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EAN : 9782367409702
170 pages
Scrineo (18/03/2021)
3.8/5   148 notes
Résumé :
« T’as vu comment tu t’habilles ? »,
« Sois belle et tais-toi ! » …

Autant d’injonctions auxquelles Gabrielle ne croit pas.

Elle, ce qu’elle aime, c’est la boxe et le rugby. C’est dire ce qu’elle pense, exprimer son point de vue. Elle ne comprend pas pourquoi elle devrait être considérée comme une petite chose fragile.
Surtout pas par Maël, le garçon populaire de sa classe, qui ne cesse de lancer des remarques sexistes à t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (153) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 148 notes
"Féminine" semble s'inscrire dans cette littérature engagée qui se veut un outil de lutte contre les stéréotypes de genre, mais après sa lecture, j'ai un avis mitigé quand à sa forme, sans rien enlever à sa pertinence.


Dans un premier temps, je dois dire en toute honnêteté que le degré de sexisme des personnages, et là je regroupe même les personnages tertiaires ici, est terriblement élevé. Un degré que je n'ai jamais vu et qui je pense, ne correspond plus au sexisme de notre époque, du moins dans ma région ( Grand Montréal), au Québec. Je dirais que nous faisons face à du sexisme plus "insidieux", plus "sous-jacent", maintenant. Je donne l'exemple des camps de jour où les spécialités sont encore très genrés sans raisons ( bijoux pour filles, karting pour gars), les couleurs rose et bleu dans les allées de magasin pour les jouets, qu'on pense que les gars ne savent pas faire deux choses en même temps, ce genre de truc. Mais le genre cru, ultra-macho, divisé et limite radical comme dans ce roman? C'est extrême, à mon avis.


En fait, je trouve même qu'à travers le dialogue féministe ( l'égalité des sexes), il y avait du sexisme masculin à travers les propos des filles. Il y avait donc du sexisme à travers le contre-sexisme! je vous donne des exemples:


(P.80) Cafétéria: Maël ( Incarnation du macho) est tombé au sol, parce que Gabrielle ( Incarnation Fille "Forte") lui a pilé sur un lacet, ce qui l'a fait tomber. Une agent sanitaire lui tend une serpillère. Maël rétorque:
"Pourquoi moi, elle m'a fait tomber!
L'agent répond:
"Le ménage n'est plus une affaire de femmes. On partage les tâches".

Ok. Pourquoi cette remarque? Maël n'a rien dit concernant les femmes et le ménage, pourquoi cette pique gratuite? Il souligne que c'est injuste de nettoyer puisque c'est Gabrielle qui l'a fait tomber, où est le rapport avec la condition domestique des femmes?

Des exemples de ce genre, il y en a pleins. Gabrielle elle-même, qui est supposée être "L'incarnation de la fille-forte-et-moderne" ( un peu surtaxé comme titre) tombe dans les stéréotypes. Quand elle met une jupe, elle se qualifie elle-même de "version féminine", comme le port de jupe était de facto une composante attitrée aux femmes ( Je rappelle que moult hommes considérés "virils", tels que les écossais, les gladiateurs, les Spartiates et même Jésus et Cie ont porté des jupes ou des robes)


Parlons-en de Gabrielle, justement, en second temps. D'une certaine manière, elle ne m'a pas convaincu. Être forte, ce n'est pas être une grande gueule jamais à court de répliques mesquines ou d'être capable de brutaliser les autres. Être forte, selon moi, c'est d'être capable d'avoir assez d'estime de soi pour admettre qu'on a une valeur en tant personne et que l'on peut donc défendre sa propre intégrité. Or, Gabrielle gère mal sa colère, est cinglante, parfois violente, un trait relayé au fait de faire du sport en plus. Comme si faire du sport demandait un tempérament colérique. Pas sur que ce soit un bon message. D'abord, le tempérament colérique n'existe pas, L'impulsif, oui. Ensuite, elle agit en brute, un stéréotype masculin. Pas de quoi être fière. On nous dit dans le roman que le sport lui sert de défouloir, grand bien lui fasse, mais on contourne donc le fait que Gabrielle pourrait aimer faire du sport sans que ce soit pour canaliser sa colère. Vous savez, juste pour le plaisir? Parce qu'elle est sportive de nature, tout simplement? Et j'ajoute qu'il est vrai qu'elle donne l'impression de faire du sport juste pour prouver quelque chose: elle ne m'a pas convaincu du tout qu'elle était passionnée par le rugby et la boxe, mais elle m'a convaincu qu'elle les pratiquaient pour "changer le regard des autres". Et ça je trouve ça triste. Au final, elle devient un stéréotype, elle-même.


