Elle créait des notes qui n'existaient manifestement dans aucun Requiem de Mozart ni même dans aucune des 4 octaves de Freddie Mercury-paix à son âme-et tous les cours de chant du monde ne lui auraient jamais suffi.
C’est le Grand Sec qui m’a donné l’idée d’enterrer mes objets importants pour les protéger de ce Hikler-le-voleur-de-tout. […]
Je me précipitai alors dans ma chambre où je rassemblai mes trésors assez petits pour y être contenus : un pain de savon pour continuer à faire des bulles de savon avec maman, des noyaux de cerises que j’avais recrachés et gardés dans un mouchoir en tissu à carreaux chaque fois que j’en mangeais une ces dernier temps – ça nous permettrait de replanter un cerisier au cas où Hikler casserait le nôtre avec un bombe – un dé à coudre, une aiguille et du fil parce que la machine était bien trop lourde, ma toupie, ma boite à musique et ma poupée.
Son cœur était serré dans sa poitrine comme dans un étau. Elle avait envie de pleurer, mais pleurer après quoi ? Rien de grave n’était arrivé, et au fond elle se sentait heureuse. Heureuse d’avoir un mari aimant, des amis, une famille en bonne santé, et deux merveilleux fils, qui déployaient enfin leurs ailes. N’était-ce pas la raison pour laquelle on élève des enfants ?
(...) le plus important n’est pas d’avoir peur, ce qui compte, c’est ce qu’on en fait.
Elle découvrit comme par enchantement que les jours duraient vingt-quatre heures et non douze.
Le réservoir d’amour inconditionnel est un puits sans fond.