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3.22/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Lublin , 1972
Biographie :

Marcin Wroński (1972, Lublin, Pologne) a fait des études de Langue et Littérature polonaises à l’Université catholique de Lublin. Avant de se consacrer à plein temps à la littérature, il a travaillé entre autres comme billettiste, journaliste radio, enseignant dans le secondaire et rédacteur pour quelques maisons d’édition polonaises. Le premier roman de Wroński parut en 1992 et il en a publié six depuis. Il a écrit en outre d’innombrables histoires courtes et des articles, des sketches de cabaret, des essais et des textes de théâtre.

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Bibliographie de Marcin Wronski   (1)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
A la lisière du quartier allemand, la Citroën noire n'éveillait peut-être pas la crainte, mais le respect, certainement. C'est pourquoi la sentinelle devant le ortail de SS-Standort-verwaltung s'étonna, quand les deux gars émergèrent de l'immeuble d'en face et que celui à la gueule de malfrat sortit les clés de voiture de sa poche. Ce n'est pas tant que la Gestapo ait manqué de faciès bien pire, mais dans la police politique, au moins, on ne portait pas de vestes à carreauxfroissés.
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On peut faire chanter n’importe qui, mon colonel, répliqua Zyga en haussant les épaules, mais il se retint d’afficher sa mine aigrie. Tout ce que je sais, c’est qu’en dépit des soupçons qui pesaient sur lui, le sous-commissaire Tomaszczyk a servi dans la police jusqu’à hier, quand je l’ai pris la main dans le sac en train de fouiller mon bureau en compagnie d’un espion allemand, tué au cours de sa fuite, malheureusement.
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Il avait une envie terrible de claquer des talons, de manière furieusement officielle, comme ça ne lui était pas arrivé depuis la fin de sa formation d’officier. Claquer des talons et annoncer l’arrestation d’un espion, puis réclamer la mise en contact avec le contre-espionnage militaire. Cependant, même des types tels que lui gagnaient en sagesse et en instinct de survie à l’approche de la quarantaine. Alors, il ne fit que serrer les dents en voyant que le commandant lorgnait l’officier des affaires internes comme s’il s’attendait à ce que celui-ci lui souffle une réponse.
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Ce Tomaszczyk enfin, un connard fini et un mouchard invétéré, serait certainement ravi de coller une affaire criminelle sur le dos d’un Biernacki fraîchement amnistié. Bien évidemment, ce dernier aurait pu mandater quelqu’un pour faire le sale boulot, il aurait pu envoyer n’importe quel malfrat régler son compte à la cousine, mais un tel type ne se serait pas satisfait de la vertu de la jeune femme, il aurait aussi nettoyé le domicile de ses maîtres. Ce profil ne collait donc pas du tout au cas. Quant aux politisés, lorsqu’ils assassinent en personne, ils le font de manière bien différente : une balle en pleine tête, une lame sous les côtes, voire une bombe dissimulée dans l’appartement…
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Il avait une envie terrible de claquer des talons, de manière furieusement officielle, comme ça ne lui était pas arrivé depuis la fin de sa formation d’officier. Claquer des talons et annoncer l’arrestation d’un espion, puis réclamer la mise en contact avec le contre-espionnage militaire. Cependant, même des types tels que lui gagnaient en sagesse et en instinct de survie à l’approche de la quarantaine. Alors, il ne fit que serrer les dents en voyant que le commandant lorgnait l’officier des affaires internes comme s’il s’attendait à ce que celui-ci lui souffle une réponse. Ce même officier qui aidait ce salopard de Tomaszczyk à se sortir de chaque situation délicate depuis quatre ans !
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Dans le monde réel, c’était durant l’été qu’elle haïssait particulièrement l’hôpital, quand, en lieu et place des cas de coqueluche, de pneumonie ou de grippe, on leur amenait les victimes de la moisson : des fillettes, mignonnes un instant plus tôt, que des mères débordées avaient laissées seules dans la cuisine à côté d’une marmite de soupe en train de cuire, des garçonnets sans doigts, sans mains et parfois même sans bras parce qu’ils avaient été trop intrigués par un hache-paille ou une simple faux…
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En tant qu’officier enquêteur, il connaissait cette ville mieux que les prostituées ou les proxénètes. Il tombait chaque jour sur d’inoffensifs forcenés ou sur des idiots dangereux. Il côtoyait la droite et la gauche de l’échiquier. Pas plus tard que la semaine précédente, un clerc du séminaire lui avait annoncé sous serment et avec la plus ferme conviction qu’une pute, agente du judéo-bolchevisme, lui avait refilé la chaude-pisse à dessein, au nom de sa lutte contre l’Église catholique.
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Zyga comprit que le meurtrier devait s’être agenouillé auprès d’elle de la même façon, et il n’y avait pas si longtemps que ça, à peine quelques heures plus tôt. Le sang avait coagulé sur les poils pubiens de la fille, des poils étonnamment clairs, presque blond foncé, et la semence caillée de l’homme salissait le revêtement du canapé.
C’est le dernier dimanche… C’est le dernier dimanche… raillait toujours le gramophone.
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Allez savoir pourquoi, il n’avait pas compris que la mode avait un brin changé depuis dix ans et qu’aujourd’hui, même les cheveux des amants au cinéma ne semblaient plus avoir été fraîchement léchés par une vache. Mais Lublin, ce n’était ni Varsovie, ni une station balnéaire courue, et, ici, on laissait passer plus de fautes de goût. Et puis, au cinéma du coin, on projetait plus souvent des vieilleries que des nouveautés.
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Il perdit sa loquacité en voyant le revolver pointé vers lui. Non que ce fût la première fois de sa vie, mais il ne s’attendait pas à un tel geste de la part de Tomaszczyk. Des calomnies, d’accord, des dénonciations, pourquoi pas, mais cette larve l’arme au poing ?
Le gaillard inconnu referma aussitôt des menottes sur son poignet droit et lui tordit le bras dans le dos.
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