En effet, Gabrielle est l'incarnation "du gars manqué", on insiste sur sa dualité homme-femme, au lieu de valoriser simplement ses intérêts comme des éléments unisexes. Comme si, de fait d'aimer tel ou tel trucs, on tombait soit du côté "rose" ou du "coté bleu". Mais c'est justement ça le sexisme: le fait de diviser! Quand j'ai vu ce roman, je m'attendait à ce que 'féminine", ce soit justement l'appropriation d'éléments traditionnellement réservés aux gars devenir des éléments pour tous, pas "une fille qui se prend pour un gars", non! Une fille féminine dans sa façon d'être, qui certes détonne pour le moment, mais qui va être appelé à devenir une des nombreuses façon "d'être une fille". Là encore, dans le roman, je trouve que le message est maladroit, encore clivé. Même le père de Gabrielle l'a souligné: "un gars dans un corps de fille", mais voyons donc, ça c'est du transgenre! Ça n'a rien à voir! Niveau appropriation des stéréotypes, franchement, c'est pas gagné.

Maël, ah, Maël, le "gars macho". Un ado qui se comporte en "vieux de la vieille" qui me rappel notre stéréotype de l'oncle macho avec ses blagues à deux balles machistes, sa vision étroite et sa façon de se comporter immature. Il lui manquait juste sa bière, sa bedaine et son absence de culture, dans le genre niaiseux des années 1960. Là encore, j'ai senti un recul majeur en terme de vision des gars en 2020. Des Maël, ça existe, mais ça ne représente pas du tout le groupe des 14-20 ans, du moins au Québec. Nous sommes à l'heure des gars qui porte des jupes, des gars qui assument de plus en plus leur diversité sexuelle et leur sensibilité, des gars qui choisissent des métiers à majorité féminine ( prof, infirmier, Technicien en Éducation Spécialisé, etc), donc des "Maël", c'est plus trop d'actualité. J'ai trouvé ce personnage tellement radical, tellement ancré dans ses imbécilités que ça me semblait vraiment tiré d'une autre époque. À mes amis de France, vous qui pouvez relayer, est-ce que vous trouvez ce personnage adolescent vraiment crédible pour 2020? En espérant que non...


Finalement, l'histoire en elle-même part de bonnes intentions: valoriser un personnage féminin sportif, aborder les stéréotypes de genre, mettre en lumière divers personnages dans divers situations histoire de voir qui est le plus perdant de cette situation et qui en souffre, etc. Il y a de la pertinence, mais c'est maladroit. Convenu. Que Maël se découvre un béguin pour Gabrielle, c'était extrêmement prévisible , d'autant que c'est intriguant de ne pas avoir la seule fille qui ne veut pas de vous, ça on le voit dans les autres romans sentimentaux. Au final, il n'est pas réellement amoureux, il veut juste le seul "trophée" qu'il ne peut pas avoir. Pour Maël, "avoir Gabrielle" est un "défi". Y a donc rien d'amoureux là-dedans, selon moi.


Que l'École soit divisé entre populaires sexistes et ordinaires muets est très convenu aussi. En fait, seule Capucine, archétype de la meilleure amie niaise, m'aura agréablement surpris avec sa capacité d'exprimer ses idées auprès des populaires. L'idée des interventions des profs aussi était bien.


