On n’a pas besoin d’être grand pour être fort. La force vient du plus profond de soi. C’est la capacité à esquiver la douleur, à persévérer quand l’échec nous gifle au visage comme une pluie glaciale. C’est le refus de céder sous la pression. C’est beaucoup de choses. La taille n’a rien à voir.
Il a tenu sa promesse et m’a baisée de la façon qu’il avait décrite. Je me suis débattue férocement, mais il m’a ligotée avec des cordes blessantes et il a enfoncé sa queue en moi. Il m’a fait mal. Je ne pouvais que rester allongée et subir. Je me sentais dégoûtée. Sale. J’avais envie de pleurer, mais je me suis retenue. Je refusais de lui donner cette satisfaction. Il ne méritait pas mes cris ni mes larmes. Il voulait me briser parce qu’il savait que ce ne serait pas facile. Mais je ne céderais pas.
Mon corps était déshydraté tellement je mouillais en sa présence.
Tu as des cicatrices, et les cicatrices sont sexy. Les hommes vont à la guerre et sont fiers des marques qu’ils portent sur leur corps. Les femmes comme les hommes doivent relever des défis et survivre aux épreuves, dis-je en caressant doucement son ventre. Tu vas traverser la plus rude des épreuves humaines : donner la vie. Bien sûr, ton corps ne sera plus le même, il sera encore mieux. Tu auras des cicatrices de guerre, et c’est très sexy.
Nous avions passé l’année dernière à traquer l’homme qui avait assassiné ma mère, une innocente qui n’avait rien à voir avec nos affaires. Il l’avait capturée pendant qu’elle faisait des courses et lui avait fait subir des choses innommables. J’en étais malade chaque fois que j’y pensais. Sa mort m’avait soulagé… Au moins, elle avait cessé de souffrir.
Comme le serpent, j'avais une patience remarquable. Je pouvais rester assis et la regarder toute la nuit jusqu'à ce qu'elle bouge enfin. Elle était la proie -- et j'étais le chasseur. Mes yeux la suivaient comme une cible.
La vengeance était un marathon, non un sprint. Elle exigeait du temps et de l'organisation. Il fallait une patience inflexible. La vengeance se devait d'être parfaite.
– Il n’a jamais été assez bien pour toi, Bouton.
Ses lèvres bougeaient contre mon front tandis qu’il parlait.
– Un vrai homme ne pense pas aux hommes qui étaient là avant lui. Il les efface.
Je me sentais en sécurité avec lui. Il disait ce qu’il fallait et me touchait de la manière dont j’avais besoin d’être touchée. Je me suis sentie retomber profondément amoureuse de lui, savourant la force et le pouvoir qu’il dégageait en permanence.
– Tu sais ce que je vois quand je te regarde ?
Il a empoigné mes cheveux et tiré ma tête en arrière, me forçant à croiser son regard.
– Je vois une femme forte qui refuse d’abandonner. Je vois un feu résilient qui ne peut être éteint. Je vois la femme la plus sexy et la plus désirable de la planète. S’il ne peut pas supporter ton passé, alors il ne mérite pas ton futur.
Crow a pris mon visage entre ses mains et m’a embrassée.
– Ne le laisse pas te tirer vers le bas, d’accord ?
J’ai fait un petit signe de tête.
– Parce que la femme que je connais ne laisse personne l’anéantir — pas même moi.
Une jeune femme aux cheveux bruns de la même couleur que cette table était assise devant une coiffeuse et regardait son reflet dans la glace, se préparant pour le spectacle qu’elle s’apprêtait à donner. Sur la coiffeuse, une brosse et du maquillage. Elle portait une robe moulante et un collier en diamant. Elle était jeune, les joues roses, du rouge aux lèvres, et les yeux si bleus qu’ils ressemblaient chacun à un océan. Elle regardait directement dans le miroir, vers celui qui admirerait la toile. Elle avait l’air intelligent mais innocent. Elle semblait aimable, mais également dure.
Mais surtout, elle était d’une incroyable beauté.
Il était rare que la beauté des femmes m’impressionne, mais j’appréciais beaucoup l’art. Cette toile était spéciale tant la femme semblait vulnérable, comme si elle n’avait pas voulu poser pour la peinture, mais y avait été forcée.
Les baisers me laissaient généralement indifférent. Moins il y avait de préliminaires, mieux c’était. Je voulais passer aux choses sérieuses, me faire sucer goulûment par une femme avant de la baiser jusqu’à ce qu’elle hurle. Je n’avais pas besoin de l’embrasser ou de la toucher pour la faire jouir.