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Critiques de Magnus Montelius (6)
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Des illusions

Un polar d’espionnage, mais sans les USA, avec Suède et Albanie comme pays vedettes!



Un homme au passeport albanais tombé d’une falaise, un fait divers banal. Mais lorsque le journaliste, malmené pour avoir écrit sur une corruption municipale, découvre qu’il s’agit d'un Suédois disparu depuis vingt-cinq ans, c’est un bon point de départ pour une enquête complexe. Avec sa collègue, star de télé en disgrâce, il traquera les conspirations politiques et trahisons, sera confronté au meurtre et aux intrigues des services secrets.



Une intéressante mise en contexte sur l’Albanie, un retour sur l’évolution de la guerre froide dans les années 60 et sur l’ouverture du rideau de fer à la fin des années 80.



Agréablement surprise par la qualité de cet ouvrage identifié « premier roman », c’est un excellent ouvrage dans son genre, avec, pour faire changement, des journalistes qui ne sont pas des amants et qui boivent surtout du thé.

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Des illusions

Décue par ce livre.Pourtant le titre,la couverture ,le résumé tout semblait parfait.J aime ds l 'écriture "nordique" leur façon de décrire les lieux etc,leur histoire (politique aussi).

Mais là tout se noye ds la politique trop c est trop,je trouve que le coté thriller est completement oublié
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Des illusions

Non, Magnus Montelius n’est pas un obscur auteur latin de l’époque romaine mais un écrivain suédois contemporain. Expert en environnement, il a vécu dans les Balkans et dans les pays de l’Est avant de s’essayer aux nouvelles et enfin ici, un premier roman : Des illusions.

Le titre original est : L’homme d’Albanie, l’homme qui venait d’Albanie.

Une nuit de 1990, à Stockholm, un homme fait une chute mortelle et la police retrouve sur lui un passeport albanais. S’est-il suicidé tout seul ou l’a-t-on gentiment aidé ?

S’agit-il, comme on voudrait le faire croire, d’un albanais impatient qui n’a pas pu attendre la chute du Mur pour passer à l’ouest ?

Ou plutôt, comme il apparait rapidement, du retour d’un suédois passé à l’Est quelques vingt-cinq ans plus tôt ?

C’est un journaliste qui est aux commandes de l’enquête.

Mais on a beau être dans le milieu de la presse à Stockholm, notre enquêteur n’a rien à voir avec le beau et chic Mikael Blomkvist de Millénium. Non, Tobias Meijtens fait plutôt ici dans le style ‘en attendant mieux’ : il joue les pigistes la semaine et les chauffeurs de taxi le week-end. Il parcourt les rues de Stockholm à vélo et ne se montre pas tout à fait à la hauteur des attentes de Hanna, sa petite amie.

Alors, cette affaire de l’albanais pourrait bien être le scoop de la carrière de Tobias Meijtens.

D’autant qu’une fois connue l’identité du faux albanais de 1990 et du vrai suédois disparu dans les années 60, le mystère reste encore tout entier ...

Bon gré, mal gré, Tobias Meijtens fait équipe avec Natalie, une collègue en vue du journal, une star de la télé déchue au carnet d’adresses bien rempli. Leur enquête les mènent auprès de ceux qui peuplaient les coulisses du pouvoir suédois des années 60 : certains sont toujours en poste, pas forcément du même côté de la ligne rouge qu’à l’époque. Et bientôt la Sûreté (un peu l’équivalent suédois de notre DST) s’en mêle.

Le bouquin est doublement passionnant : le contexte politique des années 60, la naissance des groupuscules gauchistes, l’isolement de l’Albanie, l’ouverture des pays de l’est vers 1990 (l’Albanie fut bon dernier), …

On pense au Mankell de L’homme inquiet ou encore à Leif GW Persson.

Et puis il y a le travail journalistique des deux héros, Meijtens et Natalie : le folklore habituel des salles de rédaction nous est épargné au profit d’un travail patient et minutieux d’enquête consistant à interroger systématiquement les anciens témoins et protagonistes de l’époque, à recouper patiemment les différentes sources avec méthode.

Ni experts scientifiques, ni profileurs, ni même 007 suédois.