Autre élément: il faudrait faire attention à ne pas créer un archétype sexiste au féminin. Je m'explique: l'archétype sexiste masculin, c'est le genre de Maël: il pense que les femmes sont faibles, que les mâles sont supérieurs, que les belles filles méritent plus d'attention que les filles moches ( et bien sur les filles belles sont blondes, cruches, dociles, faibles), que les filles ne devrait pas faire de sport, etc. Mais dans ce roman, je vois l'archétype sexiste féminin que je retrouve ailleurs dans les romans: grande gueule, colérique, incapable de se maquiller ou porter des jupes, se croit meilleure du fait de ne pas être une superficielle, dédaigne les filles qui ont des attributs encore associés au "modèle patriarcal pour le femmes", comme le maquillage ou la couleur rose, etc. On est en train de voir un très mauvais archétype se bâtir et il est horrible, parce qu'il sert le féminisme extrême, soit "la fille qui vaut mieux que le gars". Ça c'est du sexisme inversé. Il faut rester vigilent à ce que ce mauvais modèle ne vienne pas faire croire aux lectrices qu'il est idéal ou recevable socialement. Il faut faire aussi attention à ce qui ne génère pas de la division au sein des filles. Oui, on espère que les filles soient plus fortes, dans le sens où elles reconnaissent leur estime elle-même, et non qu'elles le cherche à travers le regard des hommes, mais pas à devenir des brutes qui se croient non seulement meilleures que les hommes, mais aussi de certains groupes de filles. le féminisme devrait inclure les filles qui aiment les jupes, le maquillage et la mode, si c'est là leurs intérêts, puisque certaines le font pour elles et parce qu'elles aiment ces éléments. Démoniser la coquetterie féminine, parce qu'on l'associe encore aux hommes, est contreproductif et c'est un jugement égocentrique. On peut être coquet pour soit-même, ça n'a donc rien de strictement destiné aux hommes. Bref, il faut faire attention à ne pas créer un seul "type" de filles féministes et ne pas tomber dans la stigmatisation de certains groupes de filles. En ce sens, la couverture me semble inadéquate: Gabrielle qui donne un coup de pied dans un sac de boxe rempli de "trucs de filles", ça envoie deux messages: "dompter et réapproprier les stéréotypes" ( oui, bon message) et "les trucs de filles c'est à proscrire" ( heu...non, pas du tout).


Il y a un dernier petit détail que j'ai trouvé un peu laissé de côté: la déconstruction des stéréotypes. Personne ne s'est interrogé sur les idées préconçues de Maël et ses acolytes, d'où ils tiraient ses idées et ses préjugés? Aucun personnages ne semblent avoir eu vaguement l'idée d'investiguer là-dessus et pourtant, c'est la source même du problème.


Donc, pour conclure, sans tout jeter aux orties, je dirais que le roman est trop dualiste, qu'il porte un message incomplet, se montre sexiste à travers le contre-sexisme, parle trop peu du sexisme masculin ( on n'aborde que le métier d'infirmier de Timéo) et qui fini en plus en queue de poisson. On ignore quels vrais changements vont s'opérer suite aux interventions. On ignore si Maël et Gabrielle en viendront à un respect mutuel. Et les personnages sont très près de leur stéréotype: la sportive gars-manqué, le beau-gars-populaire-arrogant, le meilleur-ami-trou-de-cul, la blondâsse-superficielle, etc. Ils ne bougeront guère de leur case, ces personnages, d'ailleurs. Bref, pas totalement mauvais, mais je ne sais pas comment je vais en parler aux gens en librairie, parce que ça ne correspond pas à notre réalité terrain dans les écoles. Ça manque beaucoup de nuances.


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, (13 ans+).

