Ils m'ont beaucoup appris. À me protéger des émotions d'autrui, à en limiter les effets, à devenir autosuffisante.
Ils m'ont enseigné que l'amour est tout sauf sûr. Aussi. Je n'ai jamais compté dessus.
Les sociopathes ne sont pas des fanatiques - nous nous fichons éperdument de soutenir d'autres causes que la nôtre.
Je me suis rendu compte que, toute ma vie, j'avais essayé de ressembler aux caméléons qui figuraient dans l'encyclopédie des petits reptiles de mon enfance.
« La vérité est que des tas d’êtres humains sont des ordures .Pas la peine d’êt Sociopathe pour ça.Et tous les sociopathes ne sont pas des ordures . »
J'ai été l'enfant du milieu d'une famille aussi perturbée que celle des Tenenbaum dans le film du même nom, avec un père violent et humiliant, et une mère indifférente et hystérique parfois.
A présent que je sais canaliser mes inclinations sur des chemins utiles, je suis une meneuse de troupes-née qui connaît réussite et exploits professionnels grâce à mes tendances sociopathes.
Dans son ouvrage Brève Introduction à la psychologie criminelle, le professeur de psychologie de l'université de Huddersfield, David Canter, prévient que "nous devons éviter le piège de croire que ces diagnostics sont autre chose que des descriptions sommaires des sujets étudiés" et souligne le danger de "jugements moraux qui passent pour des explications médicales".
Nous savons grâce à des études menées sur des jumeaux, que les spécificités des sociopathes reposent en grande partie sur un composant génétique ; nous savons aussi que les sociopathes ont des cerveaux différents du reste de la population. Mais ces particularités n'expliquent pas qu'ils agissent d'une manière qui leur est typique. Elle pourrait au contraire affecter leur circuits cérébraux. De la même façon, ce n'est pas parce que le cerveau d'un sociopathe est différent qu'il est à l'origine du trouble. Cela pourrait, d'après Hare, être "un effet secondaire de quelque facteur environnemental ou génétique communément observé parmi les psychopathes.
... les recherches scientifiques ont prouvé que les sociopathes sont particulièrement peu sensibles aux conséquences négatives. Les promesses de punition à la maison ou à l'école n'ont représenté à mes yeux qu'un défi m'incitant à trouver une solution pour éviter les retombées de ce que j'avais de toute façon décidé de faire. Je ne redoutais pas le châtiment, je le considérais juste comme un obstacle à contourner.
J'irais jusqu'à dire, puisque nous autres sociopathes sommes étrangers à la morale émotionnelle, nous sommes libres d'être plus rationnels et tolérants.