Marie Force

- Je suis désolé.
- Faux, tu n'es désolé de rien.
Amusé par son ton désabusé, je me sens devenir plus amoureux que jamais. Tout à coup, je comprends parfaitement pourquoi les gens sont prêts à faire n'importe quoi pour avoir et garder cette merveilleuse sensation d'unité, d'appartenance et d'indéniable partage.

- Serais-tu plus à l'aise si nous établissions un vrai contrat, stipulant nos accords et paraphé de nos deux signatures ?
- Tu ferais ça ?
- Dans une autre configuration, je l'aurais même exigé. Mais là, c'est différent.
- Et pourquoi ?
Je sais très bien pourquoi, mais j'ai besoin de l'entendre de sa bouche.
- Parce que nous. Parce que toi et moi, c'est pour toujours. J'espère que tu as bien compris qu'avec ta petite mise en scène de ce soir, tu as scellé ton avenir, dit-il, laissant courir le bout de ses doigts sur mon visage. Maintenant que je te tiens, jamais tu ne m'échapperas.

- Tu es le seul homme que je désire. Tu es le seul pour qui j'ai ressenti un tel amour et je sais que, plus jamais, je ne ressentirai la même chose pour un autre.
Il me passe le bras autour du cou et me serre fort contre lui. Je sens ses lèvres passer sur mes cheveux :
- Je ressens la même chose, mon Addie.

- Tais-toi, Flynn, va plutôt mettre ces fleurs dans un vase.
La manière dont elle se comporte avec lui me fait rire. Elle a tout compris. En les voyant ainsi, je me dis qu'au fond, Addie et moi, on pourrait leur ressembler. On pourrait trouver un juste milieu : elle serait ma soumise au lit et je serais son esclave dans la vie. Pas mal, ça me convient.

- La nuit des Oscars, à la télé, après lui avoir donné ce baiser, tu t'es éloigné pour récupérer ta statuette, mais le plan est resté sur elle quelques secondes de plus. A ce moment-là, j'ai vu ce qu'il fallait voir.
- C'est-à-dire...
- Une femme folle amoureuse de mon Hayden.

Je prends une longue douche, bien chaude. Mes larmes n'arrêtent pas de couler. Je le hais... je l'aime... je le déteste... je le désire... je le méprise... je l'adore... Mes émotions tournent dans un cercle de fer et de feu. Hayden m'exaspère et me fascine tout à la fois.

- Nuit difficile ?
Je pense en moi-même : si tu appelles difficile le fait d'avoir dit à l'amour de ta vie que tu ne pouvais pas rester avec elle, alors oui, la nuit a été difficile. Mais je ne peux pas dire ça à Sebastian, ni à lui, ni à personne d'autre.

A peine fini, il me serre contre lui et m'enlace dans ses bras et ses jambes. Je craignais qu'il ne s'en aille dès nos ébats terminés, mais cette étreinte me dit le contraire et je sens ma gorge se serrer. De toute façon, si'l part, je le retrouverai, où qu'il aille. Je le poursuivrai. Nulle part, il ne pourra cacher le fait qu'il m'aime autant que je l'aime.

-Mais, Darling, tu peux avoir tous les hommes que tu veux !

-Ce n’est pas vrai. Pour les femmes, c’est différent. Nous ne pouvons pas baiser à tout-va comme les mecs, sans hériter d’une désastreuse réputation. A plus forte raison si tes parents et ton frère ont un nom à défendre. Crois-moi, ce n’est pas facile.

-Exact. Je n’ai pas vraiment considéré la question sous cet angle, je comprends que ça puisse te poser un problème. Et, post-sciptum, nous ne baisons pas tous « à tout-va », comme tu le laisses entendre !

-Et… comment appellerais-tu ça ? dis-je d’un air rieur et coquin.

-Disons… que nous savons nous amuser, me répond-il avec une sourire à se damner.

-Je suis passée par là et je ne me suis pas amusée du tout, crois-moi. J’en ai marre d’attendre le prince charmant. Je veux un enfant, l’horloge tourne, fini les hésitations. Ma décision est prise. Ce petit séjour au Mexique a transformé le peut-être en certitude.

-Tu es bien certaine de vouloir faire ça de cette manière ?

-Oui, je crois que, vu mon éternel statut de célibataire, la PMA reste le seul moyen d’arriver à mes fins sans stresser.

-Faux, ce n’est pas le seul moyen

Je me sens mal à l’aise de le regarder en face. L’air calculateur avec lequel il m’observe me trouble et fait vibrer mes sens.

-Que veux-tu dire ?

-Pourquoi ne pas demander à un vieil et bon ami, qui pourrait être à la fois beau et intelligent, voire terriblement charmant, d’entrer dans le capital de ton projet et de lui assurer ainsi un départ plein de promesses ?

Je suis sidérée par cette suggestion mais, en même temps, je ne veux rien montrer. On ne sais jamais avec lui, il pourrait blaguer.

-Si seulement je connaissais un homme qui puisse répondre à ce profil !

-Précisément Ellie, tu en connais un.

Mon cœur se met à battre si fort et si vite que j’ai peur de manquer d’air.

-Et cet homme serait partant pour entrer au capital de mon projet ?

-Avec condition préalable.

-Qui est… dis-je après un silence.

