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Citations de Louis Lavelle (223)


Il n’y a pas de milieu entre l’indifférence et l’intérêt le plus exigeant.
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Louis Lavelle
Le plus grand bien que nous faisons aux autres hommes n'est pas de leur communiquer notre richesse, mais de leur révéler la leur.
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Mais celui qui par contre a saisi une fois dans un pur recueillement et comme l’acte même de la vie la solidarité de l’être et du moi ne peut plus détacher d’elle sa pensée : le souvenir de ce contact en renouvelle la présence qui ne cesse plus d’ébranler son esprit et de l’éclairer.
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La plupart des hommes sont entraînés et absorbés par les événements. Ils n’ont pas assez de loisir pour approfondir cette liaison immédiate de l’être et du moi qui fonde chacun de nos actes et lui donne sa valeur : ils la soupçonnent plutôt qu’ils ne la sentent ; elle n’est jamais pour eux l’objet d’un regard direct, ni d’une conscience claire ; et si parfois leur pensée vient à l’effleurer, ce n’est qu’un contact passager et dont le souvenir s’efface vite.
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Le propre de la pensée philosophique est de s’attacher à cette expérience essentielle, d’en affiner l’acuité, de la retenir quand elle est près d’échapper, d’y retourner quand tout s’obscurcit et que l’on a besoin d’une borne et d’une pierre de touche, d’analyser son contenu et de montrer que toutes nos opérations en dépendent, trouvent en elle leur source, leur raison d’être et le principe de leur puissance.
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Ainsi notre conscience se disperse ; elle perd peu à peu sa force et sa lumière ; elle est assaillie de trop de reflets ; elle ne parvient pas à les rassembler parce qu’elle s’est éloignée du foyer qui les produit.
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Personne sans doute ne peut consentir à cette expérience élémentaire, en la prenant dans sa simplicité la plus dépouillée, sans éprouver une sorte de frémissement. Chacun avouera qu’elle est primitive, ou plutôt qu’elle est constante, qu’elle est la matière de toutes nos pensées et l’origine de toutes nos actions, que toutes les démarches de l’individu la supposent et la développent. — Mais, cette constatation une fois faite, on passe vite : il suffit désormais qu’elle reste implicite ; et nous nous laissons attirer ensuite par les fins limitées que nous proposent la curiosité et le désir.
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Le nom de Descartes domine toute la philosophie de notre pays, et la pensée française cherche naturellement dans Descartes son modèle et son guide. Elle se tourne vers lui chaque fois qu’elle se sent menacée par les puissances de la vie instinctive, chaque fois qu’elle craint de perdre la possession d’elle-même et de retomber dans la confusion ou dans l’obscurité.
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Le saint peut être un savant, un théologien, un fondateur d’ordres : mais ce n’est pas par là qu’il est saint, bien que la sainteté trouve une expression dans toutes les oeuvres qu’il réalise, comme elle en trouvait une dans la manière de gouverner ou de tendre la main. Car le saint peut être cet homme du commun qui semble absorbé par les besognes les plus simples, à la fois solitaire et ouvert à tous, dont la vie extérieure paraît se réduire à quelques habitudes et dont nous surprenons parfois ou bien un simple geste, le plus familier et le plus inattendu, et qui pourtant résout, comme si tout allait de soi, une situation que l’on regardait jusque-là comme inextricable, ou bien un sourire profond et lumineux, qui, sans rien changer à l’état des choses, change pourtant l’atmosphère où nous les voyons.
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Le propre de la sainteté, c’est de nous découvrir la relation entre les deux mondes, c’est-à-dire entre le matériel et le spirituel, ou encore de nous montrer qu’il n’y a qu’un monde, mais qui a une face obscure et une face lumineuse, et qui est tel que nous pouvons nous laisser séduire par son apparence, avec laquelle nous ne cessons de passer et de périr, ou pénétrer jusqu’à son essence, qui relève cette apparence elle-même et nous en découvre la vérité et la beauté. Le saint est à la frontière des deux mondes.
