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Citations de Loïk Le Floch-Prigent (16)


…j’ai bien conscience que le débat en France sur les retraites est essentiel, qu’il va prendre de l’ampleur, et que nous n’échapperons ni à la politisation, ni à la démagogie, ni aux erreurs. (…)
Je rencontre beaucoup de monde sur ce sujet, mais le débat reste coupé des réalités et dominé par l’idéologie.
(p. 246-247)
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Tu vois ce que c’est les cousins à la mode de Bretagne! On n’a jamais entendu parler l’une de l’autre, et maintenant on veut se voir très vite! On a un beau pays non?
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Ce n’est pas parce que mon andouille est mal passée dans mon estomac qu’il faut que j’imagine des crimes partout!
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Un chef d’entreprise songe en priorité à son entreprise. (…) Et c’est cet ancrage-là qui incite les cadres, les salariés, les syndicats à s’engager. Ce type de chef d’entreprise, il ne prend pas ses décisions à la légère, spécialement les plus amères. A lui d’assumer l’impopularité. Alertés par les difficultés, les représentants du peuple parés de l’écharpe tricolore, ont beau jeu d’aller le trouver, de le sommer publiquement de rendre des comptes sur sa gestion, sur sa stratégie, de le conjurer de surseoir aux licenciements, aux fermetures et aux reconversions envisagées. Ce genre de manifestation a le même mérite qu’une cérémonie d’obsèques : ça ne fait jamais revenir le défunt à la vie, mais ça permet d’évacuer un trop-plein d’émotion.
(p. 261)
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Courir après des sociétés en difficulté pour en préserver les outils obsolètes et les emplois n’a aucun sens. C’est un leurre, prétexte à une politique de communication, au mieux la politique d’accompagnement et de soins palliatifs d’une disparition programmée…
(p. 260)
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…nous en payons aujourd’hui les conséquences. Comme si la France avait pu maintenir un isolat à l’intérieur de tout le reste du monde en mouvement, avec son élite protégée des grands corps, tous assurés de se coopter les uns les autres à la tête des entreprises, tous assurés de ne courir aucun risque personnel, tous autorisés dans leurs cercles à se renvoyer indéfiniment l’ascenseur et l’immunité, et tous entraînés à masquer leurs résultats sous une communication avantageuse ! Ne laisser qu’à ses pairs la faculté de juger la politique de l’entreprise, voilà le tropisme de nos élites françaises. Pour interdire que leur politique soit jugée « sur pièces » de l’intérieur par leurs personnels, et de l’extérieur par les « élites » du reste du monde.
(p. 259-260)
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Dès mon arrivée et simultanément, j’ai congédié toute l’équipe dirigeante, de même que j’ai demandé aux ministres d’arrêter de vouloir faire mon travail. PDG, autonome, je veux bien rendre des comptes sur ma gestion. Mais c’est moi qui prend les décisions et qui les assume. Ce n’est pas aux ministères d’entendre mon personnel. C’est à moi de les recevoir. C’est moi qui négocie les salaires et non le ministère des Finances. C’est moi qui détermine s’il faut ou non payer les heures de grève, et pas la puissance publique.
(p. 252)
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Il était temps de mettre en cause le mot « usager » que je voyais appliqué à tort et à travers à l’intérieur et à l’extérieur de la SNCF. J’ai indiqué que, pour ma part, j’étais un industriel et que je ne connaissais que des clients. En effet, le terme « usager » nie la notion de relation, de relation contractuelle, qui est étroitement associé en revanche au terme « client ». Anonyme, passif, l’usager a la dignité d’une unité de compte. Au pire, ce langage-là suggère que, revers d’une culture de propriétaire, les agents des services publics auraient un droit de regard souverain et exclusif sur la marche des services publics, l’usager étant relégué à l’arrière-plan. Il n’était plus possible de justifier pareil déséquilibre, de perpétuer pareil réflexe. Même le Parti communiste a dû cesser un beau jour de se flatter de son « centralisme démocratique ». Que cela plaise ou nom, en contrepartie de son acte de confiance, de son acte d’achat, le client a un droit.
