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Critiques de Marc Le Piouff (7)
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Louise et le vieil homme

Un été dans le Vieux-Lille, ce n’est pas reposant ! Louise en sait quelque chose, ses parents tiennent une brasserie rue de Gand. Au milieu des estaminets bondés et des touristes envahissants, la jeune fille remarque une nouvelle tête : un garçon mystérieux dont les grands yeux sombres semblent tristes. Qui est-il ? Que renferme la vieille boutique qu’il habite ? Et qui est ce vieux monsieur dont il prend tellement soin ? Aidée de son fidèle ami Petit Robert, Louise tente d’en apprendre davantage sur ce garçon.







Ce roman a fait écho de diverses façons chez moi. Attention, je dévoile ma vie perso accompagné de quelques spoils sur le bouquin.



D’abord, si vous nous suivez depuis un moment, vous avez compris que je m’appelle Louise (et j’ai eu droit à une super dédicace bien perso pour ça).



Vous avez aussi probablement intégré que Coco et moi on est du Nord. Personnellement, je viens du coin de Lille et je connais particulièrement bien le quartier du Vieux-Lille, notamment la rue de Gand, mon papounet travaillant sur la Place Louise de Bettignies, où la rue de Gand débouche. C’est donc un quartier cher à mon cœur et lié à mon enfance.



Ensuite, il y a un personnage bien spécifique qui m’a complètement chamboulée : le vieux monsieur dont prend soin le mystérieux garçon, qui est son petit-fils. Sans vous faire un gros spoil, car on le comprend très vite, je peux vous dire que cet homme est atteint d’Alzheimer. Maladie dans laquelle est aujourd’hui profondément enfoncé mon propre grand-père. Mais ça va encore plus loin. Cet homme de la rue de Gand et sa famille ont fui leur pays, il y a un peu plus d’un demi-siècle, à cause de la révolution. Mon propre grand-père ne vient pas du même pays, mais a vécu la même situation et s’est retrouvé en France à cause des tensions en Egypte à son époque. Mon grand-père peignait énormément et sa maison est couverte de ses œuvres. Dans le roman de Marc Le Piouff, c’est la grand-mère qui peignait, mais également des paysages de son pays lointain et ceux-ci recouvrent les murs de l’appartement de Lille. Enfin, les problèmes de successions, je connais aussi.



Sans même aller plus loin dans le récit, dans le fond de l’histoire, de la trame et du style d’écriture, rien que pour tous les points que j’ai cités ci-dessus, je me suis retrouvé happée par cette histoire. Je n’ai pas pu faire autrement que de me laisser complètement transporter par le récit, m’identifiant un peu plus à chaque page, retrouvant des éléments de mon propre quotidien. J’ai réellement frissonné avec ce livre et pour bien d’autres raisons que son côté enquête.



Mis à part ces éléments ultra personnels, qui ne pourront évidemment pas coller à tous les autres lecteurs, et en étant objective tout de même, ce roman policier pour les juniors est vraiment bien ficelé. La petite Louise est attachante (on l’est toutes à ce qu’il paraît :p ), le garçon mystérieux qu’elle rencontre est des plus sympathiques, le lien qui les unit peu à peu est tout à fait crédible et bien amené.



Le mystère qui rôde autour des jeunes et de la famille du garçon est aussi bien engagé, bien suivi et on se prend au jeu sans souci. Je n’aurais peut-être pas été aussi loin en parlant « d’enquête » comme le stipule le titre du roman, ou encore en disant « elle découvre ainsi l’un des plus beaux secrets du Vieux-Lille » mais ce n’est pas bien grave.



Que l’on soit familier de ce quartier de Lille ou non, ce roman peut plaire car cela ne prend pas toute la place. Bien sûr, les enfants vivant non loin seront heureux de reconnaître l’ambiance de cette rue, mais cela ne gêne en rien la lecture du roman pour ceux ne visualisant pas les lieux.



Le récit est court, mais bien écrit, du coup on n’a pas l’impression de sauter des passages ou que cela va trop vite.



Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site !
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Passage des Trois-Anguilles

Suis parti dans la lecture de ce polar sans attentes particulières, me disant que parfois dans cette collection de polar en nord, on avait des surprises agréables à l’image d’une Elena Piacentini publiée pour la première fois dans ce catalogue. J’ai d’ailleurs pu rencontrer l’auteur lors d’un salon et il m’a parlé du contexte de ce livre.





L’écrivain nous présente un vrai polar où un policier placardisé va se retrouver propulsé à la tête d’une enquête où il devra poursuivre un tueur en série particulier. En effet, celui-ci agit certes par folie mais surtout pour assouvir une vengeance qu’il a ruminé pendant de nombreuses décennies. Sa première victime est un architecte, entrepreneur à la belle réussite, qu’il laisse dans son bureau, avec un traçage de pointillés sur la peau. Pourquoi ces marques ? Pourquoi cette attente ?

