Ils entrent dans une librairie entièrement décorée de posters du Turkmenbachi. Un mur est recouvert de longues étagères. Des livres ? Non. Un seul livre, traduit dans toutes les langues. L'oeuvre du chef suprême, en versions chinoise, portuguaise, lettone, française, allemande, anglaise, turque, maorie... Pas besoin de brûler les livres au Turkménistan. Ne simplement pas les éditer. Un pays sans traducteurs, sans écrivain, sans éditeur. Ni penser, ni lire, ni respirer. Oppression. Manque. Absence. Terreur. Une bouffée de haine envahit Alex, lui, un Russe, élevé dans le respect de la littérature, Dostoïevski, Proust... comme tous les gamins russes nés à Moscou, à Vologda ou à Souzdal.
Si tous ceux, toutes celles qui s’envoient en l’air devaient éliminer leurs épouses ou leurs maris la France serait un champ de ruines. Vous ne valez pas mieux… Des paraboles couvrent vos immeubles. Partout ! Il suffit de traverser la ville. Elles captent le porno et le reste
Nos tapis sont reconnaissables à leurs motifs répétitifs, du type « gîl ». Le rouge joue sur toute la palette, du violet au marron, la couleur dominante. Celui-là, c’est un bashir, noué à la main, un tapis fabriqué par les nomades.
Pour eux, tu n’es qu’un touriste sur la route de la soie ! Un chien enragé traîne ses sales pattes en ville… et un touriste, ici, c’est plus difficile à mordre !
« Ce qu’on appelle violence, ce n’est rien. La séduction est la véritable violence. »
Emilia GALOTTI
« J’achèterai tout, a dit l’or ; je prendrai tout, a dit l’épée. »
A. POUCHKINE