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3.85/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Vandœuvres près de Genève , le 5 janvier1863
Mort(e) à : Neuilly , le 28 mars 1933
Biographie :

Poète, romancier et dramaturge suisse né à Vandœuvres près de Genève le 5 janvier 1863, Ayant vécu à Paris. Louis Dumur est décédé le 28 mars 1933 à Neuilly près de Paris. Il est mort à huit heures du soir, après une longue et terrible maladie, héroïquement supportée.
http://www.mon-poeme.fr/citations-louis-dumur/#ukUftxX6ER4ST1VS.99


Après avoir fondé la revue La Pléiade avec Édouard Dubus et George-Albert Aurier et Louis-Pilate de Brinn'Gaubast, il est avec Alfred Valette l'un des fondateurs du nouveau Mercure de France, dont il est rédacteur en chef en 1889 et secrétaire général en 1895. Sa signature autographe figure sur l'un des feuillets signés par les convives du banquet mémorable donné le 31 décembre 1916 en honneur d'Apollinaire à l'Ancien Palais d'Orléans de l'Avenue du Maine1.

Ses romans s'inscrivent dans la mouvance dite fin-de-siècle ou décadentisme. Après la Première Guerre mondiale, il se consacre à l'écriture de romans revanchards en rupture avec son souci esthétique antérieur.

http://www.mon-poeme.fr/citations-louis-dumur/#ukUftxX6ER4ST1VS.99

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« Toutes les pensées et maximes qui ont quelque valeur sont fortement pessimistes. Quand on étudie ses semblables et soi-même avec quelque sincérité, on en rapporte rarement des observations avantageuses. » Henry Maret (1837-1917) « […] L'art des maximes est vieux comme l'homme. de tout temps […], l'homme aima ces formules, concises, abstraites peu ou prou, dans lesquelles il porte un jugement sur lui-même, sur ses semblables ou sur le monde. […] […] les Français, parmi les autres peuples, se sont signalés dès le XVIe siècle, par un goût très prononcé pour cette manière spéciale de s'exprimer qui, par ailleurs, trouvait sa formule naturelle dans les proverbes, manifestation générale de la pensée humaine qui est de toutes les époques, de tous les climats, de toutes les races. […] la profondeur, l'originalité De La Rochefoucauld, de Pascal ou… de l'Ecclésiaste ne seront vraisemblablement jamais dépassés ni même égalées. Mais, ce que ces penseurs de génie ont dit autrefois peut-être redit sous une forme nouvelle, à la mesure du temps présent. […] […] nous avons recueilli une grande quantité d'ouvrages de maximes, nous les avons lus attentivement et sans parti-pris et nous avons constaté […] qu'il en était très peu qui fussent absolument médiocres. Pas un où le lecteur ne pût découvrir une valeur, une note sérieuse, quelque observation typique. Pas un, surtout, qui ne décelât de la sincérité et quelque sensibilité. […] Près des héros, dans leur ombre parfois, se pressent des hommes qui les valent, qui valent mieux, souvent, et qui, cependant, par quelque défaut de caractère ou, simplement, par quelque cruauté des événements, demeurent voués aux seconds rôles. Philosophes par goût naturel ou par dépit, joyeux ou bien amers selon leur tempérament, ils se consolent de ne point agir en pensant ou en jouant au penseur : ainsi sont nées, naissent et naîtront encore bien des maximes ! [...] « L'homme est toujours le même ! » Tant qu'il sera nécessaire de proclamer cet axiome, le genre des maximes ne sera pas épuisé ! [...] » 0:00 - Remy de Gourmont 0:15 - Courteline 0:26 - Jules Laforgue 0:52 - Albert Guinon 1:08 - Louis Dumur 1:21 - Paul Brulat 1:34 - Princesse Karadja 1:44 - Aurel 1:54 - Georges Faillet 2:05 - Marcel-Lenoir 2:14 - Jeanne Landre 2:29 - Natalie Clifford Barney 2:42 - Charles Régismanset 2:51 - Étienne Rey 3:01 - Albert de Bersaucourt 3:10 - Henry Asselin 3:23 - Alain Chauvilliers 3:33 - Jean Ythier 3:45 - Lucie Paul-Margueritte 3:54 - Jeanne Broussan-Gaubert 4:12 - Pierre Aguétant 4:33 - Générique Images d'illustration : Remy de Gourmont : https://leseditionsdeparis.com/collection/litterature/le-chateau-singulier-et-autres-textes-rares Georges Moinaux, dit Courteline : https://www.edition-originale.com/fr/litterature/envois-autographes-dauteurs-manuscrits/courteline-photographie-originale-dedicacee-de-1925-60004 Jules Laforgue : https://www.babelio.com/auteur/Jules-Laforgue/2537/photos Albert Guinon : https://www.abebooks.com/LILLUSTRATION-SUPPLEMENT-3119-SAMEDI-DECEMBRE-1902/30869087159/bd#&gid=1&pid=1 Louis Dumur : https://www.tdg.ch/societe/histoire/geneve-redecouvre-louis-dumur/story/25740549 Paul Brulat : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Brulat#/media/Fichier:Paul_Brulat,_1918.jpg Princesse Mary Louise Smith Karadja : https://sv.wikipedia.org/wiki/Mary_Karadja#/media/Fil:Princesse_karadja_1899.png Aurélie Octavie Gabrielle Antoinette de Faucamberge, dit Aurel : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/35/Aurel_writer_photo.png Georges Faillet : https://www.youtube.com/watch?v=J2IrgM3yyms Jules Oury, dit Marcel-Lenoir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel-Lenoir#/media/Fichier:Mrs._Julian_

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Louis Dumur
Il est plus important de faire croire à la justice que de l'appliquer.
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Louis Dumur
La vie est un cul-de-sac. Le tout est de savoir si nous venons du fond ou si nous y allons.
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— Alors soit : Vive la Confédération !… Il se reprit :
— En attendant…
— En attendant quoi ?
— En attendant le jour… le jour où dans une France républicaine et fédéraliste, une France sans conscription, sans fisc oppresseur, sans bureaucratie niveleuse, stérilisante et centralisatrice, une France qui nous accepterait avec cette formule : « Pas un brin de nos droits à l’État, pas un sou pour Paris, pas un homme pour les guerres de conquête », nous pourrions peut-être… Quand sera-ce ? Sera-ce dans cinquante ans ? dans cent ans, deux cents ans, cinq cents ans ?…
— Ce ne sera vraisemblablement jamais, promulgua mon parrain.
— Ou plutôt, ce jour-là, prononça mon père, ce jour-là, s’il survient, ce ne sera pas seulement la France, ce sera l’Europe entière qui sera républicaine, fédéraliste et unie. Et ce jour-là, que nous ne pouvons qu’appeler de nos voeux, il n’y aura plus de France, plus d’Autriche, plus de Russie, plus de Sardaigne, plus même de Suisse, mais bien la Confédération Européenne, dont la nouvelle Suisse, la Suisse moderne que nous nous proposons de fonder, va dès à présent former le modèle.
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Louis Dumur
On s'aperçoit du mal à son actualité et du bien à sa virtualité.
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Ventre de biche ! comme vous y allez, Vidoudez ! s’étonnait le notaire Barbazan en tapotant sa tabatière. Moi qui vous croyais un ami des Français ?
