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4.1/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brive-la-Gaillarde , 1973
Biographie :

Lucile Chastre est née en 1973. Médiatrice culturelle au musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, elle conçoit des projets et outils pédagogiques pour favoriser la rencontre des jeunes, des adultes et de tous ceux qui se sentent illégitimes au musée, avec les œuvres. En collaboration avec l’artiste peintre Anne-Marie Guerchet-Jeannin, elle a écrit, sous le pseudonyme de Merle Reynolds, Le Carnet.

Source : www.oskareditions.com
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
La révolte kanake éclate en juin 1878.
A coup de casse-tête, de frondes et de sagaies, ils se battent contre les colonisateurs, attaquent les patrouilles, incendient leurs fermes. L'espoir emplit le coeur de Louise. (...)
Des communeux ont proposé au gouverneur de constituer un bataillon pour mater les sauvages. Louise s'arrache les cheveux de honte et de tristesse: comment ceux-là mêmes qui se sont battus pour la justice et la dignité de l'homme, qui ont été massacrés comme des bêtes fauves par les bourgeois, peuvent-ils aujourd'hui penser s'allier avec leur ennemi contre leurs frères de misère?
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Il lui tend la boisson chaude. Leurs regards se croisent. Des cils comme des pinceaux. Il boit une gorgée. Des lèvres à baiser. Lui aussi serre le bol pour se réchauffer les doigts. Des mains puissantes. Il s’approche du poêle. Il franchit la limite de respect entre elle et lui. Ni elle ni lui ne reculent. Ils se taisent, paupières baissées sur le café, dans la claire conscience de leur proximité. Aimantés l’un par l’autre, leurs corps poursuivent librement une conversation muette.
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Il s’accroche à sa palette, à son couteau comme un naufragé à son radeau. Devant lui, les eaux sombres du lac Léman dorment, tombeau paisible. Le soleil s’y enfonce. Le ciel s’embrase comme une torche. Courbet gomme de sa vision la forêt, les maisons nichées les unes contre les autres, le banc, l’homme sur le banc, et les voiliers. Rien que le rouge et le noir sur la toile. Et leurs nuances.
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[...] il entend son souffle dans le creux de son oreille, sent dans le rond de ses bras le poids de son corps enjoué, le parfum monter de son décolleté, lourd, musqué, ses petits cheveux frisottant sur les tempes lui chatouiller la joue. Non, il ne peut pas faire ça. Il tient à ce tableau. C'est bien lui, dix ans en arrière, c'était bien sa manière de peindre. Il pense à sa postérité. Il ne veut pas la voler.
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"J'appartiens tout entière à la révolution sociale, et je déclare accepter la responsabilité de mes actes. Je l'accepte tout entière et sans restriction. Je suis complice de la Commune, puisque la Commune voulait avant tout la révolution sociale.
Nous n'avons jamais voulu que l'avènement d'un nouvel âge d'or, où l'homme et la femme vivraient en paix, dans la profusion et l'amour. Je le jure par nos martyrs tombés sur le champ de Satory, par nos martyrs que j'acclame encore ici hautement et qui un jour trouveront bien un vengeur."
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Le président impose le silence. Telle une tragédienne, Louise relève son voile. Un murmure parcourt l'assemblée. Les milliers d'yeux découvrent une femme au visage farouche. Le grand front d'intellectuelle, les lèvres aussi sèches qu'un claquement de fusil, les joues amaigries, le menton volontaire ne correspondent en rien aux traits de la pocharde qu'ils s'étaient figurée.
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Pendant qu’il la peint furieusement, des pensées plus intimes fusent dans son esprit. A-t-elle aussi cette grâce, cet abandon après l’amour ? Exhale-t-elle la même intensité sensuelle ? Il voudrait donner à voir l’animalité repue ; que chacun ressente, à contempler sa peinture, l’émotion qui le tient.
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- Savez-vous lire? demande la visiteuse à Louise.
- Oui, un peu, lui répond l'institutrice ironiquement.
- Alors je vais vous laisser un livre pour vous entretenir avec DIeu.
- Laissez-moi plutôt votre journal. Le bon Dieu est trop versaillais.
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