Il n'y a rien de plus simple pourtant. S'il y a bien une chose que j'ai apprise dans ma longue vie. C'est celle-ci parler avec le cœur est toujours payant.
Il faut dire que les livres étaient mes échappatoires. Et ce depuis toujours. Au creux de leurs pages, je pleurais, je souriais, j’aimais et j’espérais.
Tu es un fleuve qui attend de trouver son embouchure pour se déverser dans un océan. Tu es un volcan endormi, sa lave prête à jaillir et surprendre tout ce qui l'entoure.
Oser, c’est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même. J’aime beaucoup cette phrase de Søren Kierkegaard, un auteur danois. Réfléchis-y, Adèle.
Les livres sont tes échappatoires et c’est déjà très bien mais il te faut affronter la vie réelle à présent. T’es- tu déjà demandé à quoi cela servait de respirer sans vivre ?
« Si chaque matin vous vous levez en vous disant que la journée sera dure, alors elle le sera. L’inverse est d’autant plus vrai. Essayer de sortir du lit avec le sourire et vous verrez que votre journée ne sera plus du tout la même ».
Mon cœur ne bat pas la chamade comme je lis trop souvent dans mes livres. Ne se serre pas de peur. Ne se gonfle pas de bonheur. Mon cœur bat avec la régularité d’un métronome. Grave. Lentement. Bercé par un tempo invariable. Il n’a pas d’autre rôle que celui-là. Battre. Pour me faire vivre. Il bat. Et c’est déjà pas mal.