Marie Force

Il fut un temps où l'idée qu'il soit malade ou dans le besoin m'aurait fait sortir en courant pour aller le retrouver au plus vite. Ce temps-là appartient au passé.

Au moins, je pourrais supporter son mariage. Mais d'après tout ce que j'ai vu d'eux ensemble, il s'est marié avec une femme supérieure, et c'est ce qui fait le plus mal. Il m'a jetée pour une inconnue plus jolie que moi, sans compter que ses seins sont deux fois plus gros que les miens.

J'aime être seule. Être seule fait que quelqu'un avec qui je m’attendais à passer ma vie, mais qui j’ai découvert ne se voyait pas du tout avec moi, ne puisse pas me faire de mal.

Ça, c'est un homme, quelqu’un qui s'engage pour la femme qu'il aime, et je ne pourrais pas être plus heureuse pour eux. Ils sont adorables ensemble et Everly est un amour. Maria a décroché le gros lot et je suis une vraie peau de vache parce que je suis jalouse du fait que ma sœur et ma cousine ont tout trouvé alors que je me planque, en espérant que le monde entier s'en ira et me laissera tranquille.

Il faut appeler un chat, un chat. J'ai fait l'amour, pour me venger, avec l'un des garçons d'honneur du mariage de ma cousine et depuis des mois il m’envoie des petits messages quotidiens que j'attends avec beaucoup plus d'excitation que je ne devrais en avoir pour un supposé plan cul sans lendemain.

"- Chérie, attends...
- Détends-toi, Mac. Je veux t'embrasser partout.
- Eh, n'utilise pas mes propres mots contre moi !
- Ah, non ? Tu vas voir, riposta-t-elle en lui jetant un coup d’œil coquin."

" - Peux-tu garder un grand secret ? lui demanda-t-il en la regardant. Un secret qui affolerait ma mère ?
- Tu as mis en cloque une pouffiasse en Floride qui en a maintenant après la fortune familiale ?
- Très drôle. Tu es une comédienne-née, tu sais ?
Son éclat de rire inattendu lui coupa le souffle.
- Tu devrais faire cela plus souvent.
- Quoi donc ? Me moquer de toi ?
- Rire. Ton rire me plaît infiniment. alors, veux-tu entre mon secret ?"

" - Alors, qu'est-ce qui n'arrivera pas ?
- Je sais très bien ce qui vous trotte dans la tête, reprit-elle avec une forte envie de faire disparaître l'expression amusée de Mac à grands coups de gifles.
- ah ? Et qu'est-ce que c'est ?
- Vous vous dites que si vous êtes sympa avec moi, vous obtiendrez quelque chose en retour.
L'amusement laissa place à la stupéfaction.
- Quelque chose ? Comme quoi ?
- Ne faites pas la bête, voulez- vous ? Je sais que vous les avez vus, là-bas dans la rue, et que vous vous attardez ici dans l'espoir de mettre les mains sur les fameux nénés de Madeline Chester.
Il la dévisagea un long moment, un très long moment."

" - Je t'aime. Je t'aime tant. Du plus loin que je me souvienne, je t'ai toujours aimée.
Sans lui permettre de répondre, il l'embrassa de nouveau.
- Te voir aimer un type qui ne te méritait pas m'était odieux, le voir passer des semaines et parfois des mois sans venir te voir m'était un calvaire. Enfin, te voir perdre ton temps avec lui m'était insupportable, surtout en sachant qu'il ne t'aimerait jamais comme moi je t'aime."

"- J'ai ...
Était-elle en train de pleurer ?
- Janey, ma puce. De quoi as-tu besoin ?
- De toi."

Nathalie :
"- Ce n'est pas si dramatique que la dernière fois.
- Comment ça ?
- Tout. La dernière fois que ma vie a été chamboulée, j'étais toute seule. Cette fois, je vous ai, toi, Leah, Addie et tous les gens qui nous aiment.
- Tu es lin d'être seule, répondit-il, le regard flamboyant. Je serais capable de tuer pour toi, Nathalie."

