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Citations de Madeleine Roux (20)


Ils arrivent.
Ils arrivent et je ne crois pas qu'on puisse sortir! Si quelqu'un lit ceci,je vous en prie,alertez la police,tout de suite.Appelez les flics-s'il en reste quelque part.Dites-leur de venir nous sauver!Je ne sais pas si nous serons toujours vivants demain,après-demain,ou le jour suivant,mais dites-leur de venir avant qu'il soit trop tard...Qu'ils essaient,ou moins.
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L’étrange sensation d’être observé était toujours plus présente dans les couloirs. Il attribuait l’impression aux petites fenêtres qui ne laissaient filtrer que des jets anémiques de lumière. Cependant, il ne pouvait franchir cinq pas dans les couloirs sans sentir son dos se hérisser. Peut-être était-ce parce qu’il savait que ces photographies se trouvaient en bas, laissées là, dans ce bureau de l’horreur. Il semblait toujours les oublier une fois qu’il était à l’extérieur des murs de Brookline, mais quand il était dans son enceinte, elles se glissaient de nouveau dans son esprit.
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— … tu imagines tes racines individuelles. Visualise-les alors qu’elles s’enfoncent dans le sol, toujours plus creux. Concentre-toi sur chacune d’elles, une après l’autre, alors qu’elles s’enfoncent plus profondément dans la fraîcheur et qu’elles sont en sécurité et enveloppées…
Le simple fait d’écouter sa description était relaxant. Puis, elle tendit les mains vers lui et appuya doucement les pouces contre ses tempes.
— Chaque racine se déplace dans le sol, remue la terre, prend de la force…
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- Regarde donc dehors ! Il ne reste rien. Où irait-il ? On ne va pas se conduire en barbares, Ted, sûrement pas. Si ça avait été toi, caché dans ce placard…ou ma mère ? Quand les choses reviendront à la normale, ce sont ces petits actes d’humanité qui compteront.
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[...] mais Coquin − c’est son nom − les a tous charmés ! Bien sûr, voilà une bouche de plus à nourrir, à abreuver, et il faut le sortir, mais grâce à lui, on est moins grognons.
Et je dors, enfin ! Coquin s’allonge à mes pieds, appuie sa truffe sèche sur mes tibias. De temps en temps, il me lèche les pieds, il doit se rendre compte que j’aurais bien besoin d’un bain, mais il ne se plaint pas. Il ne me dit pas que tout est perdu, que nous resterons ici jusqu’à l’épuisement de nos provisions ou l’invasion finale des morts-vivants…
Non, il me regarde avec toute la tendresse du monde, reconnaissant.
Il me remercie de l’avoir pris avec moi, il est gentil, c’est mon bon chien.
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Voilà ce qui nous attend derrière la porte, des prédateurs rendus fous par la faim, tenaillés non par un désir conscient mais par un besoin aveugle, irrépressible…
Je m’efforce de rester calme, j’espère que je ne m’en tire pas trop mal. En fait, bizarrement, ça m’aide d’écrire cette histoire, car elle devient ainsi un conte que je dévide pour vous, de la fiction, plutôt que cette réalité impitoyable qui dicte tout ce que je fais, dis ou pense. Je crois que c’est ce qui me manque le plus : la possibilité de choix.
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Rosalyn had endured disappointing birthdays before, but never one in ankle-deep corpse sludge.

She shifted her boots out of the reddish muck, swallowing hard as her feet suctioned to the floor. The job got more familiar but not easier. Never easier. And this was way beyond skin slippage, this was putrefaction on a level she had never seen before in person. Digital images just didn't capture it, really. The microscopic bacteria on the bodies were having a field day, turning once soft but decidedly human humans into a soup as dark and hideous as black gut blood, the kind of blood one never wanted to see squirt out of anything. But now she had to look at it.