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J'ai moyennement aimé ce livre car il parle de "sexisme". C'est l'histoire d'une jeune fille qui s'appelle Gabrielle et qui fait de la boxe. Ce livre nous montre comment elle s'en sort avec toutes les personnes populaires qui gâchent sa vie au collège.
Mohamed-Amine

J'ai apprécié ce livre car Maël a deux personnalités. le côté populaire devant la classe et ses "amis" puis la personnalité charmeuse quand il est seul. Par exemple, lorsqu'il joue de la guitare et qu'il compose des musiques douces et romantiques, un peu comme des sérénades.
Cassandra

Le titre « Féminine » m'a attirée et je n'ai pas été déçue. En effet, il correspond vraiment à ce que j'attendais : une mise en valeur du sexe féminin. La lecture est facile et surtout l'histoire se déroule dans un collège avec des jeunes de quinze ans.
Le roman aborde les problèmes de vie des adolescents et plus particulièrement des filles.Les problèmes liés aux études ne sont pas du tout présents dans le récit.
J'ai admiré Gabrielle qui est nouvelle dans ce collège suite à la mutation de son père. Elle a un caractère très fort et n'a pas peur d'assumer sa différence, en effet elle n'est pas très féminine, elle pratique des sports habituellement réservés aux garçons : la boxe et le rugby.
Elle s'habille comme un garçon. Elle semble être androgyne ; de ce fait les collégiens la catalogue et la rejette surtout les garçons. J'admire sa combativité, elle ne cède pas aux moqueries et même au harcèlement des garçons qui la juge sans la connaître.
Elle montre qu'une femme peut se défendre et n'est pas un être faible. Elle symbolise vraiment la « femme forte », elle est généreuse et n'hésite pas à défendre les plus faibles.
J'admire son indépendance. Elle aimerait s'intégrer à la bande de copains de sa classe mais c'est difficile car elle arrive en cours d'année et n'accepte pas de faire des concessions. Elle reste elle –même.
J'ai été souvent révoltée par l'attitude de Maël qui est un vrai macho, il a une vision de la femme très réductrice : elle ne sert qu'à faire le ménage, les enfants et la cuisine. Il manque de respect pour le sexe féminin et cache sa vraie personnalité pour pouvoir continuer à être le chef de la bande, il ne veut pas perdre la face devant ses camarades.
J'ai été un peu choquée de l'attitude de Capucine qui est prête à tout pour gagner l'estime des camarades et pouvoir rester dans la bande, elle s'abaisse vraiment et perd sa dignité.
Les thèmes dans ce livre sont nombreux et c'est la richesse de ce roman : la solitude de certains jeunes, l'importance de l'amitié et des préjugés, l'intolérance, le harcèlement, le regard des autres, le respect, l'influence du passé.
Le théâtre est aussi un élément important, une phrase m'a intéressée et met en avant la morale du livre « se mettre dans la peau des autres fait réfléchir, les armures se craquellent … »
Toutefois je pense que l'auteur nous décrit de façon excessive les deux personnages principaux, Maël et Gabrielle . Ils sont caricaturés dans leur rôle.
En conclusion Gabrielle défend le droit d'être féminine sans être cataloguée : qu'importe la tenue, seule la personnalité devrait compter. Toutefois la lecture de ce livre nous montre que les garçons doivent aussi rencontrer le même problème, ils doivent se montrer virils et forts alors qu'ils ont le droit d'être tendres et romantiques.
Lise

Ce livre est intéressant, il aborde un sujet de société : LE SEXISME. Mais ce que j'ai un peu moins aimé dans ce roman, c'est que ce sexisme est trop exagéré.
Emma

J'ai bien aimé ce livre et je le trouve intéressant car Gabrielle est une fille qui a un caractère fort. Elle ne se laisse pas faire par un garçon qui la critique, elle se défend et elle exprime très vite ses opinions. Les garçons se croient plus fort que les filles. C'est du sexisme !!! Les filles il ne faut jamais se laisser faire part des garçons attention à vous !!!! Je conseille ce livre.
Alice