Toutes ces questions vont devoir trouver réponses auprès de l’inspecteur Arturo Vandekastel et du stagiaire Brankanval. Arturo végète depuis quelques temps au commissariat puisqu’il a d’abord été intégré dans un groupe de ripoux dont, malgré lui, sa hiérarchie lui tient rigueur. Ce flic posé, devra démontrer toute sa rigueur et laisser parler son instinct pour résoudre cette enquête qui sent le souffre.





Marc Le Piouff nous présente un polar que je qualifie de psycho-social. En effet, l’enquêteur principal se lance souvent dans de longues réflexions qui le sortent d’ailleurs du monde environnant, aussi bien sur l’affaire que sur sa vie personnelle, jalonnée par une enfance délicate et un manque de racines où l’affectif a parfois été absent.

L’auteur, avec l’aide de personnages secondaires, veut aussi faire ressentir au lecteur l’oppression subie par les limiers : entre le stress et l‘urgence pour sauver des vies. L’obligation du résultat est ici vitale.

Le romancier évoque aussi la misère et le dénuement social à travers le passé d’un quartier lillois. La lutte pour garder un chez-soi même miteux et l’entraide qui s’y est développée.





La ville de Lille est plus particulièrement le quartier du Vieux Lille occupe une place importante dans cet ouvrage. L’autochtone, que je suis, ressent l’amour que cet auteur, breton d’origine, éprouve pour cet endroit. Marc vous propose une belle balade dans ces vieilles pierres avec une rigueur, une exactitude et un travail de recherche qu’il faut souligner. Il retranscrit bien l’ambiance et nous présente aussi les transformations d’un quartier qui est devenu un must.





J’ai passé un bon moment de lecture même si parfois la toile de fond prend le pas sur l’histoire. Etes-vous prêt pour une promenade dans la capitale des Flandres sur les traces d’un meurtrier ?

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Nord magnétique

Cet auteur vit à Lille et a surtout écrit des polars; j'ai découvert son écriture et son sens du récit avec un livre-jeunesse: Louise et le vieil homme.

Je viens de lire Nord magnétique et j'ai trouvé la cnifestatioonstruction intéressante: cinq parcours s'entrecroisent; les points communs sont ténus.

Ils ont tous un lien avec les frontières et l'exil.

Il y a Aimar, arrivé depuis deux mois dans la jungle de Calais.Il vient de Syrie à travers Turquie, Grèce, Macédoine, Serbie, Croatie, Slovénie, Italie: "mes muscles ont cartographié chaque parcelle de territoire sans jamais s'arrêter" Le nord restait le but, en marchant sans cesse:"le migrant n'a pas de pire ennemi que l'immobilité."

Il y a Raphaël, un des meilleurs spécialistes du cerveau, neurochirurgien au CHU de Lille, appelé en urgence sur une plate-forme pétrolière en Méditerranée: voiture, jet puis hélicoptère pour un employé qui a chuté de plusieurs mètres ; sa tête a violemment heurté le sol et il a perdu connaissance. Avant de partir le neuro chirurgien a opéré

Luna.

Il y a Luna, d'origine péruvienne, lors d'une manifestation où il appartenait au service d'ordre, des casseurs l'ont poussé dans l'amphithéâtre de la Place de la République à Lille; inanimé, il a été conduit au CHU où il a été opéré par Raphaël

Il y a Salia qui fuit la Lybie sur un Zodiac surpeuplé (à un moment il voit des lumières, il ignore que c'est une plate-forme pétrolière mais la violente tempête empêche d'approcher)

et il y a Alex, conducteur de poids lourds, incarcéré car un migrant caché dans son camion est mort.

Des parcours dont chacun donne à réfléchir et une interrogation sur le cerveau.
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Le crepuscule de l'ours

Roubaix, une maison esseulée, une odeur métallique et prenante envahit petit à petit l’atmosphère au fur et à mesure que la police inspecte les lieux. Soudain, l’insoutenable, le carnage inouïe offert sans pudeur à la vue des policiers. Vengeance, règlement de comptes, guerre intestine sur fond de contrôle des trafics ? Tels sont les hypothèses de départ de l’inspecteur Vandekastel et de son équipe. L’avancée de l’enquête semble d’autant plus difficile qu’un géant quasi mystique, bestial, pose son empreinte sur les faits.





Troisième opus de la série Vandekastel, je vous conseille fortement la lecture des deux premiers tomes (passage des trois anguilles et, regarde et meurs, chez le même éditeur) afin de bien saisir les subtilités de celui-ci. En effet, même si l’enquête principale est indépendante, un fil rouge court sur certains personnages et peut gêner la totale compréhension.





