AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.71/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Châteaurenard , le 31janvier1922
Mort(e) à : Paris , le 28juin2004
Biographie :

Marcel Jullian est un dialoguiste, écrivain, réalisateur scénariste et homme de télévision français. Il fut l'un des fondateurs de la chaine de télévision Antenne 2.

Source : Editeur
Ajouter des informations
Bibliographie de Marcel Jullian   (64)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (45) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Avec Katerina Fotinaki (arrangements et guitares), Henri Agnel (percussions, cistre et cordes) et l'aimable collaboration de Ninon Valder (flûte, bandonéon) Soirée proposée par Martina A. Catella & les Glotte-Trotters « Privée de mon pays, j'ai compris tôt que ma vraie patrie, la seule qu'on ne pouvait me prendre, c'était ma langue. » Par ces mots, et à travers ses chants, Angélique Ionatos nous a offert le plus précieux d'elle-même : sa langue grecque. Guidés par l'oreille implacable de Katerina Fotinaki qui est aussi philologue, nous avons abordé les rivages de la poésie, passant de Sapho de Mytilène (VIIe siècle avant J.C.) aux auteurs contemporains comme Lina Nikolakopoulou ou Odysséas Elýtis, une poésie portée par la tradition populaire dans ses somptueuses polyphonies (encore un mot grec) et par des compositeurs tels que Manos Hadjidakis, Mikis Théodorakis, Nikos Kypourgos, Lena Platonos et bien sûr Angélique Ionatos à qui nous rendons un hommage plein de tendresse et de gratitude en ce 22 juin, jour de sa naissance. Avec les voix de : Agathe Warlouze, Christine Thiollet, Fiona Sanjabi, Isabelle Favier, Jehanne Pollosson, Julie Lenormand et Amalia, Laura Clauzel, Léa Pointelin, Lena Petrossian, Lila Tamazit, Marylin Guerreiro, Mia Livolsi, Michèle Franza, Ninon Valder, Noé Forissier, Roxane Terramorsi, Yacine Fall Solbes. À lire – Odysséas Elýtis, le soleil sait, trad. du grec par Angélique Ionatos, coll. « D'une voix l'autre », Cheyne Éditeur, 2015.

+ Lire la suite

Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Marcel Jullian
Pour un homme, recevoir le pouvoir, c'est un peu, comme pour un champ, recevoir la grêle. Pour les deux, l'important est de savoir si la culture, après, s'en remettra.
Commenter  J’apprécie          5812
Marcel Jullian
« On se croit libre quand on donne plus d'ordres qu'on en reçoit. »
Commenter  J’apprécie          460
La Vallée des Ronces
C'est un lieu légendaire, et du temps de Charles, on ne l'avait pas encore baptisé Roncevaux. Les Espagnols disent Roncesvalles, la vallée des ronces. C'est un petit bourg de Navarre, dans la province de Pampelune. A proximité se trouve le col de Roncevaux (on dit aussi d'Ibaneta) qui culmine à 1057 mètres.
La bataille s'y est livrée le 15 Août 778.
Quarante-six ans plus tôt, c'est par la même brèche, mais dans l'autre sens, qu'Al Gafiki le Maure, a envahi le royaume franc. Il a galopé vers le Nord en semant la mort sur son passage et en pillant et dévastant les monastères sur son chemin. C'est un Franc, Charles Martel qui s'est dressé devant lui, l'a battu et forcé à rebrousser chemin.

