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Biographie :

Marianne Marsh est l'auteure, avec l'aide de la spécialiste Toni Maguire, de Ne dis rien à personne, témoignage d'une enfance volée.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Elle prit alors le tube, et, à ma grande horreur, l'inséra en moi. Avant que je réalise ce qu'elle allait faire [déclencher l'avortement], elle prit la jarre et commença à en verser l'eau chaude et savonneuse dans l'entonnoir. Je sentais la chaleur du liquide me parcourir.
Son visage ne souriait plus. Il exprimait seulement la froide détermiation ce celui qui veut accomplir la tâche entreprise.
- Il faut nettoyer ce qu'il y a là-dedans, me dit-elle sans préciser la nature du "ce". C'est ça qui stoppe les règles.
A cet instant, une image de ce qui pouvait se trouver en moi me vint à l'esprit. Dans mon imagination, je vis un tout petit bébé, un bébé dont les membres minuscules commençaient à se débattre tandis qu'il se noyait dans l'eau qu'on versait dans mon corps. Je me rappelais soudain les petits chats dans le sac [petite, elle a vu son père jeter dans la rivière un sac de chatons qui hurlaient], et frémis de peur et d'horreur.

Chapitre 27.
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Alors, comment s'est passée ta première fois, à toi ?
Je regardai ces visages pleins d'attente, et me demandai comment je pourrais leur dire que mes souvenirs à moi étaient bien différents. Qu'il n'y avait pas eu de garçon inexpérimenté bataillant avec une agrafe ou une fermeture éclair après avoir contemplé mon visage rose de jeune fille, et me laissant toute retournée. Il n'y avait pas eu non plus de tendre premier baiser donné par l'homme que j'aime. Moi, j'avais huit ans, et j'étais pétrifiée.
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Je n'avais aucun discernement sur ce qui était en train de ce produire : il arrosait les graines de ma dépendance à coups de mots doux et de caresses, nourrissant mon besoin de son amitié.
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Pourquoi le laissai-je encore abuser de moi ? C'est une question que j'ai retourné mille fois dans ma tête. Je ne l'aimais pas ; j'avais même peur de lui. Je détestais ce qu'il me faisait. Et je redoutais aussi qu'il ne m'aime plus. Et je savais qu'il était plus fort que moi, plus déterminé à me faire céder que moi à refuser. J'avais l'impression de ne pas avoir le choix.
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- ferme les yeux Marianne. Je les fermais très fort, tandis qu'on ajustait quelques mèches de mes cheveux.
Des mains se posèrent doucement sur mes épaules et me firent pivoter devant un grand miroir.
-Voilà. Regarde comme tu es belle, Marianne!
Dans le miroir, une enfant que je reconnaissais à peine me fixait gravement.Croisant son regard, une expression de joie incrédule illumina son visage, et en retour, ressentant cette joie, je sentis ma bouche s'étendre en un immense sourire. C'est à cet instant que la photo fut prise.
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J'entendis un jour une actrice déclarer dans un interview que nous devions faire l'expérience du malheur pour pouvoir apprécier le bonheur. Je ne pense pas que ce sois exact. Nous ignorons combien nous sommes malheureux jusqu'à ce que nous fassions l'expérience du contraire. Nous ne ressentons le besoins d'être aimés qu'après l'avoir vécu, et, à l'âge de huit ans, je savais que je ne voulais pas perdre l'affection de la seule personne qui m'en avait témoigné.
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Des larmes de désarroi coulaient silencieusement sur ses joues tandis qu'elle constatait le chaos qui l'entourait. Je ne pouvais alors m’empêcher de me ruer sur elle pour la réconforter. Il arrivait que, privée de toute énergie pour me repousser, elle me laisse me blottir entre ses genoux. Mais la plupart du temps, à peine avais-je prononcé le mot "maman" qu'elle me jetait un regard rempli de colère et de frustration , et je préférais m’éloigner d'elle.
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Le soir arriva, et la pluie tombait toujours. Elle regarda par la fenêtre et distingua sur la vitre le reflet de son visage, mêlé aux gouttes de pluie. C'était comme si un million de larmes coulaient le long de ses joues, se dit-elle.
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Il était conscient de ma solitude, de mon isolement à la maison comme à l’école. Ne lui avais-je pas tout dit moi-même ? J’ignorais qu’à chacune de mes confidences, je lui fournissais une arme supplémentaire pour me manipuler.
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C'était l'époque où je venais de prendre conscience que mes parents ne m'aimaient pas. Avant que mon frère ne naisse, je ne les avais jamais vus témoigner de l'affection à qui que ce soit, mais désormais je les voyais le prendre et le regarder avec ces expressions pleines de tendresse qui ne m'avaient jamais été adressées, j'en étais certaine.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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