Il y a des Parisiens qui ne sont pas nés à Paris, et il y a ceux qui viennent à Paris de beaucoup plus loin comme Mahmud Nasimi. Dans "Un Afghan à Paris", aux Éditions du Palais, il y raconte sa découverte de la capitale mais aussi de la littérature. française. L'auteur quitte l'Afghanistan en 2013 et arrive à Paris quatre années plus tard. Réfugié, il aire la nuit dans les rues, mais aussi et surtout dans le cimetière de Père Lachaise. Un jour, il arrive sur la tombe d'Honoré de Balzac et là, il s'abandonne à ce monde et apprend le Français.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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Paris, je t'aime
Dès que j'ai déposé les valises de l'exil
Tu m'as ouvert largement tes bras
Tu te réveilles sous un ciel océanique
Sur la terre tu es une merveille unique
Tu es une ville dorée, belle, poétique
Libre, secrète, mystérieuse et magnifique
Sur tes trottoirs je trouve la joie
Dans tes cafés j'aime ce que je bois
Je trinque toujours à ton bonheur
Qui me fait oublier les malheurs
Je m'assois jour et nuit sur tes bancs
Pour regarder et admirer tes monuments
Ta beauté me bouleverse un peu trop
Je vois les amoureux dans le métro
De la tour Eiffel jusqu'au Sacré-Coeur
Tu apaises en moi la douleur
Sur le pont Mirabeau un philosophe parle de l'âme
Autour de Notre-Dame déambulent de belles femmes
Sur la place de la Concorde et de la Bastille
Le rendez-vous s'approche avec une jeune fille
Je veux te dire en écrivant ce poème
Je t'aime, je t'aime et encore je t'aime
S'il est un être à qui vous voulez dire que vous l'aimez, à qui vous voulez pardonner, que vous voulez revoir ou que vous voulez aider, n'attendez plus car demain n'est pas une promesse !
C'est Paris qui m'a donné envie d'écrire, avec ses cimetières, ses richesses à chaque coin de rue, Paris où l'on peut admirer l'ondulation du drapeau tricolore sous l'Arc de Triomphe, respirer l'air frais au Jardin des Plantes, se balader sous la pluie avenue de l'Opéra, prendre un verre au café des Editeurs, carrefour de l'Odéon. Tous ces lieux sont une source d'inspiration pour moi, comme le seront encore ceux qu'il me reste à découvrir et qui me font dire en rêvant que je donnerais toute ma vie pour un seul soir à Paris...
Hier encore j'étais un enfant Heureux et insouciant
Impossible d'oublier ces années d'enchantement
Que j'habitais à chaque instant innocemment
Comment exprimer cet éblouissant passé
Ce temps enfantin que j'ai tant aimé
Je n'ai connu ni chagrin ni douleur
Lorsque tout était couleur de bonheur
Aujourd'hui mon nid est la réalité
Mon enfance un château regretté
Toutes ses délices ont fui devant l'orage
La vie d'adulte me demande davantage de courage
Hier encore j'étais un enfant Heureux et insouciant
La littérature, qui n'existait pas dans ma vie, est venue rompre ma solitude, elle prend par la main pour m'accompagner chaque jour jusqu'à la fin du voyage.
Ces dernières années, j'appris à donner plus de beauté à la vie, en essayant de pardonner, de rire et d'aimer.
Malgré tous ces moments difficiles, je me nourrissais d'espoir et pensais à lao Tseu, philosophe chinois affirmant : "Il est plus intelligent d'allumer une toute petite lampe que de se plaindre de l'obscurité" Ou encore à Albert Camus luttant et arrivant au sommet de la gloire malgré la tuberculose (...)(p. 18)
L'enfance est une histoire qui remonte à la surface à tout instant de la vie.
L'enfance est une histoire qui remonte à la surface à tout instant de la vie.
La littérature, qui n'existait pas dans ma vie, est venue rompre ma solitude, elle me prend par la main pour m'accompagner chaque jour jusqu'à la fin du voyage. Elle me fait plonger dans son univers et je la dévore par les yeux, par les oreilles et même par l'air que je respire. Elle est une fenêtre ouverte sur un paysage magnifique, elle me fait entendre le matin le chant des tourterelles, sentir à midi le caresse du soleil, voir le soir le scintillement des étoiles. Parfois même, je voyage sur les océans, je vole au-dessus des nuages, je traverse les frontières...en tournant les pages. (p. 45)