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3.66/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marion Dapsance est docteur en anthropologie de l’École pratique des hautes études de la Sorbonne. Son travail est axé sur le bouddhisme contemporain et son développement en Occident.

Source : http://religion.columbia.edu/people/Marion%20Dapsance
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Le Sacré-Coeur et la réinvention du christianisme Marion Dapsance Éditions Bayard Collection Religion L'histoire de la spiritualité associée au Sacré-Coeur de Jésus, trois siècles après la consécration de la ville de Marseille à ce symbole de l'amour divin et un siècle après l'inauguration de la basilique de Montmartre. L'auteure décrit la naissance de cette dévotion, initiée par M.-M. Alacoque au XVIIIe siècle, ses transformations successives ainsi que la symbolique qui lui est associée. ©Electre 2021 https://www.laprocure.com/sacre-coeur-reinvention-christianisme-marion-dapsance/9782227499898.html

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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Le Bouddha est devenu philosophe quand nous avons cessé d’être chrétiens. En effet, c’est quand l’Europe a cessé de se concevoir comme chrétienne que le Bouddha est passé, dans le regard occidental, du statut d’idole à celui de simple penseur.
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L'histoire de l'introduction du bouddhisme en Occident est intrinsèquement lié au développement de la philosophie des Lumières, en particulier ses projets de rénovation sociale.
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L'individu réfractaire fait l'objet d'une labellisation comme “intellectuel” (ce fut ici mon cas) et est souvent ignoré et évité par la suite. À la sortie, certains, à qui j'aurais souhaité parler, m'évitèrent en effet soigneusement. Les regards suspicieux qu'ils me jetèrent, la bienveillance excessive, un brin apitoyée, des instructrices à mon égard et le retournement inattendu de l'Italienne (qui prenait maintenant des adresses auprès des instructrices) me laissèrent, à vrai dire, avec une certaine amertume. Je résolus de ne plus chercher, à l'avenir, à aller au bout de la discussion. Je compris que « le grand maître » était définitivement au centre de tous les discours, de toutes les activités, de toutes les attentions. Le bouddhisme, la méditation, c'est lui, et rien d'autre. Je comprenais maintenant comment certaines personnes, et notamment certaines femmes, pouvaient se laisser entraîner dans la voie de la subordination absolue à son égard. L'idée que la « folle sagesse » entraîne un changement d'état d'esprit et de comportement est en réalité tout à fait juste. C'est pourquoi certains y adhèrent. Mais dans quel sens change-t-on, et en vue de quoi ? Le problème est que le résultat obtenu n'est pas le résultat recherché. On cherche la libération de toutes les aliénations psychologiques, mentales, culturelles, sociales (libération que l'on appelle « l'Éveil ») : on se retrouve à devoir adhérer à un dogme d'infaillibilité “lamaïque” et à se soumettre aux caprices d'un homme d'affaires qui s'amuse à faire prendre des vessies pour des lanternes à ses disciples.
p. 168
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La révolution opérée par le Bouddha tient au fait d’avoir nié l’existence même de l’âme individuelle et de tout principe divin, de même qu’il a dénié tout caractère tangible à la réalité.
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Même dans le cas du bouddhisme des origines, le Bouddha n’a jamais été considéré comme cette espèce de penseur de l’immanence que l’on en fait aujourd’hui, un intellectuel concerné uniquement par des questions liées à la nature ou au fonctionnement de l’esprit. Il était immergé dans la culture indienne, au sein de laquelle les dieux sont inévitables, où l’intervention de ces derniers dans la vie des hommes est réelle, où d’autres formes de vie sont possibles, où la renaissance est une croyance indiscutable, où certains hommes sont supérieurs à d’autres et développent, en guise de preuves de leur « noblesse spirituelle », divers pouvoirs magiques. Pourquoi, dès lors, avoir voulu voir en cet être complexe qu’est le Bouddha des Asiatiques un simple « philosophe » ? Pourquoi a-t-on cherché à effacer de sa vie tout ce qui a trait au surnaturel et à la métaphysique ?
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Ce livre relate la manière dont les Européens ont inventé de toutes pièces un « Bouddha philosophe », en remplacement du surhomme aux pouvoirs magiques qu’il était pour les traditions asiatiques. Il montre comment ce Bouddha fictif a évolué sur la scène occidentale, en prenant diverses incarnations : réformateur social et politique, scientifique, médecin, psychothérapeute, coach en développement personnel, régénérateur de l’espèce humaine.
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Outre les processus d’acclimatation d’une culture à une autre, l’auteur [Heinz Bechert] relève le dépouillement doctrinal et rituel subi par le bouddhisme : la mythologie, le surnaturel, la magie ont été supprimés, de manière à rendre le bouddhisme compatible avec une vision scientifique de l’univers – ce qu’il appelle « démythologisation ».
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[…] chaque époque construit son Bouddha en fonction de ce qui lui tient lieu de vérité. En cela, le Bouddha chrétien persécuté par son père n’est pas très différent du Bouddha philosophe du siècle positiviste ou du Bouddha scientifique des dernières décennies. Il ne fait qu’exprimer les préoccupations de son temps.
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Donald Lopez a recensé plus de 300 noms donnés au Bouddha : Buddam, Chacabout, Nacodon, Sagamoni Borcan… Ce n’est qu’à la fin du 18e siècle que l’identité du Bouddha comme figure historique fut définitivement établie.
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Un “grand maître”, affirme en effet Olivier Raurich*, n'est pas un être humain comme les autres. Et celui qui s'apprête à entrer dans le temple est plus “spécial” encore que ses semblables, du fait de son caractère “non conventionnel”.“Non conventionnel” signifie que « le maître », contrairement à “nous”, ses étudiants, spectateurs ou simples « Occidentaux » en général, n'a pas à se plier aux règles du sens commun et du savoir-vivre élémentaire. Sogyal Rinpoché se manifestera donc sous la forme inattendue voire choquante d'un être délié de toute obligation sociale ordinaire. L'étudiant est appelé à ne pas s'en offusquer, mais à « rester ouvert, dans l'état d'esprit du débutant », capable de voir dans toute manifestation “spontanée” de son maître, avec lequel il entretient une relation karmique depuis des vies et des vies. Tout ce qui sera dit et fait par Sogyal Rinpoché, annonce-t-on avec emphase, doit être compris comme « un enseignement ». Plus grand sera le décalage entre « nos concepts » (ce à quoi on s'attend à tort de la part d'un religieux) et la banalité, la trivialité ou l'étrangeté de sa manifestation (ce qu'il fera effectivement), plus le message délivré devra être considéré comme profond. Ainsi la sagesse du maître se trouve-t-elle …
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* Olivier Raurich a récemment quitté Rigpa.
http://www.midilibre.fr/2016/10/08/temple-bouddhiste-de-lodeve-confidences-de-l-ancien-bras-droit,1406184.php
[N.d. Transcripteur]
p. 143
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