Lorenzo Chiavini

MANUEL DE LA BANDE DESSINÉE pour les enfants - Lorenzo Chiavini - Création graphique et mise en page de Bénédicte Lainé - lu en mai 2019.

Je commence par remercier les Editions Eyrolles, que je découvre, pour l'envoi de ce beau cadeau accompagné d'un sympathique petit mot, ce qui est un plaisir supplémentaire, et bien sûr, Babelio sans qui ce livre m'aurait sans doute échappé.

Vous l'aurez compris avec le titre, ce n'est pas un roman.

Ce manuel de la bande dessinée est très bien réalisé.

Il est composé de 30 chapitres divisés en quatre parties, le dessin, le décor, l'histoire et la couleur, rien n'est oublié, voici la liste ci-dessous, vous jugerez vous-même :

Les croquis de personnages

Les bases du dessin 3D

Des personnages en mouvement

La ligne d'action

La décomposition du mouvement

Les proportions du corps

L'apparence du personnage

Un personnage expressif

Les détails du personnage

Les animaux

La profondeur

Un décor minimaliste

La perspective

La source lumineuse

Les lignes cinétiques

Les bulles

Les onomatopées

Le ton du récit

Le schéma narratif

Les personnages

Les formats des planches

Les plans et le cadrage

La succession d'images

Le storyboard

L'encrage

Les crayons de couleur

Les feutres colorés

Les aquarelles

la gouache et l'acrylique

Photoshop.



Chaque chapitre est accompagné d'une explication sur le thème abordé.

Des illustrations claires illustrent la manière de procéder, du début à la fin.

Et ensuite, un petit mot à l'adresse des jeunes dessinateurs en herbe qui leur fixe le déroulement à suivre.



Il est indiqué que ce livre est destiné aux jeunes de 6 à 12 ans, j'ajouterai qu'entre six et neufs ans, il serait judicieux que l'enfant soit accompagné d'un adulte. A six ans, on commence seulement à apprendre à lire.

Et je crois que ce livre pourrait très bien intéresser des jeunes plus âgés et même des adultes qui n'ont jamais ou peu dessiné et qui seraient tentés

par cet art qu'est la bande dessinée.

Mes petits-fils seront ravis de le posséder, l'aîné est un passionné de BD et en crée déjà à sa manière, il va avoir 9 ans et le plus jeune va sur ses 6 ans.

Je suis certaine de faire des heureux, mais avant, je vais m'essayer à ce genre de dessins. Encore mille mercis pour cette découverte.

Nous sommes au temps des Croisades. Tout commence par un vieil évêque qui tient à peine debout et dont on ne comprend pas le moindre mot lorsqu’il tente de s’exprimer. J’ignore si l’auteur s’est inspiré du Pape Jean-Paul II les derniers temps mais personnellement, j’ai tout de suite pensé à lui. Tout le monde attend qu’il bénisse la Sainte Lance, celle qui a blessé le Christ. En voulant la bénir, du haut du balcon, face à la foule des pèlerins, le saint homme échappe malencontreusement la sainte relique qui vient se planter dans le flanc d’un pauvre tueur de rats qui passait par là.



"Les mains malades de notre évêque ont été l’instrument de la volonté Divine."



Les religieux décident d’y voir comme un signe du Divin. J’emploie à dessein le mot « décident » car c’est bien de cela qu’il s’agit. Ils vont se servir de cet incident pour faire de cet "inconnu", ce "pauvre ère", l’élu de Dieu. Hommes d’église arrangeant avec la vérité, combattants valeureux mais tourmentés, femmes fortes ou prêtes à tout même aux pires bassesses, composent une histoire à l’ambiance aussi sombre que les dessins qui l’illustrent.



Avec son trait vif, ses personnages anguleux aux silhouettes fuselées, Lorenzo Chiavini possède un style singulier. Au Festival Littératures Européennes de Cognac, j’ai pu le voir réaliser de magnifiques dédicaces au pinceau, un véritable travail d’artiste. Il est de plus éminemment sympathique. Je ne pense pas prendre beaucoup de risques en vous assurant qu’on entendra beaucoup parler de lui dans les années à venir. Pour moi, Furioso n’est qu’un début, le meilleur reste à venir. Lorenzo Chiavini, un talent à suivre.



Furioso : mensonges, complots et trahisons sur fond de croyances et de guerres de religions.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..

Ce n'est pas pour moi que j'ai demandé ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, mais pour mes enfants.



Âgés de 7 et 9 ans, ils sont passionnés de bande dessinées et veulent créer leurs propres albums. Je les regarde agrafer les pages, dessiner une couverture pleine de robots, d'explosion et de monstres et imaginer des titres fracassants, comme "Les droïdes explosent l'équipe de France" (certaines défaites n'ont pas encore été bien digérées).



Et après ? Ils se cassent un peu les dents. Par où commencer ? Il y a tant de choses à expliquer. je suis bien incapable de leur apprendre à dessiner. Il faut aussi rendre accessible des notions comme les ellipses, la mise en page ou la représentation du mouvement. Malgré ma passion pour le 9ème art, c'est au delà de mes compétences. Comprendre intuitivement et apprécier ce langage ne suffit pas pour en transmettre les spécificités.



