La logique du conservateur ou du chercheur n’est pas la même que celle de l’antiquaire ; les premiers doivent authentifier les œuvres de la façon la plus précise possible grâce à des investigations dans les archives ; l’antiquaire, en brassant au quotidien de nombreux objets, les connaît de façon plus « intime » : l’allure générale, la qualité de la pâte et sa sonorité, l’éclat des couleurs, le poids ; de même la fréquence de certains types d’objets ou de décors selon leur provenance (par exemple une vieille famille locale), permettent des attributions fondées sur la pratique plus que sur la fréquentation des archives.