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Le propre du saint, c’est qu’il va toujours jusqu’à l’absolu de lui-même. Il n’y a pas d’homme dont la vie soit aussi proche des mouvements spontanés de la nature : il y est pour ainsi dire livré ; c’est en eux qu’il puise tout son élan.
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Nul n’a jamais contesté le droit ni sans doute la nécessité pour la pensée de poser l’être comme l’objet primitif de sa réflexion. Mais on conteste la possibilité d’en dériver le contenu de la représentation : car il n’est pas seulement la plus pauvre de toutes les notions ; il est essentiellement inerte. Dès lors, comment l’esprit pourrait-il dépasser la pure affirmation de l’être, en faire un principe d’où dérivent l’une après l’autre les différentes propriétés du réel ?
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Si nous vivons dans un monde que nous n’avons pas créé, si nous ne pouvons le dominer par notre intelligence et le conformer aux fins de notre volonté que parce qu’il porte en lui la même lumière qui nous éclaire et le même ordre auquel il nous demande de collaborer, s’il existe donc une certaine homogénéité entre notre nature et celle de ce monde où nous sommes placés, mais qui s’étend infini-ment au delà des bornes qui nous enferment, — le problème essentiel de toute philosophie sera de chercher comment le moi peut s’opposer au tout dont il est un élément et pourtant communiquer avec lui.
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C’est dire que le moi n’est jamais une chose. Vouloir en faire une chose, c’est lui retirer l’activité qui le fait être, c’est lui retirer aussi le désir qui anime chacune de ses démarches et qui leur donne l’impulsion et la vie : c’est ne pas sentir que le mystère de l’existence, c’est qu’elle nous est offerte et non point donnée, afin qu’elle devienne nôtre grâce à un acte par lequel nous nous la donnons à nous-mêmes.
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Mais la curiosité ou l’appétit de connaître n’est qu’une forme du désir. Car la connaissance ne porte que sur l’être réalisé, c’est-à-dire sur le passé. Au lieu que la vie est orientée vers l’avenir ; elle ne prend pas seulement possession de ce qui est, elle agit sur ce qui doit être : elle introduit dans le monde sa marque originale, l’effet d’une option qui lui est propre. La connaissance apporte au moi de plus en plus de richesse et de lumière, mais ce sont là seulement des moyens que le moi doit mettre en oeuvre. Car le moi aspire à être et non pas seulement à connaître ; il n’est que là où, non content d’assister à la genèse du monde qu’il a sous les yeux, il sent qu’il contribue lui-même à la produire.
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Il y a dans l’intelligence une ambition infinie. Elle tend toujours à franchir les limites actuelles de la connaissance. Elle cherche à embrasser la totalité de l’être et aucune connaissance particulière ne peut suffire à la contenter. C’est pour cela aussi que l’effort de l’intelligence est naturellement tourné vers le non-moi, ou l’univers, dans lequel le moi puise une réalité qui ne cesse de le soutenir et de l’enrichir indéfiniment.
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L’avenir est le champ du possible, de l’acte créateur et de l’exercice de la liberté. Ce qui est demandé à chacun de nous, ce n’est pas d’être, c’est de réaliser son être.
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Le temps est la condition sans laquelle l’existence d’un être fini serait impossible. Abolir le temps par la pensée, c’est s’établir dans l’éternité ; c’est ôter à l’individu sa vie indépendante, le pouvoir de se créer et de se développer par son activité propre ; c’est lui retirer sa responsabilité à l’égard de son être même.
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C’est donc l’acte qui nous fait être. Nous ne pouvons nous identifier qu’à ce que nous faisons, ou mieux encore à l’acte par lequel nous le faisons : et cet acte, pour être nôtre, doit être accompli dans la lumière. Ainsi notre vie est notre oeuvre ; elle est une autoréalisation indéfinie.
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La réflexion est la prise de possession par la conscience de l’activité qui me fait être.
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