Now it was her job.
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Grandir dans le système des familles d’accueil avait fait naître en lui un intérêt pour les machines sociales, les systèmes qui prenaient des décisions au nom des gens plutôt qu’avec eux. Il ne comparaît tout de même pas sa vie aux tristes circonstances de ces pauvres gens. Le système avait pris une bonne décision pour lui, tout compte fait. Il n’aurait jamais échangé sa famille contre une autre.
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J'essaie de transformer ma honte en aiguillon pour mieux me motiver.
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J'espérais t'éviter de regarder fondre les chandelles pendant que ton coeur se consume en cendres.
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Elle est passée tout près du livre qu'elle avait laissé tomber, étalant son sang en marchant, et avançait les pieds en dedans, les traînait; on aurait dit un canard en plastique assemblé n'importe comment par un gosse. Elle se dirigeait vers moi sans se presser et mon cerveau ne parvenait pas à assimiler ce que mes yeux découvraient. A ce moment-là, la hache d'un rouge luisant est apparue à la limite de mon champ de vision : la hache, cette si jolie hache avec son manche briqué à mort et sa belle tête rouge incurvée! Elle brillait d'une couleur parfaite, comme du gloss soigneusement appliqué avant de sortir s'amuser. Un petit marteau pendait à côté de la vitrine, avec l'indication : En cas d'urgence, brisez la glace. Putain, oui, ça c'était du cas d'urgence!
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Ted et moi avons plus ou moins mis au point une stratégie : viser la tête, à défaut la poitrine. Je crains que le jeunot n'ait pas assez de force dans les bras pour infliger de vrais dégâts, mais il se débrouille à merveille avec Manchote: un bon coup dans le torse tandis que, d'un revers peu académique, je m'attaque au cou. Il cède avec la même facilité bizarre que le bras l'autre fois. Je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à un corps humain, c'est trop mou, trop facilement détruit.
La tête en putréfaction de Manchote, suintante de partout, continue à me fixer depuis le sol où le reste gît en tas informe. Elle porte toujours ce maudit T-shirt avec des pâquerettes qui dansent et en dessous, écrit d'une main enfantine, maladroite : "La meilleure des mamans".
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Les blessures à la tête laissaient toujours un fichu désordre.
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« Qui ne risque rien n’a rien. »
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Ce que j’ai d’abord cru être une simple société scolastique réunissant des hommes et des femmes de même sensibilité, à la recherche de savoir et de succès, s’est avéré un fatras de secrets trop sombres pour que je les répète ici. Pour devenir membre, j’ai été obligée de révéler tous les squelettes de mon placard, chaque action que je regrette ou que j’ai commise dans la honte. Une destruction mutuelle assurée est la clé du pouvoir de cette société.
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Ce sont les cauchemars qui sont les plus douloureux. Je rêve des sculptures que je n’avais pas encore réalisées, et même quand j’ai le contrôle sur mon esprit, quand je sais que ce n’était pas vraiment moi, ces échecs continuent de me hanter.
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Passer à autre chose était un désir bien naturel, mais le concept était très abstrait et flou dans la tête de Dan. Comment était-il censé oublier qu’on l’avait attaché sur un lit roulant à l’aide de sangles pour essayer de le tuer ? Ou oublier qu’après qu’il se soit libéré, il avait failli devenir un tueur lui-même ? Comment une personne pouvait-elle passer à autre chose après ça ? L’utilisation du mot « simplement » par Abby était particulièrement cruelle. Passer « simplement » à autre chose, décider « simplement » d’oublier, cesser « simplement » de faire des cauchemars, comme si c’était aussi simple que de vider un sac d’épicerie et de placer les contenants de lait et de jus au réfrigérateur...
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Il était étrange de songer qu’un lieu aussi dangereux que Brookline les avait rapprochés alors que la vie normale les éloignait les uns des autres.
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Lorsque les gens voyaient un lien significatif entre deux moments — une coïncidence —, ce lien ne signifiait pas que l’un des moments menait à l’autre. Cela signifiait plutôt que les cerveaux des gens faisaient sans arrêt des connexions.
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Au risque de passer pour un nul, je n’ai pas vraiment envie de me faire mettre à la porte dès la première journée. Je ne veux pas être expulsé du tout, en fait, mais surtout pas le premier jour.
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