— Je le fus, je l’ai été, exposait avec rancune mon parrain. Oui, quand ils proclamèrent tous les hommes égaux, que sous l’influence de leur grande révolution nous fîmes la nôtre, que nous bouclâmes les aristocrates et qu’il n’y eut plus à Genève qu’une seule classe de citoyens, oui, à ce moment je les aimais et je les admirais. Mais, maintenant, je ne les aime plus, ils m’indignent…, ils me dégoûtent ! Entendez-vous, monsieur, les Français me dégoûtent !… Comment, voilà des gens qui font la république, qui vous sigougnent très proprement un roi, qui promulguent les droits de l’homme, qui vont partout criant qu’ils vont délivrer les peuples de leurs tyrans, et qui ne trou-vent rien de mieux, en fin de compte, que de nous prendre à nous notre liberté, de s’aplatir eux-mêmes comme des mulots sous la botte d’un général vainqueur, de se donner un empereur, de se laisser mener et abattre par millions comme des moutons sur tous les champs de boucherie de l’Europe et de faire crever tout le continent de faim pour empêcher les Anglais de faire tranquillement leur commerce : Ah ! vous appelez ça la Grande Nation ?… Mille francs de droit sur le chocolat, monsieur, mille francs ! Voilà le résultat de la Révolution !
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Louis Dumur
L’homme est un mécanisme que l’amour-propre remonte chaque jour.
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— Vous allez me le dire tout de suite !
Ses dents tremblaient de fièvre. Puis, inopinément, sa figure s’éclaira.
— C’est Renaude !
Je ne le détrompai pas.
Il se prit à respirer bruyamment.
— C’est Renaude, répéta-t-il soulagé. Je lui avais cependant bien recommandé… Mais vous, dit-il tout joyeux, vous ne comptez pas… Je veux dire que vous comptez parmi ceux qui doivent être du secret. Car c’est un secret entre nous trois. Je ne dis plus rien à personne. Je suis le conseil de Renaude et le vôtre. Personne ici, pas même M. Isidore Paumier, ne se doutera que j’ai fait cela.
J’eus un hochement de tête, qu’il prit pour un assentiment.
— J’en ai lu un important fragment à Renaude, poursuivit Loridaine avec animation. Renaude ne comprend pas tout ; elle n’est pas tout à fait à la hauteur. Elle préfère les poésies que j’ai écrites sur son album. Mais elle se rend bien compte que c’est ce que j’ai produit de mieux, que c’est sur cette couvre là que repose mon avenir. Car j’ai un avenir !… Après cela, dit-il en frappant pour la troisième fois de la paume de la main sur l’informe manuscrit qui contenait les quatre premiers actes de Loridan, prince d’Islande, — après cela, je n’en doute plus. Ah ! Frédéric, jubila-t-il, vous m’avez sauvé ! Sans vous, je ne sais ce que je se-rais devenu. Je me noyais : vous m’avez retiré de l’eau. C’est-vous qui m’avez rendu à la vie, rendu à moi-même !…
Je coupai court à cet accès de lyrisme.
— Vous devriez lire Hamlet, dis-je.
Il se contracta comme une huître sur laquelle on presse un citron.
— Hamlet !… encore Hamlet ! Et pourquoi voulez-vous que je lise Hamlet ?… Est-ce que mon drame a un rapport quel-conque avec cette pièce anglaise dont je sais tout juste le nom ?
— Un certain rapport, dis-je.
— Vous êtes toujours à jeter des seaux d’eau froide, maugréa-t-il presque en colère.
— Tout à l’heure, vous disiez que je vous retirais de l’eau ?
— Vous me retirez de l’eau, et puis vous jetez un seau d’eau froide.
J’étais dans la bonne voie ; je n’avais qu’à continuer. Mal-heureusement, arrivé à ce sommet d’angle de ma tactique, je ne me sentais plus aussi calme qu’au début. C’était sur moi qu’on aurait dû jeter un seau d’eau.
Loridaine me toisait du haut de sa conviction. Pour un peu, il m’eût jaugé à l’égal d’un simple ressortissant de Donzy. Un mot de trop et je compromettais irréparablement la campagne.
Il réfléchissait pourtant à ce que je venais de lui dire. Je voyais son front se plisser, son sourcil proéminer, son nez bouger. Tout d’un coup, il se tira violemment la barbiche.
