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3.95/5 (sur 84 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pas-de-Calais , 1975
Biographie :

Passionnée de littérature, Lison Carpentier a obtenu une licence de Lettres Modernes de l'Université d'Arras.

Elle est ensuite devenue employée de bureau tout en restant fidèle à cette passion dévorante, passant depuis quelques années de la lecture à la plume.

son blog : https://loeilnoir.wordpress.com/liens/

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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
La télévision avait rendu populaires les enquêtes sur les crimes sordides et la littérature policière mis en exergue nombre de criminels sadiques, mais être confronté à un véritable tueur psychopathe demeurait exceptionnel dans une carrière de flic. Trente ans de métier, et Nicolas Vanlaert se trouvait pour la première fois face à un cas de cette ampleur.
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Dans leur monde, une fois dépassés les convenances et les minauderies, I'étalage des richesses et du pouvoir, les masques tombaient plus vite qu'on ne le croyait, au détour d'une plaisanterie, en réponse à un sous-entendu... On se reconnaissait alors, et on formait un clan.
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Elle devait pourtant se rendre à l’évidence : c’était à cause d’elle que ce gamin était dans cet état… La culpabilité, un sentiment qu’elle avait tenté d’enfouir pendant de longues années, refit surface comme une créature de l’ombre tapie dans son repaire et prête à reprendre le contrôle de son territoire.
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Ce matin là, peu avant neuf heures, la ville semble s’être assoupie telle une femme lascive sur un tableau de Gauguin. Elle en porte les courbes tracées à l’encre flamboyante des toitures ondulantes sous les rayons d'un soleil déjà ardent, accompagnant les méandres nonchalants du cours d’eau voisin. La vague de chaleur interminable l’enveloppe dans une indolente rêverie, une bulle où tout semble en apesanteur, comme une parenthèse d’inertie au cœur de l'été.
Les habitants se calfeutrent derrière leurs volets clos, s’isolent du monde alentour et attendent, amorphes, les prémices d’une atmosphère plus respirable. La chaleur, comme un mur invisible, affecte les échanges, dissout les liens, prohibe les contacts. Quelques commerces du centre-ville ferment leurs portes en raison de la canicule qui frappe le pays depuis maintenant plusieurs semaines. Certains, comme le boulanger, ouvrent de façon exceptionnelle uniquement le matin. La compagnie d’assurance, quant à elle, reste ouverte la journée complète: le bâtiment correctement climatisé peut recevoir la clientèle et ses quatre employés dans des conditions enviables.
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Clémence recevait, telle une gifle, les émotions émanant de tous les lieux qu’elle explorait : une célèbre usine désaffectée de l’est de la France, encore occupée quelques mois plus tôt par des milliers de travailleurs bientôt licenciés, ou un château de famille délabré que les propriétaires ne parvenaient plus à entretenir… La photographie était alors l’unique parade lui permettant d’appréhender le monde tel qu’il était. Son appareil, comme une extension de son propre corps, lui servait de bouclier : elle faisait face en immortalisant chaque endroit, absorbant dans ses clichés chacun de ses troubles.Au fur et à mesure de sa progression dans l’ancienne prison, Clémence avait l’impression de s’enfoncer dans les entrailles d’un cadavre : des boyaux sombres et silencieux, sales et pestilentiels… Un endroit sordide, à déconseiller à quiconque. Pourtant, comme à chaque fois qu’elle pratiquait l’urbex, elle se sentait vivante dans ces lieux morts et déserts. En adéquation avec elle-même.