Peu à peu, au fil des pages et des interrogatoires, tous ces petits à côtés qui émaillent les dialogues finissent par former une ambiance prenante et restituer le lent et délicat travail de l’interview.

Au fil des questions détournées et des réponses fuyantes, on oublie peu à peu l’enquête policière sur le suicidé albanais, on laisse filer en arrière plan le contexte socio-politique des années 60 et on se concentre sur tous ces personnages chez qui, trente ans plus tard, on vient brasser de vielles histoires … Belle et passionnante écriture que celle de Magnus Montelius dans ce roman, mi-polar, mi-espionnage, qui vaut largement le détour par Stockholm.

Il s’agit de son premier roman : reste à espérer et attendre les suivants !



Ce bouquin nous a été offert par Babelio et les éditions JC. Lattès.
Lien : http://www.bmr-mam.blogspot...
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Des illusions

Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, Magnus MONTELIUS est bien un auteur scandinave, suédois de surcroît. Vous ne le connaissez pas encore mais son roman » Des illusions » a été salué par la critique de son pays comme étant le « meilleur premier roman policier » publié en 2011. Voilà donc une réputation qui peut s’apparenter à un gage de qualité pour un lecteur qui ne demande qu’à le découvrir.



C’est dans les années 90 que Montelius fait démarrer son histoire. A Stockholm, un homme fait une chute mortelle du haut d’une falaise. Accident, suicide, ou meurtre, la police ne se pose pas longtemps la question, d’autant que la victime est trouvée avec un passeport albanais sur elle. Un étranger, inconnu de ses services, qui ne semble avoir aucune famille sur place, ce sera donc un suicide. Affaire classée.



Oui mais voilà, vous connaissez les journalistes et leur tendance à mettre leur nez là où il ne faut pas. Tobias Meijtens n’échappe pas à la règle. Aidé de son amie Natalie Petrini celui ci va s’intéresser à ce banal fait divers pour rapidement saisir le fil ténu d’une histoire qu’il va s’employer à dérouler.falaise



Mais la pelote est longue. Il ne le sait pas encore, mais Tobias est en train de raviver une histoire irrésolue à ce jour, qui avait secoué la vie politique suédoise dans les années 60, une époque où la guerre froide battait son plein.



Grâce à l’opiniâtreté du journaliste, celui-ci va en effet découvrir que la victime n’est pas albanaise mais bien suédoise, et qu’il s’agit d’ Erik Lindman, un homme qui a disparu vint cinq ans plus tôt dans des circonstances bien mystérieuses.



A l’époque, l’affaire avait défrayé la chronique. Très vite la presse et les politiques avaient accusé Lindman d’être un espion opérant pour le compte de la Russie et d’avoir trouvé refuge à l’Est au moment où il allait être découvert par le contre espionnage. La légende du plus grand traître du pays était née.



Sauf qu’aujourd’hui la légende repose dans le tiroir d’une chambre froide et que sa mort, loin de mettre un terme à cette affaire digne des livres d’histoire pose plus de questions qu’elle n’en résout. Pourquoi cet homme réapparaît-il 25 ans plus tard ? Pourquoi se serait il alors suicidé? et pourquoi un passeport albanais dans ses poches?



Tobias, prend son enquête à cœur car elle pourrait bien lui donner enfin les clés d’une carrière à laquelle il aspire et qui jusqu’ici se refuse à lui, l’obligeant à jouer les pigistes pour un quotidien de la capitale et les chauffeurs de taxi le week-end venu. Ce travail de détricotage des mailles du passé va rapidement l’amener à s‘intéresser à un groupe de jeunes étudiants des années 60, unis par l’idéal d’un nouvel ordre mondial, emprunt d’idées révolutionnaires, qui ont tous embrassés des carrières brillantes, mais aussi aux politiques de l’époque qui pour certains hantent encore les arcanes du pouvoir.



C’est à un jeu de piste particulièrement complexe et dangereux que Magnus Montelius invite son lecteur, car Linkman ne sera pas la seule victime de ce scénario machiavélique. L’auteur nous replonge à l’âge d’or de l’espionnage, où les coups meurtriers entre l’Est et l’Ouest étaient sanglants mais feutrés. Un retour vers une époque où une partie de la jeunesse européenne se rêvait gauchiste et révolutionnaire, où des dissensions et des ruptures se cachaient dans les plis du rideau de fer ( l’isolement de l’Albanie), jusqu’à ce que celui ci se déchire et finisse par tomber au sol.