Si Will Eisner ou Scott McCloud ont déjà réalisé des essais très intéressants sur la théorisation du 9ème art, leurs ouvrages sont bien trop ardus pour des enfants. Avec "Manuel de bande dessinée pour les enfants", Lorenzo Chiavini propose un ouvrage idéal pour apprendre le B-A-BA de la bande dessinée aux enfants. Dès les premières pages, il insiste sur le fait que tout le monde peut faire de la bande dessinée et s'emploie à donner des trucs et astuces pour y arriver. Pour lui, tout est question de pratique et d'exercices, même s'il n'oublie pas l'aspect ludique.



Formé à l'école Disney, il opte essentiellement un dessin très rond et cartoonesque, même s'il aborde aussi certaines spécificités du dessin réaliste ou des influences manga. Au fil des chapitre, il décortique les clés pour composer sa propre bande dessinée. Comment dessiner un personnage, comment l'animer, comment traduire les expressions. Il explique de manière claire les règles de perspective, la représentation des ombres, les lignes d'action... autant de concepts que certains auteurs en activité gagneraient à revoir.



Je craignais un livre trop simpliste, à la limite du cahier de vacances. Au contraire, Lorenzo Chiavini propose un livre à la fois très rigoureux et très accessible. Ce manuel s'adresse vraiment aux enfants grâce à une forme adapté et un recours permanent à l'exemple et à la mise en pratique. Enfin, il ne fait pas l'impasse sur l'une des contraintes essentielles de la création de bande dessinée: le travail.

Furioso nous plonge dans les batailles des grandes croisades. On va suivre une histoire plutôt intéressante. L'originalité provient du fait que nous sommes aussi bien plongés du point de vue des chrétiens que celui des musulmans. Les séquences s'alternent et les protagonistes des deux camps ne se rencontreront jamais.



Je constate avec effroi que l'image papale était encore celle d'un vieillard ayant du mal à faire le moindre geste. 1000 ans après, je n'ai pas l'impression d'assister à un progrès de ce côté là. Pour le reste, ce récit semble décrire des situations inédites. C'est traité avec une certaine intelligence. Le fait divers est traité comme un signe de dieu : c'est le postulat de cette histoire qu'on suivra jusqu'au dénouement final.



En vérité, c'est bien une dénonciation du pouvoir religieux que l'on se situe d'un côté ou de l'autre. Que de guerre et de mort au nom de la religion à travers le monde...

Encore une de ces histoires totalement confuses dont on se perd rapidement dans les méandres. Le cadre moyennageux était pourtant l'occasion de nous tenir en haleine. Cela ne sera pas le cas avec ce récit dont on ne connaîtra jamais la fin. De toute façon, je n'aurais plus eu l'envie de poursuivre.



Les couleurs sont obscures tout comme l'intrigue d'ailleurs. Un manque de fluidité manifeste associé à un découpage réellement confus aura eu raison de notre patience...

C'est une oeuvre bien triste sur un sujet fort délicat à savoir le retour des survivants juifs des camps de concentration. Une femme, à savoir Marguerite, ne retrouve que l'ombre de son mari qui reste alité et qui ne communique plus.



Elle avait épousé un jeune et beau prince charmant. Elle se retrouve avec un vieillard ayant vécu des choses incommensurables. Pour autant, elle aide les autres rescapés car cela lui permet de tenir bon. A l'occasion d'une pièce de théâtre à savoir Le retour d'Ulysse au pays, elle va s'identifier à la pauvre Pénélope.



Ce livre est unique en son genre par l'angle du sujet traité. Le graphisme est assez puritain. Il y a également une fausse lenteur afin de faire monter l'émotion. C'est toute la psychologie d'un personnage qui remonte à la surface. C'est une oeuvre forte qui pourrait faire partie des douleurs intimes. Cela respire la mélancolie.

Je m'intéresse de plus en plus à la bande dessinée et à sa création. Cet ouvrage est destiné aux enfants mais même les adultes peuvent y trouver un très bon chemin pour débuter. Ce livre est très pédagogique et permet de créer son univers de façon simple et rapide grâce à des exercices très ciblés. Chaque "leçon" est illustrée d'exemples permettant de visualiser l'essentiel. A chaque double page, un exercice est donné. Nous pouvons nous inspirer des exemples de la leçon mais les conseils donnés dans les exercices nous encouragent à laisser libre cours à notre créativité. Toutes les informations données sont claires et les conseils sont également des coups de pouce à essayer sans avoir peur de se tromper. Je recommande cet ouvrage à toutes les personnes désirant essayer la création de bande dessinée. Pour moi, ce livre n'est pas restreint aux enfants. Je vous souhaite de bonnes aventures dans le monde de la bande dessinée!

Un traitement subtil de l'absurdité du conflit entre les religions qui est avant tout une histoire d'hommes et d'intérêts qu'ils créent ou qui leur échappent.

Pour son premier récit personnel, Lorenzo Chiavini signe un récit qui sait mêler épique et comique
Lien : http://www.bdgest.com/prepub..

Un album que l’on a plaisir à garder et à regarder. Finalement plus qu’à lire…
Lien : http://www.bodoi.info/critiq..

Armé de son trait anguleux et géométrique, quelque part entre Le Gall et Spiessert, Chiavini reste constamment à distance de son sujet, avec une élégance qui le dégage à la fois de la BD historique et du manifeste militant. Ses anti-héros, attachants et lucides, constituent le contrepoint humaniste des puissantes factions belliqueuses, telles qu’elles pouvaient exister au XIIe siècle.
Lien : http://www.actuabd.com/Furio..