Citations de Margot et Jean Le Moal (93)
S’ils ont froid ou qu’ils veulent cacher leur cheveux, ils prendront du Amor-lux.ou du Saint-James de la vraie qualité de chez nous ! et dans ma boutique on vendra toujours des bottes Aigles pas des babouches.
Gros plan sur les fenêtres de l’hôtel de ville, éclairé comme un phare dans la tempête. La grande salle de la mairie est pleine. Exceptionnellement, il ne manque pas un élu à la session du conseil municipal. Le mauvais temps a vidé la mer et les champs pour remplir la maison du peuple. Un coup d’œil discret : la discussion est animée.
Mais qu’est-ce qui perturbe ainsi la vie du village de Locmaria ?
l'excitation [...] était vite retombée quelques jours plus tard, quand on s'était aperçu qu'un nudiste habillé ressemblait fortement à un touriste lambda.
18 heures, soit 1 heure et 14 minutes après l'appel reçu par le major Julienne. Plus de la moitié de Locmaria savait que Jean-Paul Quéré venait de décéder, mais les versions de sa mort étaient aussi diverses que le nombre de messagers de la triste, mais excitante nouvelle.
Il éclaira l’allée couverte. Les quatre gigantesques dalles qui la composaient étaient soutenues de chaque côté par des pierres levées. Une dernière en bouchait le fond, transformant l’édifice en un lieu de repos éternel. Il s’approcha du dolmen et s’agenouilla pour y pénétrer. Son pantalon de toile beige ne s’en remettrait pas, mais ce qui l’attendait méritait ce sacrifice.
Il observa attentivement le mégalithe qui avait revu la lumière il y a peu : un dolmen ressuscité après plusieurs millénaires de sommeil sous la terre. Si la découverte archéologique avait ému le Landerneau des historiens locaux, celle qu’il avait faite cet après-midi était d’un tout autre acabit.
dans une obscurité quasi totale, progressa à quatre pattes sous les dalles faîtières. Arrivé au bout, il s’arrêta quelques secondes, impressionné par le silence qui régnait. Ni les notes de musique lointaines, ni les cris des animaux nocturnes, ni le bruissement des feuilles n’avaient droit de cité dans cet ancien tombeau. Il ralluma la torche de son portable. Ici, plus personne ne pouvait le voir. Les travaux de déblaiement du monument étaient en cours et c’est lui qui, en fin d’après-midi, s’était chargé d’évacuer la terre pour rendre plus tard les lieux accessibles à tous. C’est ainsi qu’il avait enfin mis la main sur l’objet de sa convoitise.
Concentré sur son effort, il ne remarqua que trop tardivement le craquement d’une branche derrière lui. Comme il se retournait, une douleur fulgurante anesthésia son cerveau. Sans un bruit, il s’effondra sur un tapis de mousse.
Nedelec avait aussi un second fils, Dominique à l’état civil, mais que tout Locmaria avait toujours surnommé Doumé. Celui-ci avait racheté la poissonnerie placée face à la mer. Il vendait en priorité les prises de son frère et la réputation de son commerce avait largement passé les frontières du village. De nombreux restaurateurs venaient s’y approvisionner, mais Doumé gardait les plus belles pièces pour ses fidèles clients.
Cathie sentit une main posée sur son bras. Elle salua l’homme à la peau parcheminée par le soleil et aux yeux vifs et rieurs. Paul Nedelec, pêcheur à la retraite, avait confié la conduite du Trugarez à son fils aîné Jean-Yves. En revanche, il ne manquait pas un seul retour de pêche, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige…, chose qui était restée exceptionnelle au cours de sa longue carrière.
- Nous, c'est à Douarnenez, et chez ma belle mère en plus, qu'on passe nos vacances.
- C'est plutôt joli, nota Grandsir.
- Douarnenez, oui, Douarnenez avec ma belle-mère, nettement moins !
__ Il a commencé à se pencher sur les rois bretons de la seconde partie du IXè siècle. Le tout premier, Nominoë, est considéré comme le fondateur du premier État de Bretagne. Rapidement, le royaume s'est étendu, intégrant l'Anjou et la presqu'île du Cotentin.
__ Le Mont-Saint-Michel a donc été breton, s'amusa Yann.
Mais ils ont décidé de me faire chier pendant toute ma mission ! explosa le haut fonctionnaire. Ils sont moins de deux mille, mais ils laissent plus de macchabées derrière eux qu’Al Capone au meilleur de sa forme !
Moi qui adore les polars et la Bretagne j'étais ravie de démarrer ce livre. Ce fut une horreur, les réflexions racistes, sexistes, grossophobes sont intolérables. Je rappel que le racisme dit "ordinaire" reste du racisme punie par la loi!
Je suis déçue de l'image que les auteurs donnent de la Bretagne, ils passent pour des fachos réac.
Ce genre de bouquin, n'a aucun intérêt, je suis déçue et en colère de l'avoir acheté rapidement en me disant que j'allais passer un bon moment, moi qui lit beaucoup. A fuir!
_Mais pourquoi êtes-vous allé à Londres pour enquêter sur lui? Parce que vous êtes persuadé que c'est lui qui a saboté votre voiture.
_D'accord, c'est un connard, glissa-t-elle. Mais un connard qui a assez de pouvoir pour fermer le restaurant. Je m'en occupe. Toi, va faire la déclaration à la gendarmerie.
_Pas vraiment tord, mais...tu ne lui as clairement pas donné une bonne image de l'hospitalité des gens de Locmaria. Et ça, ça m'embête un peu.
- [...] Pour finir, Servane les a salués avec son sens très personnel de la formule.
- C'est à dire ?
- Elle leur a glissé son couteau à éviscérer sur le ventre en leur susurrant, je cite " Avec ça j'ai vidé des bars et des dorades : je peux vous assurer que ça marche aussi très bien avec les maquereaux."
Le bonheur, avait elle dit, ce n´est pas une inaccessible béatitude, mais une somme d´instants qui te rapelle que la vie est belle et digne d´être aimée. Le bonheur se convie quand, le soir, j´entends le bruit de ta clé dans la serrure.
Chez les bourgeois, les faux-semblants se portent en broche sur le revers de l’élégance parfumée aux mensonges.