Le chauffeur l’impressionna en se faufilant dans le dédale de rues étroites de Manhattan jusqu’à l’angle de Barrow and Grove, sans lui demander la moindre indication. À travers le pare-brise, Max aperçut la façade du restaurant, toujours aussi solide et immuable.
D’emblée il sentit l’adrénaline lui fouetter le sang, comme s’il s’apprêtait à pénétrer dans une zone de combat.
Comme si de rien n’était, il régla la course, alla récupérer son sac dans le coffre et glissa la bretelle sur son épaule.
On ne pouvait pas éternellement se dérober face aux choses.
Prenant une profonde inspiration, il imagina qu’il se remplissait de paix et de sérénité.
Il avait l’impression qu’il en aurait sacrement besoin…
Le restaurant n’était pas encore tout à fait ouvert. Les employés chargés du service en salle étaient occupés à mettre le couvert, dans un ballet familier de nappes blanches et de cristal scintillant.
Max n’en connaissait aucun, ce qui n’avait rien de surprenant car il y avait un fort turnover dans le milieu à Manhattan.
Les garçons lui jetèrent un regard curieux tandis qu’il traversait la salle. Max les salua d’un bref hochement de tête en marchant droit vers la cuisine. Il savait d’expérience qu’une démarche assurée et un regard direct évitaient la plupart des questions dérangeantes, même quand on n’avait rien à faire dans les parages.
Sans hâte, il s’approcha de la porte, prit une dernière inspiration, redressa les épaules… et poussa le battant.ez ici pour modifier.
Justement, le moment des slows débutait. Enlacé contre elle, il sentait la chaleur de son corps, son odeur fleurie. Il lui caressa le dos, et une sensation se superposa alors à la scène : il se revoyait étreindre Laura, goûter sa langue, il entendait de nouveau ses gémissements. Les cheveux de Delphine étaient lisses, ceux de Laura ondulés, il se surprit à penser qu’il préférait la chevelure de sa professeur, dans laquelle se perdaient ses doigts. Refroidi par ces pensées parasites, il s’éloigna légèrement de sa cavalière, cessa ses attouchements et termina le slow un peu raide. Quand la chanson prit fin, la surprise et un peu de vexation se lisaient dans le regard de Delphine. Il sourit de manière contrite, et interrompit Damien, occupé par son propre flirt du soir, pour lui dire qu’il rentrait.
– T’es vraiment pas drôle ce soir, qu’est-ce qui t’arrive ?
Grégoire haussa les épaules. Il n’avait aucune intention d’expliquer ses sentiments à son ami. Il souhaitait juste les étouffer afin qu’ils ne le distraient plus, ni des plaisirs de la vie, ni de ses études.
Nul ne peut nier les appétits du corps, mais ils ne doivent en aucun cas régir l’existence. Cueillons les roses de la vie, savourons l’instant présent, mais gardons la tête froide. Contrôlons nos plaisirs, ne les laissons pas nous contrôler.
L’amour, c’est bel et bien beau, mais j’ai travaillé trop dur pour arriver où je suis aujourd’hui ; ce n’est pas le moment de tout mettre en péril pour un simple caprice de mes hormones.
Surprendre une conversation privée entre deux cuisiniers, c’était comme infiltrer les locaux de Voici. Les seules histoires jugées dignes d’intérêt concernaient le sexe. Qui avait couché avec qui, quand, et dans quelle position.
Je ne me braderai jamais. Dans la vie, je me battrai pour obtenir ce que je veux, tout ce que je veux. Parce que je le mérite.
— Savez-vous que vos assistants vous surnomment Eva la Diva ? Il y a une raison s'ils restent si peu de temps à votre service, ma petite.
— Je les prépare juste à la vraie vie, qui peut s'avérer exigeante, illogique et versatile. Comme moi. Travailler à mon service, c'est comme suivre un cours accéléré de survie dans le monde moderne.
La valeur n’attend pas le nombre des années.
Pour conserver toutes ses facultés mentales en ta présence, se défendit Danny, il faut être soit gay, soit mort.
Le risque, c’est le piment de la vie.