Afin de se distraire, ces femmes avaient pour habitude d'attraper des grillons et de les mettre dans des cages qu'elles installaient près de leurs oreillers. Leur chant - un son envoûtant, qui faisait résonner jusqu'aux cieux l'écho de leur solitude - n'évoquait pas seulement leur propre sort d'insecte mais aussi celui des femmes entretenues, aussi impuissantes les unes que les autres, dans cette cage qu'était pour elle le palais.