C'est un livre réaliste et émouvant : il raconte l'histoire d'une jeune fille, Gabrielle, qui se fait harceler au collège parce qu'elle a un corps musclé comme un homme. Cependant, elle est exemplaire : elle est très courageuse, naturelle, loyale et juste, contrairement à Maël, son harceleur qui est lâche, énervant, de mauvaise foi, frimeur, mais surtout très sexiste. le livre veut nous sensibiliser sur le sexisme et particulièrement chez les adolescents (même si le degré de sexisme dans ce livre est très élevé). Il montre que nous sommes tous égaux face au sport que l'on pratique, aux jeux auxquels on joue, à la tenue que l'on porte… Par exemple, Gabrielle pratique le rugby et la boxe, pourtant c'est une fille. le roman veut essayer de briser les codes dictés par la société entre les hommes et les femmes. Pourquoi telle activité serait réservée aux hommes et pas aux femmes et vice-versa ? L'héroïne a tout compris, malgré les nombreux jugements que lui portent Maël. Gabrielle, elle au moins, reste naturelle, elle accepte ce qu'elle est et ne cherche pas à être populaire pour être acceptée des autres. C'est une fille libre qui s'affirme malgré les préjugés. En revanche, Maël, véritable blanc-bec, essaye toujours d'être le plus populaire du collège pour attirer l'attention alors qu'il n'a aucune personnalité. Il y a une phrase qui m'a marqué au chapitre « Eclosion » p.132 : « Serait-elle une fille dans un cocon de garçon, peut-elle se transformer en un papillon aux ailes ourlées de féminité ? ». Il est donc important de se faire confiance et d'être soi-même.
Paul

Très bon livre ! Ce roman permet de bien comprendre ce qu'est le sexisme envers les personnes de l'autre sexe. Il nous met en garde sur ce qu'il ne faut pas faire car les filles et les garçons sont égaux. le livre se lit facilement et vite, il ne possède que 170 page et permet à tous les lecteurs de le lire. Je l'ai adoré car il y avait beaucoup d'humour notamment les réponses de Gabrielle envers Maël.
Hugo

J'ai bien aimé ce livre car Gabrielle ne se laisse pas faire face aux comportements et aux paroles sexistes de certains garçons. Cela montre que les filles ont aussi leur place dans la société. Je ne l'ai pas trouvé trop compliqué à lire et je pense qu'il est accessible à tout public.
Lizenn

J'ai beaucoup apprécié ce livre. Normalement je me lasse rapidement de ce genre de livre, je n'ai pas vraiment l'habitude de lire des romans, mais cette fois je l'ai lu facilement du début à la fin et je l'ai particulièrement adoré ! J'ai aimé le fait que l'histoire se déroule dans un univers réaliste, ce qui permet de mieux s'identifier et plus facilement aux personnages et d'être encore plus touché par le livre. Ce livre dénonce le sexisme et remet en question les stéréotypes sur les filles. le personnage principal, Gabrielle, est une fille déterminée et qui n'a pas froid aux yeux, elle est courageuse et ne se laisse pas faire ! Surtout quand elle est victime de remarques sexistes de la part d'un garçon populaire de sa classe, nommé Maël. Je conseille fortement ce livre !
MariaLuisa

Ce livre m'a énormément plu. C'est un livre qui nous fait vibrer. Nos émotions changent à chaque changement de chapitre et nous oblige à lire le suivant. J'ai pu également lire un autre livre de cette autrice : "#trahie ", qui m'a tout autant plu. Je conseille ce livre aux adolescents ,on nous parle des problèmes et du jugement que certaines personnes peuvent endurer dans leur établissement. Très bonne lecture !
Loane

J'ai beaucoup aimé ce livre car nous, les garçons, pensons souvent que nous sommes les plus forts et là une fille courageuse a démontré que les filles aussi peuvent s'habiller comme des garçons et pratiquer des sports de garçons sans être critiquées. Et aussi car la fille a su se tourner vers les bonnes personnes et se défendre et ça c'est important. J'ai aussi beaucoup aimé car ce livre soutient le féminisme.
Valentin

