Nous nous sommes aimés et quel que soit l’état du monde, cet amour nous a rendus meilleurs.
Si l'essentiel me reste, je vais pouvoir continuer.
J'ai laissé les larmes suivrent leurs cours, puis les couleurs du moment ont repris le pouvoir. Il fallait bien accepter que le jour s'installe.
Je ne vois pas ma vieillesse, je la sens seulement qui prend ses aises en moi de plus en plus sans gêne.
Pour beaucoup, le monde est déjà effondré en réalité. Et nous sommes tous là, pourtant, à marcher sur la même terre. Nous marchons, nous marchons et rien n'avance.
" C'est fini maintenant. (...) Maintenant, il faut laisser passer quelques saisons, c'est comme ça, avec le chagrin, il a besoin de voir changer la couleur des ciels. C'est ton papa qui le disait."
... il est mort comme ça, d'un coup.
(...) j'ai eu dans la bouche le souvenir du vin que nous avions bu ensemble tristement lorsque nous avions appris la mort de Bryan. J'ai pensé qu'il aurait apprécié de savoir que sa mort avait le goût d'un grand cru et j'ai pleuré.
Je me suis surpris à faire ce constat stupide: il est plus facile d'être optimiste quand tout va bien. Toute une vie pour comprendre ça. Je ne suis pas fier et garde pour moi mes constats de rentier.
Le peintre Saltier a peu voyagé, somme toute. Il disait : " le tourisme rétrécit le monde, le salit. N'en rajoutons pas."