Marc Lièvremont

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Dans les heures qui suivent, quelques joueurs viennent me voir, en tête à tête, discrètement ; gênés aux entournures, ils se lancent dans des explications bancales pour justifier leur manque d'investissement, me promettent que c'est fini, qu'ils seront irréprochables sur le terrain comme ne dehors, juré, craché, croix de bois, croix de fer.

Mon père me répétait toujours qu'il faut croire en l'homme, et donc avoir confiance en la vie.
Je crois en la mienne. Mes choix de vie, ont été dictés par les circonstances, des mains qui se tendent, qui ont été les bonnes. Je n'avais ni ambition, ni plan, ni vocation, juste le plaisir de l'immédiat, de l'instant présent, de celui à venir.

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L'autre bonne nouvelle survient l'après-midi, au stade. Comme convenu entre nous, le retour sur le terrain se joue "à l'ancienne". Le temps s'y prête, le cadre aussi. Le Mont Smart Stadium est planté au milieu d'une zone industrielle en sortie d'autoroute. Les joueurs s'y filent, comme on dit.

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Les Gallois mènent vite au score sur une pénalité, à laquelle Morgan répond par deux fois, mais on n'est toujours pas en place dans la construction. Heureusement, notre défense tient bon, les bleus sont solidaires, vaillants, donnent ce qu'ils ont, ne lâchent rien.