Flynn :
" L'idée que ça puisse s'aggraver me donne la nausée. Je m'adosse au mur, les yeux embués de larmes. Entendre les détails de ce qui est arrivé à Nathalie me déchire. Je suis dans tous mes états.
- Je veux la protéger, mais je ne sais pas comment."

Nathalie :
" Ça fait seulement quelques heures que je l'ai quitté, mais il me manque déjà comme si je ne l'avais pas vu depuis un an. Malgré tout, c'était la chose à faire. Je refuse de vivre un mariage fondé sur des mensonges. Il m'a menti pendant des semaines. Il m'a épousée sans me dire qu'il était dominateur. Le plus pénible,, c'est que je comprends pourquoi il a menti et que je lui en suis même reconnaissante."

Flynn :
" - Putain je n'en reviens pas qu'elle m'ait plaqué. (J'arpente comme un lion en cage la terrasse de Marlowe sans prêter attention à la vue imprenable sur le pacifique. C'est comme si on m'avait arraché le cœur avant de la passer sous un rouleau compresseur. Nathalie est partie, et la douleur est insoutenable.) Elle m'a vraiment quitté. Elle m'avait promis de ne jamais le faire. Elle me l'avait promis, Mo."

" - Si on devait recommencer...
- Quoi donc ? l'interrogea-t-elle, le souffle un peu court.
- La dernière fois que tu es partie, j'étais un gosse qui n'avait pas aucun choix devant lui. Je suis un adulte à présent, et je ne te laisserai pas t'en aller aussi facilement."

"- Parfois, je me demande si ce qui s'est passé, ce qui m'est arrivé, n'était pas une punition.
- Ne dis pas ça. Personne ne mérite ce qu'il t'est arrivé."
- Le karma peut-être cruel, repartit-elle avec tristesse. Peut-être que j'ai trop demandé, va savoir.
- Je ne crois ni en un Dieu ni en aucun autre pouvoir supérieur qui serait capable de prendre la vie d'enfants innocents pour punir leur mère d'avoir traité les sentiments d'un ex-petit ami d'une façon aussi incivile.
- 'Incivile". Ouille, ça fait mal, lui fit-elle remarquer après avoir réprimé un tressaillement."

Pourquoi les gens font-ils du mal à ceux qu’ils disent aimer ? Je ne le comprendrai jamais. Peut-être que penser comme ça fait de moi un gars sans couilles, mais pour moi, aimer quelqu’un veut dire qu’on reste. On y met de son temps et on fait le job. On ne part pas, on ne trompe pas et on ne prépare pas sa propre disparition.

Mes yeux sont attirés par ses jambes sexy et je me dis encore que je n’ai pas le droit de toucher. Mais pour la première fois depuis très longtemps, j’en ai envie. J’en ai très, très envie.

Tout ce qui avait à voir avec les femmes ou les relations sentimentales n’avait aucun intérêt pour moi. En réalité, avant le mariage, j’aurais peut-être répondu que je préférerais subir une vasectomie sans anesthésie que de sortir avec une femme, et cela aurait été vrai. Et puis j’ai rencontré Ava et soudain j’ai été intrigué à nouveau par une femme.
Pas que je cherche à me jeter dans une autre relation. Même pas un peu. J’aime bien Ava et j’aime passer du temps avec elle. C’est tout ce que c’est, me dis-je en marchant la courte distance entre chez moi et chez elle. C’est une distraction. Quelque chose à faire. Une nouvelle amie à apprendre à connaître.

J’aimerais inventer un appareil qui puisse débarrasser le cerveau des choses qu’on ne veut plus, ou dont on n’a plus besoin de se souvenir. Ce serait formidable, non ? Une façon de nettoyer le disque dur et redémarrer le système d’exploitation. Je signe où ? J’offrirais volontiers mon cerveau pour développer quelque chose comme ça, surtout si ça voulait dire que je n’aurais plus aucune pensée pour Brittany pour le reste de ma vie.