Citations de Mademoiselle Caroline (90)
Je ne me demande pas où j'irai demain. Pour l'instant, je sais où je suis. Je suis adossé contre la croûte terrestre, écrasé par le bonheur d'être vivant, ici et maintenant. Immobile, je me fonds dans le paysage. Je laisse une empreinte qui ne va pas tarder à s'effacer. Je ne fais que passer.
[au Maroc]
Nous sommes neuf dans une Peugeot 504 break.
Je suis coincé entre un vieux barbu taiseux et un touareg enrhumé. J'ai un poulet sur les genoux et je suis assis sur le frein à main. J'aime voyager seul. C'est le meilleur moyen de ne pas le rester très longtemps.
Je ne sais toujours pas si Dieu existe mais, à vrai dire, je n'en ai rien à foutre. L'important, c'est de le chercher.
[à Chongqing]
Il fait vraiment 40° à 8 heures du matin et la pollution n'arrange pas les choses.
Fumer une cigarette tient du suicide.
Après beaucoup d'hésitation et une vraie réflexion sur le concept de dignité humaine, je décide d'acheter un marcel.
La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.
Confucius
Prendre une photo, c'est prévoir de se souvenir du passé dans un avenir prochain.
Vu de loin, le monde est effrayant. Je pense que si on regarde où on met les pieds, nos baskets ne craignent rien.
[en Colombie]
Quand la mort rôde, la vie réplique. Elle exulte dans la perspective d'être écourtée. Alors on continue à danser dans la rue, malgré les guérillas, les kidnappings et le trafic d'organe, malgré les narcos et malgré Shakira.
[au Mozambique]
Je ne suis pas allé dans tous les pays du monde mais je suis venu ici. Chaque pas que je pose est le premier à fouler cette terre. Chaque seconde est un trésor. Nous expérimentons le fait d'être nulle part.
Le pessimiste est celui qui, entre deux maux, choisit les deux.
Oscar Wilde
Aucune trace de ressentiment racial chez Mark, c'est de l'être humain dans son ensemble qu'il se méfie.
L'effet de l'avion me rapproche géographiquement du ciel et je me laisse envahir par une certaine plénitude. Je ne sais toujours pas si Dieu existe mais, à vrai dire, je n'en ai rien à foutre. L'important, c'est de le chercher.
- A moi, à moi, alors maman elle adore ça ...
- La bière !
- Mais nooon, elle en a beaucoup ...
- Des chaussures !
- Rraaahh, papa, applique toi, réfléchis ! Elle en veut un à la maison...
- Ce connard de Russel Crowe ?
Time is up !
Trousse de secours :
En cas de fringales (oui, ne rêvons pas) :
tomates cerises, bouillon de légumes, cornichons, légumes crus à croquer, jus de tomates
En cas de fringales plus sérieuses (au choix) :
- 1 fromage blanc à 20% + 1/2 pomme
- 1 tranche de jambon + cornichons
- 1 oeuf dur + crudités
- 1 blanc de poulet + tomates cerises
Pas de sucres (bonbons, boissons light, chewing-gums...)
J'ai adopté une règle de conduite en voyage : ne jamais évoquer le nom du président de la République française élu en 2007. Cet homme a effectué une OPA sur nos cerveaux nourris aux médias. Qu'on l'aime ou pas, il occupe toute la place, toutes les conversations, toutes les antennes. Ne pas en parler, c'est le seul moyen de résister à son plan de communication. Ma façon d'être subversif. Voyager, c'est aussi prendre congé de ça.
Au XVè siècle pour trouver du poivre, il fallait découvrir l'Amérique. Aujourd'hui, il suffit de sonner chez la voisine.
D'un point de vue sonore, Antananarivo est la plus belle ville du monde.
LA DÉPRESSION
Voilà. C'était dit. Un mot. Un gros mot. Un énorme mot. LE mot.
Malgré tout, j'étais hyper contente de savoir que mon malaise, mal-être, mal partout, avait un nom.
Je me disais que si ça avait un nom, ça pouvait se guérir.
C'est sans condition : le bonheur ne se négocie pas.
Cette phrases a été un vrai électrochoc. Comme si on m'autorisait la joie.
J'apprenais à 35 ans le bonheur, j'apprenais en fait à ne plus avoir peur.
Je ne vivais pas ma vie. J'avais l'impression de me dédoubler, d'être spectatrice. Je ne sais pas où j'étais. Ailleurs en tout cas.