Journal d'une expatriéefrançaise en Arabie Saoudite
Lucie Werther est arrivée en avril 2003 en Arabie Saoudite. Elle y a rejoint son mari qui travaillait alors pour une entreprise privée. Elle y a vécu deux ans.
Partout où nous allons, nous sommes frappés par le nombre d'enfants saoudiens handicapés ou présentant des malformations. Ces maladies et ces infirmités sont la conséquence des mariages consanguins. 60 % des mariages se font entre cousins, plus de 30 % entre cousins germains.
Nous avons des discussions incroyables avec Shahla (ma copine iranienne journaliste). Par exemple, elle a du mal à croire que plusieurs millions de juifs ont été tués pendant la guerre parce qu'on ne lui a jamais appris ça à l'école. Comme son mari est autrichien, il lui a promis de l'amener au musée de l'holocauste lors de leur prochain voyage à Vienne.
La réalité de la vie des femmes dépasse la fiction. Il n'y a pas que les restaurants qui ont une section réservée aux femmes, les bibliothèques aussi, les banques aussi, les mosquées aussi. Le zoo n'est ouvert qu'alternativement aux hommes et aux femmes, les musées ne peuvent se visiter en famille que certains jours, à certaines heures.