Quand j’étais petite, les alertes enlèvements n’existaient pas, on ne disait pas en permanence aux enfants de se méfier des inconnus. Dès l’âge de sept ans, on se sentait libre de rouler des kilomètres à vélo. À neuf ans, certaines de mes amies avaient déjà les clés de chez elles. Et pourquoi pas ? On ne s’inquiétait pas. C’était le temps de l’insouciance.
Aucun de nous, je pense, ne se rendait compte que nous vivions une parenthèse enchantée que la génération suivante n’aurait jamais la chance de connaître.