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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Louise Brun
Lieu Non Lieu (Vide)


On dirait que quelque chose



Cette nuit

(Une nuit, cette nuit-

Là)



S’est produit au plus intime

De l’inconnu



Au plus secret

De ma nuit



(ou de l’ombre, qui bascule, cristalline, nuit lumineuse et cristalline, qui bascule, lieu invisible pourtant, presque indicible, d’où émerge l’image de ces parois de verre miroitantes à n’en plus finir, miroitantes à n’en plus finir, fragile château de verre sans aucune



Image

Où seuls les reflets se reflètent,

A l’infini ou

à en perdre la

raison)





On dirait que quelque chose



S’est produit,

Est revenu, oui,

Revenu

Revenu de plus loin encore, (mais d’où ? Où ? Où seulement se répète l’écho des lieux)





Quelque chose d’un lointain sommeil réveillant un autre sommeil



Sommeil à l’intérieur d’un sommeil lourd, presque figé





Oui, on dirait que quelque chose (de si longtemps éteint, ou étouffé)

S’est réveillé,

A fait

signe



//déplaçant à peine une frontière de soi

à soi, mais suffisamment pour que

quelque chose

imperceptiblement

s’émeuve





D’un sommeil presque inaccessible ou

Dangereux

Là où le corps commence généralement

A se



tordre



Quelque chose, pourtant, sans que l’on sache quoi

Exactement/. Quelque chose d’un lieu vide, ou écho vague d’un « non-lieu » ? Echo de
ce qui a toujours manqué, n’a pas eu lieu
N’a pas



Eté. Eté. Eté.



Non

Lieu

D’un lieu en soi, qu’on ne soupçonnait peut-être

Même

Pas





Et qui pourtant n’en finit plus désormais d’égrener des

Perles

De

Vie

Ou d’Eros





Dans le jour, la nuit aussi. A peine plus perceptible que le très léger mouvement d’un corps

Endormi, rêvant …à quoi ?



La fin d’un rêve, peut-être



La fin d’un rêve de rêve

De mort, oui, c’est comme se sortir au réveil du rêve d’un rêve qui ne nous
appartient pas
Totalement, et convenir que celui-ci
Semble









Aboli (et de nouveau l’espace est rempli de vibrations, de sons, de sens)
Aboli, (évanoui plutôt qu’effacé,
Aboli, abolissant presque par
Hasard
Tout sentiment de
Vanité, leurre du
Rêve, d’un rêve
De mort





– Qui ne lui appartenait pas tout à fait





et où régnait

Un espace de terreur
intérieure presque sans



Limites, presque
Sans







Submersions

Possibles

Sans possible

Subversion







Lieu non lieu//de toutes les érosions//Possibles//De toutes les brûlures//Incandescentes
Et dérisoires,

Incandescences (ou bien, rien



Le vide, vide)













On dirait que quelque chose s’est produit réinventant

Le jour, ou bien rendant incontestablement le jour



A la nuit





Là où depuis si longtemps la nuit se tenait retenue par

Le jour



Coite et prisonnière, sans plus de
Respiration (et ces images de corps attaqués à coups de becs
d’oiseaux, ces images crues et violentes où les corps étaient si
violemment attaqués et déchirés, les chairs dévorées ou brûlées,
images elles-mêmes dévorantes, comme vouées à disparaître,
surgissant pourtant de nulle part, avant ou après l’effacement de
la possibilité même
Des images, ne pouvant auparavant être
Retenues (la mémoire, non, ne voulait pas, rien en soi, voulait,
ne pouvait
Supporter cela), ou ne serait-ce qu’avouées, ou vues…et qui
filaient dans le fatras de ce qui/file (lc corps qui dort, et se tord)



Images alors vouées à disparaître (comme à retenir ce qui d’Eros…ne pouvait
Vivre ? )



Et assombrissaient

Le jour







Mais commencer à distinguer, à

Reconnaître, ce qui pourtant

Commençait à se



Figer



Et commencer à



imaginer



Ce qui ne cesse de filer, Ne cesse de filer//la nuit, ce qui ne cesse de

tisser

Ne cesse de tisser, figée, une

nuit et/ou l’image d’une

nuit

de plus en plus

oppressante,





Qui ne cesse de tisser le vide qui emprisonne, dans ce lieu

Non

Lieu

Ce lieu qui n’existe que

De ne pas



Exister





Sommeil dans le sommeil

Là où quelque chose

Précisément là où





Quelque chose

Vient de







bouger, émouvoir, s’émouvoir, changer (ainsi faut-il parfois imaginer le
long processus de transformation, métamorphose, du corps et de la chair
dans ce lent
Sommeil, le fil qu’il faut tirer d’un amas de fils et autres lieux







Dans le

Sommeil

Du sommeil

Où je ne dors







plus)





Mais où commencent



A apparaître





Des signes, et encore

Imaginer grâce aux instants peut-être, ou moments où



En

Ce lieu

Vide de tout lieu

Vide



Se sont posés

Des regards

Presque à l’insu

De//

Soi



///

Donnant forme

Ou existence

A ce

non

Lieu

Lieu

Là où le vide

Envahissait

Les

Corps

Devenus presque

Pierres



Là où les mots résonnaient presque

Pierres







Et enfin dans le ciel,

ces battements d’ailes, ou les oiseaux de nuit aux becs aiguisés devenus

Doux,

chassant eux-mêmes les rêves de mort les plus

ancrés,



les plus

brûlants (de ceux qui brûlent le corps à l’intérieur



Du

Corps

Dans le

non

Lieu

Non

Vide



//les plus brûlants



Ceux qui dévastent, tourmentent et font se tordre les corps de (presque) pierre brûlants de

fièvre, lorsque la bouche asséchée de mots ne peut plus boire l’eau qui voudrait dire, redire
encore, prononcer, et se perd

dans les méandres du sommeil

du

sommeil





Pour finalement se réveiller de ce sommeil

(presque) létal pour,



dans le sommeil même



Retrouver un Désir d’être

Au plus profond

De Soi



Se tenir là, devant soi, s’apercevoir

Que le corps

Tient,

Vit
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Au-delà du désir, ou dans l'espace sans désir. Espace inconnu, non vierge pourtant, habité, remué par les traces d'un passé incertain, oublié, résurgent, lui-même non connu, comme frappé d'amnésie - espace étrange, étranger alors qu'à l'intérieur de soi-même, espace-monstre, sans refoulement, sans représentation possible autre qu'un vaste trou noir, qu'une béance sombre ou que le fantasme d'une espace viscéral, comme viscéralisé, charnel autant qu'englouti, enfoui, jusqu'à l'invisibilité.
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Le sentiment d'abandon est ce qui fait hurler.
Hurler à la mort, hurler à s'égosiller, à se déchirer la gorge.

Se sentir abandonné(e)
Plutôt que s'abandonner,
Ou ne plus pouvoir s'abandonner.
Être pris au piège. Se sentir pris au piège de la vie.

Se sentir délivré dans la solitude et hurler de solitude. Dans le même temps. Au même instant.
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Quels sont les lieux d'une rencontre possible ?
Quelle différence y a-t-il entre un abandon définitif et ce qui a été perçu comme tel, ou de l'ordre du reniement ? Se poser la question indéfiniment, jusqu'au tourment.
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