-La bonne vieille méthode : pas de laboratoire, pas d’éprouvettes, pas de tubes à essai, juste une chaude augmentation de capital, transpirante et sans retenue.

Les images qui enflamment mon cerveau en l’espace de deux secondes font vibrer tout mon corps… Ouh là là, que se passe-t-il ? Si je ne suis pas devenue aveugle, sourde et totalement idiote, non seulement Jasper Autry est en train de me dire qu’il veut coucher avec moi mais, en plus, qu’il est partant pour me faire un enfant.

-Je rêve ou c’est une blague.

-Ma très chère Ellie, je n’ai jamais été aussi sérieux de toute ma vie.

Camouflage a raflé la mise aux Oscars et… Hayden Roth m’a embrassée ! De ces deux événements, je me demande lequel est le plus important. Nous croulons sous l’or des Oscars. Hayden a remporté l’Oscar du meilleur metteur en scène, Flynn celui du meilleur acteur, Jasper celui la meilleure photographie et un autre Oscar est allé aux patrons de Quantum pour avoir produit le meilleur film de l’année. Ils sont tous fous de joie et ne cessent de célébrer leur succès, de fête en fête. Mais pour moi, la seule chose qui compte est le baiser que Hayden m’a donné quand il a remporté son Oscar : un baiser, un vrai baiser. Un baiser venant de lui, un baiser comme j’en ai toujours rêvé depuis que je le connais, ce qui doit faire maintenant à peu près dix ans.

- Je t'aime lus que ma propre vie, mon Addison. Si jamais il t'arrivait quelque chose de grave, je ne m'en remettrais pas.

Tout à coup, je réalise que j'ai terriblement envie de vivre ça avec Hayden.

- Et toi, Hayden, ça va ? me demande-t-elle, d'un air concerné et tendre.
La seule chose que je vois, c'est de l'amour.
- Maintenant, oui.

- Tu es devenue la personne la plus indispensable de ma vie. Quoi qu'il puisse arriver, je veux que tu le saches.

- Addie, murmure-t-il, tu es si douce, si tendre, si belle. Il te faut quelqu'un de meilleur que moi.
- Non !

Camouflage a raflé la mise aux Oscars et... Hayden Roth m'a embrassée ! De ces deux événements, je me demande lequel est le plus important.

Je meurs à petit feu, coincé dans ce putain de carré VIP, le corps tout doux d’Allie pressé contre moi. Ma queue est dure comme de la pierre à son contact, sans que je puisse rien y faire. Je n’arrive pas à croire que je l’ai embrassé tout à l’heure quand on a appelé mon nom. Je n’avais pas prévu de faire ça. En fait, j’avais prévu exactement le contraire : ne rien faire la concernant ce soir.

Flynn a demandé qu’elle m’accompagne afin qu’elle puisse partager avec nous tous les prix attendus pour Camouflage. J’ai accepté parce qu’il avait raison, elle mérite d’être ici, vu la façon dont elle a pris en charge toute l’équipe durant ce tournage exténuant.

Pour être honnête, je voulais aussi qu’elle soit ici pour moi. J’aime la regarder. J’adore me laisser envoûter par son odeur classe et sexy. J’adore caresser ce fantasme de pouvoir mettre mon visage dans son épaisse chevelure blonde tandis que je la baise. je veux me perdre en elle sans jamais plus revenir.

Mais je ne le ferai pas. Je ne vais pas poser une main sur elle, même si ça me tue de résister à une telle envie. Une envie qui augmente de façon exponentielle chaque fois que je suis près d’elle.

J’évite les complications, comme certains évitent les microbes. Pourtant, dans mon obsession pour Addison York, je dois l’avouer, tout est compliqué. Mis à part le fait que Flynn me flinguerait si je lui portait la moindre attention, et ce n’est pas des paroles en l’air. Il est vrai qu’elle mérite mieux qu’un mec comme moi.

Elle devrait être entourée, aimée, choyée… et surtout pas retenue dans le piège de mes exigences, sans la moindre liberté pour elle-même. Ce serait inévitable si jamais elle réveillait la bête qui sommeille en moi. NON, ça n’arrivera pas.

Jill avait seize ans et était son portrait craché – grande aux cheveux bruns et des yeux gris bleus. Kate, à quinze ans, avait les cheveux blonds de Clare et ses yeux bleus saisissants, mais était aussi grande que lui. Maggie, à dix ans était un mélange des deux : Les cheveux foncés de Jack et les yeux de Clare. Lui et Clare plaisantaient toujours que chacun avait son « mimi-moi » et puis, surprise, voici qu’était venu une « min-nous. »

Ses lèvres étaient chaudes sur son ventre tandis qu’il naviguait su la bosse pour descendre ensuite plus bas. Calant ses jambes sur le rebord du lit, il se cramponna à elle et la taquina de sa langue. Ses doigts la trouvèrent humide et prête pour lui, tout en les glissant délicatement en elle, il amena sa langue avec force contre l’endroit qui pulsait de désire.
Andi cria quand l’orgasme explosa en elle. Elle venait encore lorsqu’il fit tomber son maillot de bain et la pénétra. Se démenant pour l’accommoder, Andi écarta ses jambes davantage pour qu’il entre plus profondément.

Je recommande fortement d’être coincé pendant quelques jours avec une bonne compagnie, sans téléphones, sans courant. C’était bon pour l’esprit.