Lisa Lang Blakeney

Elles ne savent même pas si je suis coupable de quoi que ce soit mais elles me traitent comme une criminelle, et je ne peux rien faire pour les arrêter. Je suis à leur merci. Je dois respecter les règles qu'elles m'imposent.
Je pense à toutes les personnes qui vivent en marge de la société, à qui ces choses arrivent régulièrement. J'ai de la peine pour ces gens–là. La seule consolation que j'ai c'est que les deux officiers n'arrêtent pas de s'excuser tout le temps de la fouille. Elles savent que ça dépasse toute procédure raisonnable.

Il sait que sa fille est quelqu'un de spécial.
Elle a tout pour elle.
Des courbes de fou, sexy, intelligente, toute en douceur (d'accord peut–être pas tant que ça), mais elle est aussi une cuisinière hors–pair. Voilà.
N'importe quel père sain d'esprit serait hyper–protecteur. Dieu seul sait ce que Nate ferait s'il savait que je n'ai pas arrêté de penser à ses fesses parfaitement rondes gigoter en montant les escaliers depuis que je me suis réveillé ce matin avec une érection dure comme du bois.
Sans parler de ma douche de ce matin. Je me suis libéré de beaucoup d'agressivité réprimée en jouissant sur le carrelage. C'est la façon dont elle m'a parlé hier soir. Sa bouche ne cœur. Ses mots insolents. Et je savais qu'elle n'était qu'à quelques pas de moi. Allongée dans son lit de l'autre côté du mur. Le simple fait d'y penser m'a fait jouir alors que l'eau chaude coulait dans mon dos.

Embrasser Ethan est généralement une expérience agréable, mais comme je l'ai dit, quelque chose ne va pas. Ses baisers semblent bâclés et amateurs, et comme il est de plus en plus excité, je commence à me sentir étouffée sous le poids de son grand corps et la faible odeur et le goût de la bière dans son haleine.
« Tu es prête pour moi, Bitsy ? » il me demande en utilisant mon surnom avec sa voix de baryton la plus grave.
À contrecœur, je secoue la tête oui, bien que tous les signes clignotants dans ma tête me disent d'arrêter ! Je ne veux pas que ce soit ma première fois avec lui. Pas ici, pas comme ça, mais ensuite je réfléchis à ce qui arriverait si je tentais de l'arrêter. Serait-il en colère contre moi ? Voudrait-il mettre fin aux choses ?

Je ne suis pas une personne superstitieuse, mais il n'y a pas moyen que je ne reconnaisse pas un signe quand j'en vois un. Je vois cette femme deux fois par semaine et les deux fois, je la trouve sur le terrain et j'ai besoin de mon aide. J'ai décidé de commencer à la chercher au Lotus et même pas vingt-quatre heures plus tard, elle m'apparaît comme un mirage d'eau à un homme assoiffé dans le désert chaud. J'ai au moins besoin de savoir qui elle est, pourquoi elle continue à se retrouver au milieu du sol et pourquoi elle continue à me fuir. Je pense que le chemin le plus facile pour obtenir l'information dont j'ai besoin peut être obtenu si je retourne voir le barman blond et bavard.

Lorsque vous faites ce genre de choix dans la vie, il y a toujours des conséquences, et il n'aime jamais regarder en arrière. Je pense que je lui rappelle ce qu'il y a derrière. Ce dont il est issu. Ce qu'il a dû faire. Ce qu'il regarde maintenant avec dédain et qu'il voudrait oublier. Mais il est plutôt hypocrite, putain, et parfois j'aimerais bien lui dire à quel point il est hypocrite.
Joseph a commencé sa carrière en faisant exactement ce que je fais. En tant que réparateur. Un homme que d'autres hommes engagent pour faire disparaître leurs problèmes par tous les moyens nécessaires.

Je commence à penser que le DJ est mon âme sœur ou un être humain tout simplement brillant, parce que lorsque ma partie préférée de la chanson arrive, il effectue divers scratchs sur ses platines informatiques pour prolonger cette partie de la chanson, et je l'adore pour ça. Je jette mon verre de vin et je prends une longue gorgée finale, en plaçant le verre vide sur la table haute la plus proche, et je commence alors à m'offrir vraiment comme un sacrifice de la Santeria sur la musique. Tout ce dont j'ai besoin, c'est d'une longue robe blanche qui coule et d'un poulet vivant.

Elle porte une robe bleu marine. Le genre de robe à une manche qui laisse l'autre bras nu. Un peu provocante mais pas vulgaire. Élégante. Un peu chère. Elle n'a pas un grand décolleté et ne montre pas trop sa cuisse. Mais ça ne serait pas nécessaire. La façon dont la robe suit de près les courbes d'Ariana est presque pornographique.
Ses seins se tiennent haut.
Ses fesses sont rondes et fermes, on voudrait les prendre dans ses mains.
Sa taille fine fait ressortir ses courbes appétissantes.
Son sourire pourrait provoquer des embouteillages.

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas du tout avare, mais je suis aussi réaliste. Je suis séduisante, mais comme la plupart des femmes, il y a des choses que je ne voudrais pas changer chez moi. Comme peut-être la taille de mes hanches très larges en forme de cloche et probablement mes gros cheveux. Sloan, par contre, n'a pas besoin de changer quoi que ce soit. Les têtes se tournent quand elle entre dans une pièce. Les hommes se jettent sur elle pour lui offrir un verre. Elle est belle comme un top model et attire généralement l'attention quand on traîne ensemble.

Mes tétons se redressent sous mon léger dos nu et sont en pleine alerte comme une paire de phares. Je ne sais pas comment il a su jeter un coup d'œil, mais l'étranger les regarde d'un coup d'œil, fait un petit mouvement de la lèvre inférieure avec sa langue et me sourit de façon suggestive. Le mouvement de sa langue me fait me demander ce que je ressentirais s'il touchait mes tétons tendus avec ces doigts forts et ensuite avec cette belle bouche. Je parie qu'elle est délicieusement chaude et humide.

La musique est trop forte pour que je puisse comprendre ce qui se dit, mais parfois, il n'est pas nécessaire d'entendre les mots pour comprendre ce qui se passe entre deux personnes. Si je devais deviner, je dirais qu'il s'agit de « frénésies » pour une raison ridicule qui remonte au lycée, et qu'elles cherchent n'importe quelle excuse pour se disputer entre elles. Quelques verres et de la musique forte ont le don de créer une atmosphère pleine de possibilités négatives.