Citations de Louison Nielman (147)
Elle n'y est pour rien, mais prend la place du vrai coupable.
Clémence
Elle voudrait annuler, revenir en arrière. Tant pis elle a voulu jouer dans la cours des grands, elle a perdu
Elle se sent belle elle se sent jolie.
Elle n’y ait pour rien, et prend la place de la victime.
Ils me fatiguent avec leurs préjugés parce que tu es vêtue comme une fille, ou parce que tu as un look de garçon... Tu t'habilles super mode et féminine, c'est un style, mais ne me dis pas que tu ne le fais que pour être comme eux? Tu es qui en fait? La fille qu'on voit ou celle qui se la raconte? Tu peux t'habiller sexy sans te faire traiter de salope... Tu n'as pas pigé? Il faut relever le niveau, tu ne crois pas?
De toute façon, même si elle a été bloquée, le préjudice reste entier pour votre fille, précise le professeur. Il s'agit d'une image pédopornographique qui peut se retrouver entre les mains de n'importe qui... C'est grave ! Sans compter tout ce que les autres ont fait subir à votre fille. Il s'agit d'un véritable harcèlement ! Vous pouvez compter sur moi pour relancer des actions de prévention sur ce sujet. Il faut sans cesse faire des piqûres de rappel et montrer que des adultes sont là pour lutter contre ce fléau et aider les victimes.
Page 140
Elle aurait voulu aller en cours cet après-midi, s'asseoir sur sa chaise comme si de rien n'était. Mais elle aurait frôlé les murs de chaque couloir pour se faire plate comme la peinture, se noyer dans le décor. Les yeux des autres, surtout de ceux qui savent, seraient encore des flèches rigolardes, la heurtant de toute part. Elle préfère fuir cet amas de têtes à l'affût, aux yeux globuleux, moqueurs et aux langues sifflantes comme des serpents affamés.
Page 128
Son cœur cogne si fort dans sa poitrine qu'elle craint qu'il ne l'entende. Aurian la reprend dans ses bras, la fait basculer sur le lit. Apolline s'emballe. Elle est là, face à la question brûlante à laquelle elle n'a pas encore vraiment osé réfléchir. Son cœur lui souffle qu'elle a envie, sa tête que c'est peut-être un peu tôt, son corps ne sait pas.
Page 51
"Apo, promets-moi juste que tu feras attention, qu'il te respectera. Et que tu ne te forceras jamais à rien avec lui. J'ai eu cette conversation avec Elena bien avant toi. Je t'assure que je ne sais rien d'autre, je ne veux pas m'immiscer dans ta vie privée."
Apo pousse doucement la porte pour que sa mère sorte définitivement de sa vue. Celle-ci n'offre aucune résistance et se plie à sa demande.
"Je suis là pour en parler si tu as besoin, je t'écouterai toujours."
Sa fille grandit, lui échappe ; elle voudrait tant pouvoir encore la protéger, l'avoir sous son aile... Or Apolline devient une jeune femme.
page 27
Le deuxième boum qui comprime le cerveau explose le cœur, alors qu'ils pensaient avancer et non aller à reculons.
Le détonateur cette fois ? le mot "incompatibilité".
– Juste... Y a-t-il d’autres filles ?
L’entraîneur se fend d’un sourire franc, puis rattrapé par une gêne visible, gigote sur sa chaise tout en se triturant un ongle.
– Disons qu’on en a régulièrement, mais elles manquent d’assiduité et abandonnent...
– Je vois... soupire Carole, peu étonnée.
– Classique, marmonne Gabrielle.
L’entraîneur ne relève pas.
Un murmure lui arrive aux oreilles.
– Moi, c’est Capucine, ou Capu tout court.
Gabrielle n’a pas encore envie de s’ouvrir à une nouvelle amitié, mais s’exécute et répond malgré tout :
– Merci, « Capu tout court », chuchote-t-elle platement.
Pour ses amis, c’est Gaby, mais ici, elle n’a pas encore envie d’en avoir.
En avance à son cours de boxe,en tenue, une bouteille d'eau dans une main, une serviette éponge dans l'autre, Gabrielle ressasse le dernier cours où Sam, le gros tas de muscles, l'avait rabaissée gratuitement en la gratifiant d'un "t'es juste bonne à faire la cuisine ! "
Elle n'y est pour rien, mais prend la place du vrai coupable.
Être la fille qui en a dans le pantalon.
"Le pardon n'est pas une gomme magique qui enlève les mots qui ont blessé, les images terribles. Son père les a enfermées dans une tour de douleur, de peur, de colère. Sortir du silence est le pont, la passerelle vers une liberté retrouvée. Celle de vivre, celle de penser."
"Le calme... Pouvoir rester là, sans peur, en sécurité. Cela la submerge comme un océan de douceur. Sa vie entourée de récifs et de tempêtes ne l'a pas épargnée, elle avait oublié ce qu'étaient la tranquillité, l'insouciance."
Magnifique !!! Mais il faut en parler , communiquer , casser les barrières de la peur et des non dits ...
Livre très bien écrit
Quelle merveille !!
Une bien triste histoire actuelle qui finis bien ....Ouf😍
Apolline, elle, ne pense qu’aux débuts et fins de journées qui lui permettent de retrouver Aurian. Elle ne vit qu’à partir de l’heure de la sortie, où elle va pouvoir le serrer dans ses bras, s’enivrer de lui, l’embrasser avant de rentrer. Si elle pouvait, elle resterait avec lui tout le temps.