Marie Peltier

Le grand drame de certains journalistes, aujourd'hui, c'est qu'ils veulent être au centre du récit. Ils écrivent des livres SUR leurs reportages, veulent être eux-mêmes en avant pour partager LEUR ressenti. Un grand journaliste est un journaliste qu'on ne voit pas. Et il y en a.

► à propos de cette déclaration de Léa Salamé et Nicolas Demorand (France Inter), sur la 'démission' de Hulot, vécue en direct : « C'était un moment de grâce, c'était un moment unique. »

La posture anti-impérialiste, initialement fondée sur la critique de la politique américaine internationale, est devenue pour certains un véritable paradigme, comme s'il s'agissait de la seule oppression mondiale, le facteur explicatif de toutes les dérives et de tous les désastres de la planète.

L'espace de créativité qu'aurait dû être Internet, et qu'il est encore heureusement à bien des égards, est donc devenu pour beaucoup un lieu d'abrutissement, de manipulation et de confusion.

Pour l'endoctrinement et la propagande, la nébuleuse complotiste a trouvé dans le format vidéo son vecteur privilégié. Face à une génération qui ne lit plus (ou en tout cas beaucoup moins), proposer un discours oral "prêt à l'usage" a été une des clés de la viralité des théories du complot sur le Web.
Il suffit en effet d'un bon orateur et de quelques effets de montage illustrant le propos pour rendre "sexy" n'importe quel discours fumeux ou fascisant.

Nier l'existence de complots et systématiquement taxer de partisans de la conspiration tous ceux qui s'y risquent est tout aussi grotesque que de voir des complots partout. Le conspirationniste a encore cette faculté critique de remettre en question ses hypothèses. Ceux qui le qualifient de la sorte semblent l'avoir perdue définitivement, voire ne jamais l'avoir eue puisqu'en utilisant ce mot, ils refusent par la même toute discussion. Je ne suis guère surpris que cet auteur, qui se prétend essayiste, et semble se battre pour la démocratie, ai dénoncé la manifestation du 06/09/2020 à Bruxelles et soit à l'origine de son interruption. Ses écrits sont contraires à ses actes et de ce fait sans la moindre valeur ou authenticité. Lorsqu'on ne se base sur aucune recherche fouillée, aucune statistique pour étayer ses thèses et que l'on véhicule une idée de manière aussi légère, se prétendre essayiste est un abus de langage et de l'Ego. Ce qui pourrait être intéressant serait de voir qui a financé/sponsorisé cet ouvrage afin de déterminer si l'auteur est neutre. Il est indéniable que de nombreuses démocraties sont en péril de par le monde. Australie, Nouvelle Zélande, pays Européens où les mesures sanitaires perdurent sans plus aucune justification. Ne pas être interpellé par ce phénomène ou fermer les yeux sur celui-ci est encore plus dangereux que de tenter d'en rechercher la cause profonde. Cet ouvrage est à la hauteur de son auteur: il sonne faux.

Se prendre pour une grande journaliste ou une sociologue aguerrie est à la portée de tous . Esprit fermé - Bourrée de préjugés et arrogante - Voilà comment je qualifie cette auteur auto-proclamée dont l'ego surpasse de loin les compétences. Si vous cherchez la grandeur d'âme dans ses ouvrages, passez votre chemin.

Généralement, le complotisme se targue d'une intention noble: celle de nourrir et de défendre "l'esprit critique". A cette fin, les idéologues du complot ont fait du doute leur principal moteur rhétorique, insufflant à l'individu l'idée qu'il ne doit plus rien croire de ce qu'il ne pourrait lui-même vérifier.

La cible de la mobilisation est claire : Georges W. Bush est présenté comme un menteur et comme le futur bourreau des Irakiens. "Non à la guerre", "Pas de guerre pour le pétrole", "L'Irak aux Irakiens", "Stop Bush", "War is terror". Autant de slogans marquant un désaveu citoyen cinglant.

Alors que l'administration américaine argue l'existence d'armes chimiques pour justifier son intervention - prétexte dont on sait aujourd'hui qu'il était inexact -, les sociétés civiles occidentales réagissent massivement pour faire valoir leur opposition.

Ça m'a toujours beaucoup frappée de voir combien les enfants syriens ressemblaient aux nôtres. S'ils ne leur ressemblaient pas, cela rendrait-il leur tragédie moins insupportable ? Non. Mais cette ressemblance frappante rend difficile voire impossible toute tentative de déni de cet insupportable.