« Inspirée par des faits réels, Martha Hall Kelly a tissé l'histoire de trois femmes durant la Seconde Guerre mondiale, une histoire qui montre le courage, la lâcheté et la cruauté de ces années. Cette part de l'Histoire ? et de l'histoire des femmes ? ne doit jamais être oubliée. » Lisa See, auteure de Filles de Shanghai
« Un roman qui met en lumière les souffrances de ces femmes, et de tant d'autres. J'ai été émue aux larmes. » San Francisco Book Review
À New York, Caroline Ferriday travaille au consulat français. Mais lorsque les armées hitlériennes envahissent la Pologne en septembre 1939, c'est tout son quotidien qui va être bouleversé.
De l'autre côté de l'océan, Kasia Kuzmerick, une adolescente polonaise, renonce à son enfance pour rejoindre la Résistance. Mais la moindre erreur peut être fatale.
Quant à l'ambitieuse Herta Oberheuser, médecin allemand, la proposition que lui fait le gouvernement SS va lui permettre de montrer enfin toutes ses capacités. Mais une fois embauchée, elle va se retrouver sous la domination des hommes...
Les vies de ces trois femmes seront liées à jamais lorsque Kasia est envoyée à Ravensbru?ck, le tristement célèbre camp de concentration pour femmes. À travers les continents, de New York à Paris, de l'Allemagne à la Pologne, Caroline et Kasia vont tout tenter pour que L Histoire n'oublie jamais les atrocités commises.
Un premier roman remarquable sur le pouvoir méconnu des femmes à changer L Histoire à travers la quête de l'amour, de la liberté et des deuxièmes chances.
Plus d'infos sur le livre : http://www.editionsleduc.com/produit/1393/9782368121931/
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Pour que mes pieds soient considérés comme parfaits, il fallait qu'ils obéissent après le bandage aux sept critères suivants : ils devaient être minuscules, étroits, élancés, pointus et cambrés, tout en restant parfumés et doux au toucher.
J'essaie de garder une expression aussi lisse qu'un bol de soja qu'on aurait laissé dehors toute la nuit.
J'aime ma mère et je suis reconnaissante qu'elle ait sauvé mon amie, mais j'ai toujours du mal à comprendre. En regardant ce jardin, je ne vois pas des remèdes qui redonnent la santé, mais une superstition et des traditions qui font souffrir les gens.
... l'amour qui vient du coeur consiste à aimer quelqu'un en dépit et en raison de ses limites.
Madame Wang nous demanda de choisir une feuille de papier afin d’y rédiger notre contrat. Il m’était déjà arrivé de devoir faire un choix, mais il s’agissait toujours des choses insignifiantes, comme de savoir quel morceau de légume j’allais prendre une fois que mon père, mon oncle, mon frère ainé et le reste de la famille se serait servis. Mais là, je me sentais dépassée par les possibilités qui s’offraient à moi : j’aurais voulu saisir, palper, manipuler toutes les marchandises… Fleur de Neige, quant à elle, faisait preuve à sept an et demi d’un plus grand discernement, ce qui prouvait la qualité de son éducation.
JOURS D’ENFANCE – FLEUR DE NEIGE (p77)
La vie n'existe pas sans la mort. Tel est le véritable sens du yin et du yang.
« Le combat des femmes qui écrivent consiste davantage à se libérer de ce qui entrave leurs pensées que des limites imposées par leur liberté de mouvement. » (p. 350)
Deux idéaux confucéens régissent notre existence. Le premier est celui de la Triple Obéissance : "En tant que fille, obéis à ton père ; en tant qu'épouse, obéis à ton mari ; en tant que veuve, obéis à ton fils". Le second est celui des Quatre Vertus, qui détermine le comportement, la manière de parler, la gestuelle et les travaux des femmes :"Faire preuve d'humilité et de chasteté, de calme et de pondération dans son comportement ; d'un ton mesuré et néanmoins plaisant dans ses paroles ; être gracieuse et retenue dans ses gestes ; d'une maîtrise accomplie, pour ce qui concerne la couture et la broderie." Si les jeunes filles suivent scrupuleusement ces principes, elles ne peuvent manquer de devenir des épouses vertueuses.
JOURS D’ENFANCE - LES PIEDS BANDES (p35)
« La couleur de l’infusion est riche, sombre, mystérieuse . Le goût initial est poivré , mais se dissipe en une douceur divine. L’histoire de mon peuple frissonne dans mes os. À chaque gorgée, c’est comme si je récitais muettement ma lignée. Je suis à la fois unie à mes ancêtres et à ceux qui viendront après moi. On ma appris que le riz sert à nourrir , le thé à guérir .
À présent, je comprends que le thé sert aussi à relier et à rêver .
Cette séduction est plus profonde que celle de n’importe quel homme . »
Je reconnais des choses que j'ai étudiées à l'école : des immeubles, des stations-essence, des magasins de vêtements, des restaurants. Des restaurants ! Imaginez se rendre dans un magasin comme ça, s'asseoir, dire à l'homme ce que vous voulez, puis il vous l'apporte...