J’ai découvert par hasard cet auteur quelques années en arrière sur un salon en n’ayant pas d’attente particulière sinon le fait de me dire que parfois dans cette collection on pouvait avoir de belles surprises à l’image d’une Elena Piacentini, d’un Bernard Thilie ou encore d’un Jean Pierre Bocquet. Et le plaisir a été au rendez-vous d’où mon suivi régulier de la production de cet écrivain. Fidèle à son habitude, il propose un polar du terroir. On peut même réduire cela à la métropole lilloise. Pour les fréquenter, les lieux sont particulièrement bien décrits et cerise sur le gâteau, ici on a même le droit à une visite un peu particulière d’un endroit à la fois historique et synonyme d’enfermement, qui est actuellement toujours en cours de rénovation et normalement inaccessible. Tous les endroits proposés sont parfaitement mêlés à l’intrigue jusqu’au détail exact des routes empruntées, un vrai plus pour l’autochtone que je suis et une découverte intéressante pour les autres.





Oui bon ok la géo et le guide touristique c’est bien mais ça ne fait pas une intrigue ! L’auteur utilise son flic préféré pour plonger son lectorat dans un réseau sinueux de trafics en tous genres des plus classiques ou plus glauques avec évidemment des personnages peu recommandables dont surtout un, qui sort les griffes dès qu’il en a l’occasion afin d’asseoir son autorité. Même s’il est vieillissant, il sait toujours se montrer redoutable et a su s’entourer à bon escient, recrutant même une redoutable tueuse. Mais ce cœur de pierre, se fissure avec le temps et laisse poindre des faiblesses dont certains tentent de profiter façon poignard dans le dos.





Marc Le Piouff brosse un enquêteur principal aux intuitions ravageuses, à la limite de l’ésotérisme, un profil particulier qui est passé au fil des épisodes de paria à pilier du service. Une galerie de protagonistes entoure celui-ci et apporte soit une aide soit une alternative à l’intrigue principale. Il a aussi une relation particulière avec sa colocataire, Dakota, femme énigmatique au caractère trempé, prof de judo, à l’écoute aux moments clé.



Cette galerie hétéroclite d’acteurs est bien définie en laissant toutefois poindre des failles dans le rôle qu’ils sont censés assumer dans le récit. Cela rajoute un piment particulier et un côté plus humain aux rôles sombres.





Pour ne rien vous cacher, ce volet est mon préféré de la série par rapport au premier où la toile de fond prenait un peu trop le pas sur l’intrigue, ainsi que par rapport au second où l’ésotérisme était un peu trop présent à mon goût. Plus abouti aussi en termes d’écriture. Toujours avec une constante : les recherches. L’auteur sait contacter les bonnes personnes pour se faire ouvrir des endroits privé de lieux connus et nous les faire partager en les intégrant dans son histoire.

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Louise et le vieil homme

Mon préféré de cette collection que j'aime bien; sans doute parce que je connais bien cette rue de Gand qui est une enfilade de restaurants(il y a aussi une galerie/librairie très sympathique). Les parents de Louise, 12 ans, tiennent un de ces établissements qui fait face à une boutique fermée depuis des années mais sur le seuil est assis un jeune garçon qui dévisage Louise. Curieuse, elle va s'introduire dans la boutique dont la porte est entrouverte , à la recherche du garçon qu'un vieux monsieur appelle Rahim: Alzheimer est passé par là: le vieux monsieur confond son fils et son petit-fils et il confondra Louise avec la femme de sa vie, princesse perse . Ils se sont exilés depuis la révolution de leur pays ( originalité: ils étaient du côté du Sha, contrairement à la plupart des livres sur l'Iran). Louise en découvrant un secret va rendre la situation du vieux monsieur, de Reza et de ses parents plus facile...
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USA Dream

USA DREAM, titre intéressant pour des nouvelles qui ne font pas vraiment l'éloge des États-Unis.



Loin de là !



Et c'est donc assez contradictoire dans le sens où ce recueil est destiné à soutenir le rêve américain de lycéens.



En est-il fini du temps de l'"American Way of Life" ou alors les auteurs font-ils part d'ingratitude envers une nation qui, encore aujourd'hui, n'a de cesse de les influencer ?



Non, je pense qu'il y a un juste milieu pour tout. Gardons l'esprit critique.



Et je ne pense pas au fond que les auteurs font preuve d'ingratitude. Au contraire, au travers leurs nouvelles, on sent bien quel l'Amérique reste pour la plupart d'entre eux un fantasme.



Un rêve inaccessible... Inaccessible à tel point qu'il me semble qu'une histoire n'a même aucun rapport avec les States.



C'est dur de toucher au but parfois.



Donc on serait plus dans la frustration ?



Bref...



Nous sommes donc en présence ici d'histoires bien sympathiques malgré tout.



Un recueil éclectique aux genres différents qui m'a beaucoup amusé.



Des auteurs pour la plupart méconnus qui ne gagnent qu'à être connus.



Le tout pour la bonne cause.



Alors... Let's go !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Nord magnétique

Avec sensibilité et justesse, Marc Le Piouff fait preuve de maîtrise dans la construction architecturale du roman, et d’une belle qualité d’écriture.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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