(p. 250)
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Les deux présidents sont nommés en Conseil des ministres. Leurs rôles respectifs, ainsi que ceux des directeurs généraux, demeurent flous. (…), mon quotidien promet d’être grisâtre : j’hérite d’une administration dont l’énergie comptée se consume en petites manœuvres et bassesses quotidiennes,…
(p. 244)
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Quelques jours après, je réunis le même public. L’atmosphère est houleuse. Chaque question provocatrice est applaudie à tout rompre. Qu’un ingénieur n’appartenant pas aux grands corps de l’Etat ait été porté à la tête de l’entreprise a suffi pour, avec le relais de l’aristocratie républicaine de l’Economie et des Finances, déclencher l’orage interne. Parce que je ne suis ni X-Mines, ni inspecteurs des Finances, je ne serais pas légitime.
(p. 229)
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Si les gens du ministère de l’Economie et des Finances sont si intransigeants sur les modalités et sur l’étendue de la nationalisation des banques, c’est parce qu’ils brûlent de se porter à leurs têtes ou d’y placer leurs copains. Le militantisme politique a bon dos. Il est clair que çà n’est que l’alibi qui leur permet de travestir leur convoitise forcenée. Les nationalisateurs à tous crins « selon les ordres de leur ministre » s’appellent Philippe Lagayette et Pascal Lamy au cabinet de Jacques Delors, Louis Schweitzer et Patrick Ponsolle au cabinet de Laurent Fabius.(…)
Depuis trente ans ont passé, je ne comprends toujours pas quel intérêt pouvait représenter la nationalisation du crédit, sinon qu’elle a offert aux amis de moelleux sièges de PDG d’établissements bancaires et financiers. (…)
Et cette mesure de nationalisation du crédit nous a valu de perdre notre dignité internationale.
(p. 224-225)
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…le portefeuille de l’Industrie revient à Pierre Dreyfus. Ce dernier me téléphone le jour même pour m’annoncer que je serai le directeur de son cabinet, et qu’il compte fermement sur moi pour préparer son arrivée demain mardi au ministère, rue de Grenelle. A peine a-t-il raccroché que son téléphone sonne, sonne et sonne. De toute l’inspection des Finances et du corps des Mines, on l’appelle pour lui recommander des noms et des noms de personnes exceptionnellement qualifiées pour diriger un tel cabinet que le sien. Mais il répond, de sa petite voix, que le poste est déjà pourvu.
(p. 216)
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Le pouvoir permet toujours de réaliser de bonnes affaires, il faut simplement prendre plus de précautions : le délit d’initié n’est pas « donné » à tout le monde.
(p. 83)
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Pour qui ne connaît pas la chapelle des Sept Saints, on rappelle qu’elle a été bâtie à partir de 1703 sur un caveau qui est un ancien dolmen formé de quatre grandes roches recouvertes de deux grandes pierres. C’est en rentrant dans la chapelle qu’on s’aperçoit que la partie sud est surélevée et que les deux grandes dalles sur lesquelles on peut marcher sont la couverture du mégalithe datant de la période néolithique, soit de 5 000 à 2 000 avant Jésus-Christ.
Pourquoi Sept Saints ? Hé bien c’est une vieille légende des Sept Saints dormants d’Éphèse qui avaient été emmurés dans une caverne vers l’an 250 de notre ère par l’empereur romain Dèce. Ils avaient refusé de renier leur foi et avaient dormi pendant cent soixante-dix-sept ans ! La chapelle est jolie. Il y a une ferme avec de nombreux bâtiments à côté. C’est le fermier qui surveille le caveau où les statues de la Sainte Vierge et des saints reposent, tandis que d’autres sculptures peuplent l’intérieur.
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Tu penses une belle fille comme ça dans Perros ! Personne a remarqué, c'est ridicule ! C'est pas à moi qu'on va faire croire ça.
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Tu comprends, Léon, tu embêtes tout Perros avec ta blonde. Celle là n'était pas d'ici. Elle n'avait qu'à pas venir, ç'est ça qu'ils pensent tous ! (...) La saison arrive et l'étrangère là est morte. (..) Alors qui va parler ? Avec ta blonde, tu amènes le malheur sur Perros. Et ils ont peur. Peur de te parler, peur de savoir, peur de la reconnaître.
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