Marie Force

- Apparemment. ( Un troupeau d'éléphants pourrait envahir ma chambre, si ça pouvait rendre Nathalie heureuse.) Et ce n'est pas de veine, mais Flocon est totalement insensible à mes nombreux charmes.
- Alors, tu as fini par rencontrer le seul membre du sexe féminin au monde qui ne soit pas bouleversé par Flynn Godfrey ?

- Ta carrière, ce qui doit se raconter...
- Rien à foutre. Ma carrière est le dernier de mes soucis en ce moment. C'est de toi que je me préoccupe. Je t'aime et je m'en veux que ça t'arrive à cause de moi.
- Je... je ne comprends pas enfin... Pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ?
J'essuie ses larmes tout en retenant les miennes.

J'espère qu'un jour vous et mois nous coucherons énormément ensemble. J'espère qu'un jour vous et moi nous commencerons et finirons chaque jour enlacés. J'espère qu'un jour, peut-être, vous serez capable de faire ce que vous voulez avec moi quand il vous plaira, et que vous saurez que vous êtes toujours en sécurité dans mes bras, dans mon lit, dans ma vie. Et comme je sais que ce sera extraordinaire quand tout cela arrivera, je suis prêt à attendre. Aussi longtemps qu'il le faudra, je vous attendrai.

Depuis ma rencontre avec Nathalie, je ressasse quelque chose que mon père m'a dit un jour. C'était après la désastreuse rupture avec Valérie, quand je lui ai demandé comment il avait su que ma mère était la femme qu'il voulait épouser.
"Un jour, m'a-t-il dis, dans des années, probablement, une femme entrera dans la pièce et ce sera comme si tout l'oxygène se volatilisait à son arrivée. Tu auras la poitrine serrée, ton cœur s'emballera, et tu sauras. Un point, c'est tout.

Si elle savait toutes les manières dont je la désire, elle ne me le proposerait pas.
- Tu es mienne. Quoi qu'il arrive entre nous, ça ne changera jamais. J'ai se dès le premier instant où tu as levé vers moi tes magnifiques yeux bruns qui ont pongé jusqu'au plus profond de mon âme... j'ai su que tu étais mienne.

La main de Flynn sur mon dos me calme et me soutient. Il ne me quitte pas durant toute la soirée, me rappelant que je ne suis pas seule et que je suis aimée. Je sens son amour dans chaque regard, chaque mot qu'il prononce pour moi ou à mon propos. Je le connais depuis douze jours seulement et ma vie a changé du tout au tout - en grande partie pour le mieux.

- Tu es tellement belle quand tu es heureuse.
- Alors je dois être la plus belle femme du monde en cet instant.
- Ce n'est pas moi qui vais dire le contraire.

Chaque jour de ma vie, je m'efforcerai d'être digne d'elle.

- Je vous aime, Nathalie. Je vous ai aimée dès la première seconde où vous avez levé les yeux vers moi dans le square. Dés l'instant où Flocon m'a mordu et où j'ai couru derrière vous. Et même si cela doit nous prendre toute la vie, nous y arriverons, je n'en doute pas un instant.

Vous me montrez que tout ce qui vaut la peine d'attendre est réellement précieux. Et que je peux tenir à quelqu'un plus que je ne tiens à moi-même.

C'est un trésor, un cadeau sans prix qui a débarqué dans ma vie à un moment où j'avais totalement renoncé à trouver quelqu'un qui pourrait apaiser mon âme troublée.

– PUTAIN, JE N’EN REVIENS PAS qu’elle m’ait plaqué. (J’arpente comme un lion en cage la terrasse de Marlowe sans prêter attention à la vue imprenable sur le Pacifique. C’est comme si on m’avait arraché le cœur avant de le passer sous un rouleau compresseur. Natalie est partie, et la douleur est insoutenable.) Elle m’a vraiment quitté. Elle m’avait promis de ne jamais le faire. Elle me l’avait promis, Mo.

– Flynn, il faut que tu te calmes.

– Que je me calme ? Comment tu veux que je me calme alors que ma femme m’a quitté ?

– J’ai peur que tu me fasses une crise cardiaque ou je ne sais quoi. Tu es écarlate et en nage.

Je me tâte la poitrine avec l’impression de frôler effectivement la crise cardiaque.

– Qu’est-ce que je vais faire, Mo ? Dis-le moi.

C’est la seule à qui j’ai confié que Natalie m’avait quitté après m’avoir pris en flagrant délit de mensonge.

- Alors qu'est-ce qui se passe le lendemain matin du jour où l'on épouse l'acteur le plus célèbre du monde ?
- Tu as plusieurs options en tant qu'épouse de l'acteur le plus célèbre du monde. A) Tu peux commander ce qui te plait au petit déjeuner. B) Tu peux faire l'amour avec ton mari acteur célèbre. C) Tu peux faire les deux.
- C, répond-elle avec un sourire sexy et torride. Les deux.

- Flynn...
- Quoi, ma chérie ?
- Je veux juste que tu saches que pour la première fois depuis tout ce qui m'est arrivé, j'ai l'impression de ne plus être perdue. La tempête dans ma tête s'est calmée et je suis... apaisée... sereine. Et tout ça grâce à toi et ce qui nous avons trouvé ensemble.
- Nat... Tu ne pourrais rien dire qui me rendre plus heureux, surtout avec tout ce qui est arrivé depuis que je t'ai rencontrée.

- Je n'en reviens pas de ce qui arrive. Nous allons vraiment nous marier ?
- Vraiment. Qu'est-ce que tu fais demain ?
- Demain, c'es-à-dire le jour après aujourd'hui ? Tu veux que l'on se marie demain ?
Je l'aime tellement. Je ne doute absolument pas que ce soit la bonne décision pour nous deux.
- Oui, demain.

Elle serre les dents et suit la direction que je lui ai indiquée. Le trajet jusqu'à Beverly Hills qui devrait prendre vingt minutes dure le double, car Nathalie conduit tellement lentement que j'ai peine à ne pas éclater de rire quand les voitures nous dépassent en klaxonnant furieusement et en nous faisant des doigts d'honneur.
- Les gens sont méchants par ici, dit-elle, brisant un long silence.

Je voudrais lui offrir les étoiles, la lune, l'univers tout entier - tout ce que je peux pour compenser toutes ces années qu'elle a passé dans la solitude.

J'espère qu'un jour vous et moi nous commencerons et finirons chaque jour enlacés. J'espère qu'un jour, peut-être , vous serez capable de faire ce que vous voulez avec moi quand il vous plaira, et que vous saurez que vous êtes toujours en sécurité dans mes bras, dans mon lit, dans ma vie. Et comme je sais que ce sera extraordinaire quand tout cela arrivera, je suis prêt à attendre. Aussi longtemps qu'il le faudra. Je vous attendrai.

Un jour, m'a-t-il dit, dans des années, probablement, une femme entrera dans la pièce et ce sera comme si tout l'oxygène se volatilisait à son arrivée. Tu auras la poitrine serrée, ton coeur s'emballera, et tu sauras. Un point c'est tout.

En trente-deux ans de bonheur, je n’ai jamais été handicapé par la peine ou la déception, mais je l’ai été après qu’elle m’a laissé – plutôt, devrais-je dire, après qu’elle m’a ghosté. À ce jour, je n’arrive pas à comprendre comment quelqu’un peut faire ça à la personne à laquelle il a déclaré son amour. Ça dépasse mon entendement.