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3.6/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) le : 18/02/1972
Biographie :

Antonio A. Casilli est professeur de sociologie à Télécom Paris et chercheur de l'Institut Interdisciplinaire de l’Innovation (i3), unité mixte de recherche du Centre National de la Recherche Scientifique.

Il est également chercheur associé au Laboratoire d'Anthropologie Critique Interdisciplinaire de l’École des hautes études en sciences sociales ainsi que membre associé du Nexa Center for Internet and Society.

Il figure parmi les chroniqueurs réguliers des émissions La Grande Table de 2013 à 2015 et Place de la toile de 2010 à 2013 sur France Culture.

Depuis ses premiers travaux sur l’impact des technologies industrielles sur l’imaginaire du corps, sous l'influence de Donna Haraway et d’Antonio Negri, il a étudié la violence communicationnelle et les cultures numériques.

En 2020, il apporte son expertise à la web-série documentaire "Invisibles : Les Travailleurs du clic" diffusée sur FranceTV.

son site : https://www.casilli.fr/

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Source : www.bodyspacesociety
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En Europe, 55% des travailleurs des plateformes gagnent moins que le salaire minimum horaire net de leur pays. Lundi 11 mars 2024, l'Union européenne a approuvé un accord pour protéger les travailleurs des plateformes numériques. Si certains considèrent cette directive comme une "avancée sociale majeure", permettra-t-elle réellement de sortir ces travailleurs de l'ubérisation ? Pour en parler, François Saltiel reçoit : Sophie Bernard, sociologue et autrice de "UberUsés" Antonio Casilli, professeur de sociologie à l'Institut Polytechnique de Paris Brahim Ben Ali, secrétaire général du syndicat de chauffeurs VTC #politique #uber #numérique ________________ Retrouvez tous nos replay Twitch ici https://youtube.com/playlist?list=¤££¤4Suivez France Culture12¤££¤1xIlXOL9aW et les épisodes du "Meilleur des mondes" là https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-meilleur-des-mondes Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans un texte de 2017, Tarleton Gillespie souligne trois raisons pour lesquelles cette notion se prête à des instrumentalisations particulièrement lourdes de conséquences d'un point de vue politique. Premièrement, les plateformes s'affichent comme de simples intermédiaires et non pas comme des moteurs d'interactions sociales et de stratégiques dans le domaine économique. Cependant, leur prétendue horizontalité dissimule des structures hiérarchiques et des liens de subordination qui persistent malgré l'emploi systématique d'une rhétorique des "structures organisationnelles plates". Deuxièmement, l'insistance sur leurs technologies à forte valeur ajoutée occulte l'élément humain. La neutralité qu'elles affichent les défausse de toute responsabilité sociale et masque leur empreinte sur les collectivités humaines. Troisièmement (et c'est le point fondamental), la précision et l'autonomie que revendiquent ces entités techniques occultent la quantité de travail nécessaire à leur fonctionnement et à leur entretien.
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À cet égard, l'automation est avant tout un spectacle, une stratégie de détournement de l'attention destinée à occulter des décisions managériales visant à réduire la part relative des salaires (et plus généralement de la rémunération des facteurs productifs humains) par rapport à la rémunération des investisseurs.
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Comment articuler l'approche hédoniste avec la présence, sur les médias sociaux, de dynamiques de délégation de tâches productives aux usagers ? La réponse apportée par les travaillistes a consisté à invoquer la fausse conscience et l'aliénation de ces derniers, voire à les blâmer de s'y complaire. C'est ignorer les injonctions contradictoires que leur imposent les plateformes, en les poussant, pour ainsi dire, au bord de la professionnalisation, tout en les décourageant d'entreprendre le grand saut qui consisterait à faire de leurs usages un véritable métier.
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Les inquiétudes contemporaines sur la disparition du travail sont un symptôme de la vraie transformation en cours sa digitalisation. Cette dynamique technologique et sociale pointe la métamorphose du geste productif humain en micro-opérations sous-payées ou non payées, afin d'alimenter une économie informationnelle qui se base principalement sur l'extraction de données et sur la délégation à des opérateurs humains de tâches productives constamment dévaluées, parce que considérées comme trop petites, trop peu ostensibles, trop ludiques ou trop peu valorisantes.
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La thèse de Casilli est forte : non seulement il n'y a pas et il n'y aura pas de grand remplacement (des humains par les robots), mais l'ensemble du processus de diffusion de l'intelligence artificielle, d'automatisation et de plateformisation est destiné, ruse ultime (mais classique) du capitalisme, à la fois à terrifier et à aiguillonner travailleurs et usagers de manière à moins payer le travail (et il est évidemment permis de penser que les prédictions effrayantes sur la disparition de l'emploi font partie de cette entreprise de déstabilisation...).
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Autrement dit, analyser une plateforme, c'est analyser le digital labor dont elle capte la valeur.

Chapitre 2. De quoi une plateforme numérique est-elle le nom ?, p. 89
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C'est alors une foule de "nains bossus" qui se cachent derrière les bots omniprésents, les algorithmes infaillibles, les réseaux "neuronaux" tout-puissants. Autant d'entités logicielles qui sont en fait comme des poupées manoeuvrées par le travail humain. L'imposture théorique qui consiste à se concentrer sur la robotisation, sur l'algorithmisation, sur la smartification de la société, entretient alors ce bluff technologique.
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Aussi, quelle que soit la réalité de leur mission sociale et de leur responsabilité éthique, ces initiatives finissent par être parties prenantes de la vague d'externalisation et de dumping social international qui entraîne in fine un alignement à la baisse des rémunérations et des conditions de travail à travers le monde. La mise en concurrence des travailleurs des pays industrialisés avec les usagers des plateformes de microtravail du Sud s'avère particulièrement problématique. Si l'impact sourcing doit contribuer à réduire les inégalités par l'emploi équitable, il échoue potentiellement deux fois parce qu'il ne favorise pas forcément l'emploi dans les pays du Sud, et parce qu'il creuse les inégalités et augmente la précarité au sein des pays du Nord.
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Elle est en fait totalement cohérente avec la nouvelle économie des éditions électroniques qui, d'une part, s'appuie sur de grandes plateformes de distribution mettant à disposition les contenus de manière immédiate et presque gratuite et, de l'autre, profite de services de « curation » (de sélection, d'éditorialisation et de partage) ou d'archivage social (sur Babelio, Library Thing ou Goodreads) sur lesquels des acheteurs recenseurs ajoutent de la valeur au travers de leurs critiques, de leurs notes de lecture et de leurs recommandations. Sur ces plateformes, les lecteurs fournissent un service qui se reflète dans les bénéfices des éditeurs, ce qui explique le rachat de Goodreads par Amazon en 2013.
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aujourd'hui les ordinateurs sont vraiment installés dans les chambres à coucher.
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