— Ce n’est pas possible, déclara-t-il. C’est trop original. Impossible que deux hommes au monde se soient rencontrés sur une pareille idée. Pour le reste, tout ce que vous voudrez. Mais ceci, non. Ceci ne ressemble à rien, j’en suis sûr… à rien !…
— J’ai pourtant lu, dis-je, quelque chose d’analogue.
— Hamlet ?
— Hamlet.
Il me regarda comme s’il se demandait si je me moquais de lui ou si je parlais sérieusement.
— Vous savez donc l’anglais ?
Je ne pus que répondre lâchement :
— Oui, je le sais.
Je n’en savais pas le moindre mot, mais comment lui dire…
Loridaine s’avançait sur moi, comme soulevé par une vague de colère.
— Et vous osez… et vous osez prétendre que mon drame ressemble…
— Oui, dis-je, beaucoup.
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Chevauchant une escabelle, sans habit, le gilet dégrafé sur la toile écrue de la chemise et le bonnet de police campé sur la trogne, notre homme s’occupait de décrotter ses bottes. Armé d’un couteau, il en détachait la boue par tranches épaisses. Cette opération ne l’absorbait pas au point de le laisser insensible au voisinage d’une table chargée de ce qui restait encore de son déjeuner : un quartier de vacherin, une miche fortement ébréchée et un pot de piquette au deux tiers bu. Sa lame allait du cuir de la chaussure au bois du fromage. Il y prélevait une coutelée de l’onctueuse pâte, l’étendait sur la coupe du pain, taillait, mordait, entonnait et se remettait au travail la bouche pleine, le tout accompagné d’une importante rasade.
Plantés sur nos jambes, Adhémar et moi, nous ne perdions pas un de ses mouvements. Et la Babi aussi le regardait, médusée. Nous formions cercle autour de lui, à une respectable dis-tance, et de nos trois paires d’yeux fixes nous l’examinions, nous le surveillions comme une bête d’espèce curieuse, dangereuse aussi, prêts à fuir à la moindre alerte.
— Si c’est Dieu possible ! murmurait la Babi, cet ogre aura bientôt dévoré tout un vacherin et une miche de pain de trois livres !
— Comment qu’y s’appelle ? demandai-je.
— On ne sait pas. Y parle pas chrétien.
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Et tandis que les strophes inspirées s’égrenaient l’une après l’autre des lèvres de la jeune femme, deux larmes, deux lentes larmes coulèrent sur les joues de Loridaine ; puis, sous leur voile brillant, deux éclairs passèrent tout à coup au fond de ses yeux, comme s’il se souvenait qu’un jour il avait eu du génie.
— Voulez-vous me confier cet album ? dis-je à la jeune femme.
— Pourquoi ?
— Je désire recopier quelques-unes de ces poésies et peut-être les faire lire à un ami que j’ai à Paris.
Elle esquissait déjà un refus.
— Donne-le-lui, dit brusquement Loridaine : il vaut mieux qu’il ne reste rien ici de tout ça !
Il sentait le danger ; je le sentais aussi. Ce n’était pas le même, mais nous étions tous deux d’accord pour l’écarter. Celui que je redoutais, c’était qu’un jour, une fois, – tout est possible,
– quelqu’un, fût-ce de Donzy, sous les yeux de qui s’ouvrirait l’album de peluche, ne reconnût l’une ou l’autre des pièces qu’il contenait.
Sans doute, ce ne serait plus la même catastrophe… C’en serait une tout de même. Qui sait si l’amour de la jeune femme pour son mari n’était pas composé en grande partie de l’admiration qu’elle avait eue pour lui, jeune fille?…
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D’une haute enjambée de héron, il franchit une banquette, dérangea, perdu d’excuses, quelques personnes, équilibra, glissa plutôt deux ou trois pas en terrain relativement découvert, et, dandinant du buste, flexueux, flottant, vint s’adosser au piano.
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