J'ai beaucoup aimé ce livre car elle se bat pour l'égalité homme-femme et elle ne se laisse pas faire. Ce livre peut sensibiliser sur ce sujet les plus jeunes et je trouve ça très bien.
Shana
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Le roman intitulé Féminine de Louison NIELMAN a été publié en mars 2021 aux éditions Scrinéo engagé. Il raconte l'histoire de Gabrielle MASSET, âgée de 15 ans qui, suite à la mutation de son père, est contrainte de s'adapter à un nouveau collège en cours d'année scolaire.
Le temps de trouver ses marques, cette féministe à l'allure androgyne va s'imposer auprès de ses nombreux camarades comme une fervente défenseur de l'égalité de genres.
Pour commencer, j'ai été séduite par Gabrielle qui incarne la principale héroïne du livre. C'est une fille en classe de troisième avec des cheveux en pétards, des vêtements larges et des énormes baskets qui dit les choses comme elle les pense. Elle pratique les sports qu'elle aime (la boxe, le rugby), défend ses opinons, montre clairement qui elle est, ce qui la définit et la dérange. Authentique, c'est une écorchée vive capable d'empathie (Gabrielle appelle les secours quand Maël fait une mauvaise chute en skate) mais aussi de froideur (elle ne montre aucune émotion quand Capucine lui parle de la relation amoureuse passée de Maël et Manon), qui assume ses choix.
Ce qui l'insupporte le plus, ce sont les remarques déplacées et sexistes des personnes qui l'entourent. Parmi ces commentaires qui la font réagir, il y a par exemple certaines paroles comme « C'est vrai qu'en termes de rondeurs, vous ne faites pas rêver », « poulette », « Hot dog ! Dommage, moi je préfère les chiennes chaudes, les vraies, pas les bassets » prononcées par des élèves de sa classe.
Ensuite, j'ai envie de dire que ce récit m'a interpellé car il me rappelle une sensibilisation des gendarmes au collège sur les thèmes du harcèlement en milieu scolaire et du harcèlement avec les téléphones et les réseaux sociaux. À cette occasion, l'ensemble des élèves présents avaient participé à un jeu de rôle sur cette thématique. Je me souviens que chaque élève de ma classe avait incarné soit le rôle du harceleur, du témoin ou de la victime.
De la même manière, suite à des comportements déviants observés par le CPE notamment lors du cross (humiliations, blagues lourdes sur les apparences physiques...), les élèves de troisième bleu (celle de Gabrielle) du collège Simone-Veil (en Normandie) ont eu l'occasion de prendre part à un théâtre forum organisé du 8 au 15 avril 2020 autour du thème du sexisme afin de favoriser le mieux vivre ensemble.
Pour cet exercice qui avait finalement enthousiasmé tous les participants, y compris les plus timides, deux intervenants extérieurs prénommés Jeff et Marina s'étaient déplacés. Ils avaient accepté, selon les désidératas des élèves, d'intervertir parfois les rôles des garçons et des filles pour une meilleure prise de conscience collective de la notion de l'égalité homme/femme (Capucine a pu par exemple jouer le rôle masculin d'un patron de garage).
À l'issue des séances et des scénarios proposés, les langues s'étaient déliées et les relations garçons/filles s'étaient apaisées. Les mentalités avaient bel et bien évolué positivement.

Enfin, j'aimerai souligner l'habileté déconcertante avec laquelle Louison NIELMAN parvient à faire plonger le lecteur au coeur des paradoxes et des excès de l'adolescence.
Plus exactement, son écriture fluide et facile à lire traduit parfaitement les émotions que peut ressentir un collégien lambda entouré d'autres adolescents du même âge.
Ainsi, au fil du livre, on découvre d'abord Gabrielle, la rebelle, celle qui se montre au grand jour, avant de saisir dans le dernier chapitre qu'elle est tourmentée par sa vie amoureuse et son orientation sexuelle : le baiser de Timéo a la même saveur que celui qu'elle a reçu de Léa juste avant de quitter Clermont-Ferrand !
À ses côtés, il y a aussi Maël aux multiples facettes : c'est à la fois un beau garçon viril et machiste qui fanfaronne au milieu de ses pin-ups mais aussi un guitariste compositeur romantique doué de sentiments qui a le béguin pour Gabrielle. Malheureusement pour lui, ses sentiments ne sont pas réciproques.
À noter également la présence de Manon, très attachée à son apparence physique qui se comporte comme une dévergondée pour répondre aux attentes des garçons, celles de Capucine avec ses mèches colorées, son visage parsemé de cicatrices d'acné, qui aime enchaîner les ragots, ...
Pour conclure, ce livre vise à dénoncer les comportements sexistes au sein des collèges tout en abordant la quête d'identité des adolescents. Gabrielle MASSET, l'héroïne principale du roman qui ne rentre pas dans les critères habituels de la féminité m'a plus particulièrement touché car, tout au long du roman, elle a été en quelque sorte le porte-drapeau de la lutte pour l'égalité des genres.
Dans le même ordre d'idées, à savoir le combat en faveur de l'égalité homme/femme, le film intitulé Billy Elliot réalisé par Stephen DALDRY met en scène un jeune garçon de onze ans du Nord-Est de l'Angleterre qui bouscule l'idéologie de sa famille (les garçons pratiquent la boxe) en s'élevant contre eux mais aussi contre les stéréotypes de genre pour danser dans un corps de ballet professionnel.
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Féminine de Louison Nielman est un roman.

