La difficulté de faire certains choix et de les communiquer clairement sans susciter l’angoisse généralisée de la population nous a conduits à tenter de trouver un équilibre par souci de transparence et de rigueur. Même si de nombreuses questions ont été soumises aux débats et à la discussion active par de nombreux experts et groupes d’intérêt — de la société en général jusqu’à l’Assemblée nationale —, nous avons pu constater des incompréhensions entourant certaines prises de décisions. Des points de clarification, des consultations et des mises à jour de certains documents ont été requis. Cela nous rappelle que l’éthique est un processus vivant, animé par les interactions variées des différents groupes, incluant la population. Ce processus et ces échanges avec divers groupes ont rendu les décisions éthiques plus robustes.
Peste, grippe espagnole, sida, SRAS-CoV-1, influenza A (H1N1) et maintenant COVID-19. Mémoire courte ou protectrice, nous vivons une pandémie mondiale pour laquelle, paradoxalement, nous n’étions pas préparés. Les disparités et inégalités sociales, les vulnérabilités individuelles et collectives, les limites et les lacunes de notre système de santé et de services sociaux se révèlent sans conteste et nous n’avons d’autre choix que de nous y adapter. Notre interdépendance s’expose. Plus que jamais, espoir et résilience doivent nous unir.
La disponibilité des ressources humaines est l’élément clé lors d’une progression rapide du nombre de patients. Il est important de prévoir une augmentation des ressources, mais également de revoir les rôles et les tâches de certains.