C’est un roman qui arpente des chemins rugueux et sinueux à la recherche de l’identité de ce traitre insaisissable depuis tant d’année. De fausses pistes en chausse- trappe le lecteur a pour seule arme sa patience pour démêler cette histoire particulièrement dense.



Une belle écriture et un rythme assez lent donne à ce livre une atmosphère vraiment particulière. Si vous aimez ce genre de roman, où rien n’est facile, où le moindre indice se mérite, alors celui-ci est fait pour vous et vous comblera sans aucun doute.



Pour ma part, sans doute parce que les histoires d’espionnage n’ont jamais été vraiment ma tasse de thé, j’avoue m’être finalement perdu sur ces chemins tortueux qui ne manquent pas de recoins, comme autant de cachettes pour que s’y terre le diable.
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Des illusions

Où journalisme d’investigation et sûreté de l’Etat ne font pas toujours bon ménage ! Stockholm 1990. Un homme fait une chute mortelle du haut d’une falaise. Il a sur lui un passeport albanais. La police conclut à un suicide ou à un accident compte tenu que l’homme n’est pas connu des autorités albanaises. Mais, l’opiniâtreté du journaliste Tobias Meijtens, quelque peu désabusé par le métier, va permettre de dévoiler la véritable identité du mystérieux Albanais qui n’est autre qu’un sujet suédois disparu depuis 25 ans et considéré comme un espion à la solde de l’URSS par la Sûreté et le contrespionnage suédois. C’est une plongée dans le contexte politique suédois des années 60 et 70 et la naissance des groupuscules gauchistes et communistes. « Des illusions » est une enquête intelligente, un travail minutieux et patient de Tobias aidé de Natalie Petrini, consistant à interroger systématiquement les anciens témoins et protagonistes de l’époque et à recouper les différentes sources. Intelligent et bien construit ce « roman de la trahison » est un « polar » très agréable à lire.
Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Des illusions

L’histoire débute sur la chute d’un homme du haut d’une falaise. Accident, suicide, meurtre… Aucune importance. Personne ne semble vraiment s’intéresser à l’affaire sauf un journaliste sans envergure, Tobias Meijtens, qui cherche à rebondir après un échec retentissant. Rapidement et malgré les réticences de son supérieur, il découvre que l’Albanais n’en est pas un. L’affaire pourtant banale va alors prendre des proportions inattendues sur fond d’espionnage et de trahison.



J’ai eu du mal à m’immerger dans l’histoire. Dès les premières pages j’ai eu la sensation de me trouver face à un Millenium au rabais. Un personnage tout sauf charismatique, le contraire d’un Mikael Blomkvist, une affaire sans intérêt (d’ailleurs on se demande encore ce qui peut interpeller le personnage dans cette affaire au point d’en faire une obsession) et dans le rôle de Lisbeth Salander, une starlette déchue… Pas de quoi faire rêver donc. A cela s’ajoute le fait que l’intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place se perdant souvent dans des détails sans importance.



Une fois dépassé cette désagréable sensation de vide on entre dans le vif du sujet. Les différents éléments se mettent en place. La encore, il ne faut pas s’attendre à de l’action. L’ouvrage est plutôt basé sur l’interrogation des différents protagonistes. Après 30 ans, tous ont suivi des chemins différents occupant parfois des positions contradictoires avec leurs engagements passés. C’est là que se trouve tout l’intérêt du livre. Il n’est pas véritablement dans l’investigation menée par les deux journalistes mais plutôt dans cette description de la Suède des années 60 et de sa jeunesse nourrie d’idéologies gauchistes. L’ambiance devient alors prenante. On est loin de Woodstock et de l’insouciance hippie. Le contexte est celui de la guerre froide et l’atmosphère est pesante. Tout ce que l’on aime dans un polar suédois.



Pour conclure, ne vous arrêtez pas à votre première impression, persévérez, la suite vaut le détour.

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