POÈMES INÉDITS
AVRIL
Face à la montée grave de la sève
La nature se disculpait avec le geste doux des arbres ;
Un étrange jardin marchait en nous
Tressé d'eau, de lueurs et d'ailes.
Il n'y aurait rien à redire au monde si tout avait l'odeur des
jonquilles au printemps
Si la fragilité féroce des bourgeons
Restait cette fumée
Ce brouillard de feuillage et d'herbe à peine née
Appuyé à ton flanc.
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