Tout d'abord, je trouve ce livre très intéressant, je pense que tout le monde devrait lire ce livre. Il faut sensibiliser les gens au sexisme, encore plus les adolescents. Ensuite, le combat que Gabrielle mène est très courageux, elle se bat, aide tout le monde et n'a pas peur du jugement. Personnellement, je n'aurais pas eu le courage ni les bon mots pour mener ce combat.
Enfin, la petite chose qui m'a déçue est que [SPOILER :] Gabrielle est sortie avec Timéo à la fin du roman, j'aurais préféré qu'elle sorte avec Maël. Même s'il a été très bête, il a beaucoup changé tout au long du roman, il aurait dû avouer ses sentiments à Gabrielle.

En conclusion, le livre est très intéressant et il traite un sujet important, il m'a beaucoup plu et je le conseille aux adolescents.

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2ème critique :
Ce livre s'appelle « Féminine », l'auteur est Louison Nielman, ce roman a été publié en Mars 2021.

Pour commencer cette histoire m'a plu car les personnages ont mon âge et qu'elle avait lieu dans un collège. En lisant cette histoire je me suis mise à la place de Gabrielle, elle m'a fait de la peine.

Ensuite, j'ai aussi aimé le thème du roman. Il parle du sexisme.Les garçons se sont moqués d'elle car elle fait du rugby et de la boxe. Les garçons croient que ces sports leurs sont réservés. Gabrielle s'est battu avec Maël. Maël s'est rendu compte qu'il avait fait du mal à Gabrielle et a arrêté. Cependant je n'ai pas trop aimé que Gabrielle devienne amie avec Manon. En effet Manon a fait du mal à Gabrielle, elle s'est moquée d'elle à cause de son style vestimentaire au début de l'histoire. Quand Manon n'avais plus d'amis, elle est venue parler à Gabrielle pour ne pas être seule.

En conclusion, j'ai bien aimé cette histoire qui montre qu'il ne faut pas se moquer des autres parce que on est tous différents.



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En lisant ce nouveau roman de la collection Scrinéo engagé, j'ai eu l'impression de lire un roman d'Arthur Ténor. Il faut dire que ce dernier à participé à l'édition de ce titre, et cela se sent.

La couverture dit beaucoup sur le contenu de ce roman : une fille aux cheveux courts, habillée en pantalon, qui fait de la boxe, et ce titre, "féminine", qui semble antagoniste vis à vis de l'image si on reste dans les clichés. Et c'est tout le propos de ce roman : on peut être féminine, tout en faisant de la boxe (et du rugby) et en ayant les cheveux courts !

Dans l'ensemble, c'est un roman que j'ai apprécié lire. Gabrielle arrive dans un nouveau collège, on sent que ça ne s'est pas très bien terminé dans le précédent, même si au début on n'en sait pas beaucoup plus. Gabrielle aime la boxe et déteste par-dessus tout les clichés sexistes. Dans sa nouvelle classe, elle va vite être confrontée à Maël, le beau gosse du collège, dont toutes les filles sont amoureuses, et qui est un macho fini. Intriguée par cette fille qu'il ne comprend pas et qui ne se met pas à genou devant lui, il va au clash pour la provoquer et tenter de comprendre qui elle est. Gabrielle, elle, est en colère. Elle ne supporte pas ces discours sexistes et n'arrive pas à laisser passer. Elle a besoin de la boxe et du rugby pour se défouler.