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Franchir le panneau « Entrée interdite » lui procurait invariablement une poussée d’adrénaline, un sentiment d’excitation impossible à retranscrire sur une photographie. Comme de nombreux autres passionnés d’exploration urbaine, Clémence consacrait la plupart de son temps libre à la recherche de lieux abandonnés, en quête de clichés destinés à immortaliser les vestiges du passé avant leur inexorable destruction. Son métier de photographe spécialisée dans les reportages régionaux pour un magazine touristique lui permettait de parcourir le pays, et elle en profitait souvent pour terminer ses voyages par la visite, à titre personnel, d’un spot convoité par les chasseurs de ruines. Elle souhaitait profiter pleinement de son expédition dans le centre pénitentiaire rennais pour assouvir ce désir dévorant de communier pour quelques heures avec les fantômes du passé, en s’immergeant dans un monde parallèle où l’on perd toute notion du temps.
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Elle souhaitait profiter pleinement de son expédition dans le centre pénitentiaire rennais pour assouvir ce désir dévorant de communier pour quelques heures avec les fantômes du passé, en s’immergeant dans un monde parallèle où l’on perd toute notion du temps.Les nuages se dispersèrent momentanément et la lune éclaira d’une lueur sinistre un ancien terrain de sport. Sur le mur opposé à l’entrée pendait encore un vieux panier de basket démantibulé. Une table de ping-pong éventrée où la dernière partie s’était disputée il y a longtemps trônait à droite de la cour. Les murs recouverts de tags sombres expliquaient la présence au sol de multiples bombes de peinture vides.Préférant éviter l’utilisation d’une torche à proximité des habitations, Clémence traversa à tâtons cette cour fantomatique où la nature avait repris ses droits : des bouquets de ronces et d’orties recouvraient l’asphalte fissuré, déformé par les intempéries.
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Elle communiquait avec lui depuis deux mois environ. Il avait commenté ses spots, lui faisant des compliments au sujet de ses photos comme beaucoup d’autres adeptes de l’urbex. Il pratiquait lui aussi et connaissait certains des lieux qu’elle avait explorés. Mais il était si facile de mentir ou de se laisser berner. Il lui avait proposé de discuter en dehors du blog, par mail, et lui avait envoyé son adresse. Elle l’avait contacté pour échanger quelques infos.C’était lui, forcément…Comment avait-elle pu se laisser piéger si facilement ? L’image d’un insecte pris dans une toile d’araignée lui vint à l’esprit. Qui était-il ? Pourquoi avait-il tissé cette toile machiavélique ? Et surtout pourquoi l’avait-il piégée, elle ?Elle se trouvait face à une équation dont un élément inconnu venait de lier sa vie à un crime sordide… Son nom gravé sur la chair du jeune garçon dansait devant ses yeux.
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Elle devait trouver une solution, très rapidement. Clémence avait du mal à garder la tête froide : elle était en train de laisser mourir un enfant, pour se protéger…Ironie du sort, son ex-mari était commissaire à la PJ de Paris. Un flic haut placé qu’elle aurait dû prévenir de ce crime… N’importe qui aurait réagi en prévenant la police pour sauver l’enfant séquestré aperçu sur la vidéo puis en appelant de l’aide pour celui qui, blessé, agonisait dans la prison…Mais contre tout bon sens, Clémence ne préviendrait personne… Elle avait l’habitude de régler ses problèmes seule. Était-ce la menace de Declat de tuer l’enfant qui l’impressionnait et l’empêchait de donner l’alerte ? Ou bien une part d’elle-même qui refusait catégoriquement de faire l’objet d’une enquête et d’être sous le feu des projecteurs ?
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Cantrel avait pour spécialité de s’approprier les idées et les actions des autres. C’était un orateur né, un arriviste de première qui n’avait pas lésiné sur sa facilité à communiquer pour grimper les échelons, non au mérite mais par ses dons de manipulateur invétéré. En outre, la dernière grosse enquête de Delambre aux Stups s’était soldée par l’avortement d’Héloïse. Face au drame personnel vécu par Pierrick, son supérieur ne lui avait pas semblé humainement à la hauteur. Insensible et distant, Cantrel n’avait pas daigné faire acte de présence lors des obsèques du nourrisson mort-né… Un comportement incompréhensible que Pierrick ne parvenait pas à pardonner, d’autant qu’ils travaillaient à ce moment-là sur la même affaire.
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