Mr Le Prof et Marie Pellan - Bercoff dans tous ses états
Nous ne sommes plus des profs , nous sommes des animateurs sans autorité et l'école est devenue un endroit où les ados font ce qu'ils veulent .Oui , oui ,je sais , c'est l'eniéme discours du " c'était mieux avant " , mais enfin , regardez autour de vous ! Dès la sixième, les élèves osent nous manquer de respect .Ce qui était une exception est aujourd'hui la norme .Il n'y a qu'à voir le déferlement de témoignages sur #PasDeVague.( p 189 )
Je ne veux pas crever en me disant : "Qu'est ce que j'aurais pu faire?" Comme mon père. Comme tout le monde. Je veux pas crever comme ça. Regardez autour de vous! Y a plus que des gens immobiles maintenant. Immobiles sur leurs canapés, devant leurs écrans. Immobiles devant les obstacles, les copies, les examens, à dire : " Je suis pas capable. Je préfère échouer parce que je n'ai pas tenté, plutôt que de tenter et d'échouer, et d'avoir la confirmation que je n'étais pas capable". Parce qu'après, il faut bosser pour devenir capable, et ça, ça s'achète pas dans les rayons " premiers prix" de Leclerc.
Ça fait des lustres qu'on nous bassine avec cette bienveillance envers les élèves en difficulté, et en théorie pourquoi pas , mais en boostant leurs notes et en leur pardonnant tout , je ne suis pas vraiment sûre qu'on les aide , j'ai plus l'impression qu'on les conforte dans leur idée que ça ne sert à rien de travailler.Et comment leur en vouloir ? Eux , de leur côté , ils voient bien qu'ils ne glandent rien et qu'ils avancent quand même .( p 188-189 )
Comme ces vidéos sur le net où on voit des gens tomber sur les rails de métro, et personne ne lève le petit doigt. Y a juste ce connard, ce mec , qui n'est même plus un humain, et qui filme. Et non seulement il filme au lieu de sauver la vie de l'autre, mais après il poste ça !Comme si c'était une fierté, un accomplissement, juste d'avoir été là, par hasard , et d'avoir eu le réflexe de filmer, mais pas celui de faire quelque chose!
Le hussard noir @LeHussardNoir
En fait , le truc ,c'est que pour qu'on parle des problèmes à l'école, pour que les médias s'intéressent un peu à ce qu'il se passe,faut qu'il y ait un gun en salle de classe.Là ca mérite un coup de projecteur ! Sinon,# PasDeVague( p 288 )
exister, ex istere, c'est sortir de soi même. C'est faire sortir les paroles de soi jusqu'au point où elles deviennent des actes, des coups de poings concrets qui laissent une trace dans le monde."
Rêvons petit, achetons pas cher. La révolution, c'est bon pour les autres, ceux de l'ancien millénaire, qui pouvaient encore se battre pour quelque chose de plus grand qu'eux, ceux qui n'étaient pas résignés. Et pourtant... Ils sont là, tous les ingrédients de la dystopie. On y est, on est en plein dedans. Vous ne les voyez pas, les tenants des conglomérats médiatiques, qui achètent l'édition et la mettent aux mains des HEC et autres commerciaux bornés ? C'est moins impressionnant que les autodafés de Farhenheit, mais c'est tout aussi efficace pour détruire la littérature et la pensée. Et les télécrans de 1984 ? C'est pas un que vous en avez, c'est quatre, cinq, dix à la maison ! Vous ne les voyez pas venir, les conséquences de l'oligarchie triomphale ? Qui va pouvoir se payer les bons effets du ciseau à couper l'ADN, comme dans Gattaca ? Et ceux de la biotechnologie comme dans Le Meilleur des mondes ? Qui seront les transhumanistes surhumains, cryogénisés, refaits à la chirurgie, pimpés à la robotique et immunisés contre toutes les maladies et les défaillances génétiques ? Les gens des cités ? Les ouvriers qu'on humilie à la télé ? On sait tous que non. Ceux-là, ils pourront s'estimer heureux si on les laisse naître pour aller faire le ménage chez les riches de ce monde. Alors réveillez-vous ! Dites ! Parlez ! Allez diffuser la mauvaise parole, allez la crier dans les oreilles des sourds !
Comment on fait quand on n'en peut plus ? Quand on n'arrive plus à regarder ailleurs ? J'ai coupé les réseaux sociaux, la télé ! On ne peut pas y échapper ! C'est dans l'air... J'ai pensé à la mutation sur une île au fin fond du monde, fuir, m'isoler, tourner le dos à tout ça. Putain, comme j'en rêve... Mais je serais le pire, le pire des hypocrites et des bourgeois, le pire des imposteurs. C''est là, dans un coin de ma tête, un petit tic-tac de bombe qui attend son heure.
L’État s'emploie à faire passer pour déficient et anormal toute personne qui s'écarte du Droit Chemin, celui établi par les gouvernants. Pas de validation du discours par la catégorisation en "ennemi" : minorité, fou, marginal, schizophrène, paranoïaque, radicalisé, criminel... Tout un arsenal d'étiquettes est réservé à celui qui ose questionner le réel et évoquer la possibilité d'un autre point de vue.
il n'y a pas de retour une fois que les gens se sont forgé une opinion, celle que leur imposeront les journaux, les politiques, et la bien-pensance.