Louis Halphen

Recueil de sources de référence pour mes recherches d'humble apprenti historien à l'affût d'infos sur l'Anjou du Xe siècle, ces Chroniques des comtes d'Anjou et des seigneurs d'Amboise sont l'édition, par deux pontes de l'édition de sources angevines au début du XXe siècle, René Poupardin et Louis Halphen, de deux chroniques différentes : les "Gesta consulum Andegavensis" et l' "Historia" des seigneurs d'Amboise, elles-mêmes contenant de nombreuses sections de différentes époques et comportant des étapes de fabrication plus que multiples.

Cette énorme contribution rendue éminemment compliquée par sa tradition bibliographique, qui, pour faire simple, fait remonter au XIe siècle ces écrits, ne doit pas cacher l'intérêt capital de ces chroniques en matière de chronologies (certaines annales sont plutôt précises, comparées aux autres œuvres de ce genre et de cette époque), de contenu historique (l'enchaînement des événements, l'historicité de certains comportements malgré le recul de quelques décennies, etc.) et d'éloges très orientés concernant certains personnages (je vous conseille vivement l'éloge de Geoffroi Ier Grisegonelle dans les Gesta !).



Une oeuvre composite particulièrement riche donc, plutôt bien éditée par Poupardin et Halphen qui ont surtout le mérite de mettre en valeur une source écrite essentielle, presque inconnue de leur temps et encore trop peu considérée à mon goût.

En parallèle de ses recherches sur le comté d'Anjou au XIe siècle, Louis Halphen, historien au tout début du XXe siècle, s'attache à défricher les tenants et les aboutissants de sa spécialité, l'Anjou alto-médiéval.

En effet, par cette "Etude", il commence doucement à mettre à la connaissance du plus grand nombre les sources qui lui servent au cours de ses recherches, au premier rang desquelles ces fameuses "Gesta consulum Andegavorum" accompagnées de l'histoire des seigneurs d'Amboise, dont les traditions sont liées. Avec cet ouvrage, Louis Halphen fait montre d'une extrême érudition pour analyser et critiquer cette source exceptionnelle que sont les Chroniques (ou Gestes) des comtes d'Anjou et des seigneurs d'Amboise, source qu'il connaît plus que quiconque.

Une étude quasi parfaite donc qui, quelques années plus tard, servira d'introduction à sa propre réédition de ces fameuses Chroniques avec la collaboration de René Poupardin.

Le Comté d'Anjou au XIe siècle, thèse de Louis Halphen publiée en 1906, brille par le fait qu'elle défriche bon nombre de secteurs vierges de l'histoire de cette principauté territoriale qui s'est constituée au tournant du Xe siècle : l'Anjou. Même si ce livre a bien vieilli depuis et que sont auteur colle énormément aux sources écrites qu'il utilise (au point parfois de friser la paraphrase), cette thèse porte malgré tout encore aujourd'hui une once d'érudition introuvable ailleurs ; cette érudition héritée de la fin du XIXe siècle où la recherche historique se réservait trop souvent à quelques privilégiés.

Toujours est-il que de nos jours la recherche s'appuie désormais, pour une grande partie (en tout cas pour cette période du haut Moyen Âge), sur l'archéologie, activité trop peu développée alors pour que Louis Halphen se fonde sur elle. À l'inverse, et comme beaucoup d'ouvrages anciens, la trame événementielle n'est pas à dénigrer : le fond est largement encore valable ici, et on peut s'y fier sans trop fermer les yeux.

un tres bon livre sur la vie de charlemagne trés bien documenté.

On apprend par exemple qu'il était un batard, et en plus qu'il était en prison.

Histoire d'un homme, d'un peuple, d'une civilisation par le regard d'un contemporain.



Riche en verbe et prolixe à souhait sur les thèmes chers à tous en ces temps de guerres et de conquêtes.



Aime à rappeler la magnificence des uns et la déliquescence des autres.



Belles pages pouvant être intéressantes par l'art déployé de la déformation et de la désinformation avant l'heure.



Ce n'est tout de même pas le biographe personnel de l'empereur qui dira le contraire.



Belles romances, beaux textes mais, surtout, ne croyez pas tout ce que l'on vous écrit.