p42
Commenter  J’apprécie          341
A Orbec, un nouveau curé nous avait été donné, un jouvenceau, selon ma mère. On me mena chez lui avec quelques autres petiots du village. Lui, m'apprit Dieu et sa forge. La tenaille à empreinte, c'était Satan, le faux rouleau, les pensées viles, la trempe, la foi en Notre-Seigneur Jésus. Seule, la Vierge Marie n'avait pas de nom d'outil. Vit-on jamais de Reine des Cieux descendre dans l'antre d'un forgeron? Je m'épris tant d'elle, que l'abbé me voulut apprendre le latin, assurant que c'est en ce langage savant qu'on converse le mieux avec Marie. La grâce m'avait touché, affirmait-il à mon père. Lui aimait la Vierge. A l'énoncé de son nom, il posait ses tenailles hors de la braise, lavait longuement ses mains grosses et dures, dans l'eau de la cuve. Alors, seulement, il s'agenouillait, yeux ouverts, et disait tout haut son Ave Maria. C'est ainsi que je fus petitement, mais saintement, instruit des Ecritures.
Je disposai, dès lors, de deux catalogues : celui des outils pour être bon forgeron, celui des saints du Paradis pour être bon chrétien...
Commenter  J’apprécie          90
Toutes les conversations se terminaient par de semblables pirouettes. La moquerie était plus qu'une habitude ; elle devenait une protection, une sorte de drogue douce-amère, souveraine contre le désespoir et l'angoisse de la jeunesse livrée à elle même.
Commenter  J’apprécie          90
Le bruit a commencé à courir la muete alors que nous approchions de l'Agenais. Plus nombreux que jamais, nous avancions dans le soleil. La procession s'ébranlait dès prime, s'arrêtait vers sixte pour manger et boire, et reprenait pour s'achever à vêpres. La nourriture devenait âpre à gagner. Les villageois se défiaient de nous ; à notre venue, ils serraient leur basse-cour, rentraient leur bétail. Même les cantiques à la gloire de la Vierge Marie ne suffisaient plus à faire ouvrir les portes. On se préférait mécréant que pauvre. Nous commencions à souffrir affres de la faim, lorsqu'à Monpazier, passé Sarlat, le Maître de Hongrie sonna le rappel. Depuis le départ de Paris, c'était la première fois qu'il se montrait à nous. Des tréteaux avaient été assemblés. On y allongea des planches. Les étendards, plantés en sol, flottaient. Mon impatience était grande de le voir. Il monta sur l'estrade. Un coup de corne donné par un pastoureau domina le tumulte, et, sitôt, le silence se fit.
Commenter  J’apprécie          70
La pensée que le Maître fût un trufeur, désormais, m'était nuisance. Je ne la supportais plus. Clotilde perdue, il ne me restait rien à quoi accorder créance. Je marchais sur le chemin vers le village surmonté du château. Je respirais l'odeur amère des cyprès, en garde-bien, dans la nuit. Je tenais contre moi ma dextre serrée. Je savais ce que bientôt, j'allais lui faire, l'enoschier, la percer, la meurtrir au plus profond de la viande, la voir, sous mes yeux, se crisper, se clore, comme le font les araignées lorsqu'on les pique d'un poinçon. Ainsi, seulement, la vérité me serait donnée. Jakobus serait menteur si ma main devenait poing fermé à la semblance de la sienne. Dès lors, à quoi servait d'aller par les chemins, sur les pas d'un vagabond de fausseté?
Commenter  J’apprécie          70
L’escapade des saisons


Je t’aimais
Dans l’orage des sèves
Je t’aime
Sous l’ombrage des ans

Je t’aimais
Aux jardins de l’aube
Je t’aime
Au déclin des jours

Je t’aimais
Dans l’impatience solaire
Je t’aime
Dans la clémence du soir

Je t’aimais
Dans l’éclair du rêve
Je t’aime
Dans l’estuaire des mots

Je t’aimais
Dans les foucades du printemps
Je t’aime
Dans l’escapade des saisons

Je t’aimais
Aux entrailles de la vie
Je t’aime
Au portail de la mort.


//Andrée Chedid (1920 -2011)
Commenter  J’apprécie          70
VII



J’attends qu’en mon âme se lève le chant.
J’attends que la mort m’entame son chant d’appel et d’amour,
qu’elle glisse sa voix d’au-delà de l’horizon et me la coule tout au fond
     de l’être.
Je voudrais en moi l’ingurgiter en moi la sentir remonter de la gorge,
     palper la langue, flatter la salive, séduire la bouche.
Et la déchirer, la déchiqueter avec mes dents, la réduire en bouillie,
     la cracher agonisante sur le sable.
Mon cœur bat.
Depuis longtemps, il battait la mesure de ma vie.
Comme un son de tam-tam qui résonne dans les savanes et qui trahit
     la présence d’une vie.
Au loin
répond le chant de la mort.
Je l’attends.
Il viendra infailliblement. Le battement du cœur est un appel à la mort.
Silence.
Je remets au vent son souffle puis l’attrape de nouveau.
J’attends que lassé, le vent me passe le souffle de la mort. J’ai rattrapé
     le silence et m’en suis couvert comme d’un linceul exquis.
L’aube s’égoutte lentement, nous imbibe d’ombres et de fades couleurs.


//Jean-Luc Raharimanana (26/06/1967 -)
Commenter  J’apprécie          60
Je vis passer, affolée, une pucelle, brune comme un pruneau qui, sitôt la venelle traversée, referma l'huis sur elle; Mon oeil avait dû, un instant, brasiller, car l'escholier - je sus, alors, qu'il se nommait Guillaume - me mit en garde :
"Pas touche, beau sire. C'est viande impure. Tu la violes et tu termines tes jours sur le bûcher. Comme si tu avais forniqué avec un bouc."
Commenter  J’apprécie          70

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Marcel Jullian
Lecteurs de Marcel Jullian (150)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de Paris (2)

Paradoxalement, le Pont-Neuf est le plus vieux pont de Paris ...

c'est vrai
c'est faux

11 questions
8 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire de france , paris xixe siècle , moyen-âge , urbanisme , Églises , Vie intellectuelle , musée , histoire contemporaineCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..