Je le disais, dans l'ensemble je me suis laissée porter et j'ai bien apprécié cette lecture. Cela dit, j'ai plusieurs fois trouvé que le récit n'était pas cohérent, qu'il pouvait même desservir le propos. Gabrielle est qualifiée plusieurs fois de "garçon manqué", son père dit "un gars dans un corps de fille". Or c'est tout le contraire ! Avec ses propos on montre que, par exemple, la boxe et le rugby sont des sports de garçon et que Gabrielle est une fille qui fait exception. de même, les propos sexistes de Maël et quelques uns de ses amis sont vraiment bien trop exagérés ! Aujourd'hui le sexisme est bien plus insidieux et discret (c'est même probablement le problème !) En classe en 2021, un élève qui se comporte comme Maël, ça serait soit pour faire de l'humour (pas drôle on est d'accord), soit il se ferait rembarrer directement par la classe. J'en ai vu souvent des garçons comme Maël, quand j'étais en Rep+, qui essayaient de tenir ses propos, même leurs copains leur répondaient qu'ils exagéraient !

Cela dit, je pense que c'est quand même un roman intéressant, et qu'il a toute sa place dans un CDI de collège.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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critiques presse (1)
Ricochet
27 août 2021
Les stéréotypes de genre sont dépassés et on est bien content lorsque Maël est ridiculisé par Gabrielle, les lourdes blagues sur les apparences physiques sont insupportables mais il reste à chacun, chacune de trouver sa voie afin de s'ouvrir à l’autre et à ses particularités. Message complexe au-delà des termes habituels de macho, sexiste, homophobe, souvent réducteurs à l’égard des souffrances et des effets qu’ils engendrent.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
En avance à son cours de boxe,en tenue, une bouteille d'eau dans une main, une serviette éponge dans l'autre, Gabrielle ressasse le dernier cours où Sam, le gros tas de muscles, l'avait rabaissée gratuitement en la gratifiant d'un "t'es juste bonne à faire la cuisine ! "
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L’autre jour à la piscine il t’a balancé que tu ne risquais pas de couler avec des beaux flotteurs et tu as souri !
J’avais mal pour toi Manon. Tu donnes du grain à moudre à ce macho, je ne comprends pas, tout ça pour être dans
Leur clan ? Sois vraie Manon, ne te laisse pas embarquer dans cette image de la fille blonde et sexy, tu as d’autres choses à montrer !
Citation choisie par Demeter
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Gabrielle pose tranquillement la pointe de son pied sur le lacet de Maël qui traîne L’enchaînement parfait pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Le jeune homme trébuche, son assiette finit sa course au sol, sous un tonnerre d'applaudissements et on > général. Voilà, Maël, le populaire, détrôné par une élève parachutée ici depuis peu !
Pas du tout habitué à être la risée de tous, les yeux de Maël lancent des éclairs vers Gabrielle.
-Ben alors, môman a pas bien fait les lacets ce matin, ironise-t-elle.

Citation collectionné par Chanèle
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Gabrielle se remet sur ses jambes en sursaut tonique. Elle décroche alors un grand coup qui fait trébucher Sam. Elle frappe encore. Il trébuche. Chute. Elle se met à califourchon sur lui, bandit un bras de vainqueur.
- Je ris, parce que la cuisinière t'a mis au bout du rouleau !
- bien joué ! Je commence à voir à qui j'ai affaire ! Dit-il, roulant les yeux.
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"Je suis moi,c'est tout."
"Est-ce qu'il faut pour autant renoncera la féminité? S'exprime t-elle seulement par la tenue? est-ce qu'on est masculin parce-qu'on est viril?"
"Etre la fille qui en a dans le pantalon.
"Je ris car je suis la cuisinière qui ta mis au bout du rouleau!"
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Videos de Louison Nielman (5) Voir plusAjouter une vidéo
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