Pour sa 4e édition, les 6 et 7 août 2010, L'ILE AUX LIVRES reçoit une centaine d'auteurs dans l'île de Ré dont David Foenkinos, Laurent Binet, Nicole Garcia ou encore Marisa Berenson.
Mon esprit rebelle m’a poussée à inverser l’ordre des convenances et à ouvrir ce livre par « amour », qui représente un sixième sens sans lequel les cinq autres – la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût et le toucher – manqueraient de l’indispensable. L’essence de la vie n’est-elle pas dans l’amour ? Que serait « voir » sans « vibrer », « sentir » sans « frémir », « entendre » sans « s’abandonner », « goûter » sans « chanceler », « toucher » sans « défaillir » ?
Quel plus bel acte d’amour que de donner la vie ?
Le théâtre est une histoire d’amour, amour entre le public et le comédien, mais avant tout du comédien vers le public. Il faut pour cela que l’artiste aille chercher au plus profond de lui la vérité qu’il va exprimer de façon intense et passionnelle, et tirer le meilleur de lui-même pour se donner. Oui, se donner. Jouer, pour un comédien, est un don de soi.
Ces êtres à part, de Nelson ancien clochard efflanqué et long comme un fil, au petit Bobo, tous en osmose ne forment qu’une seule énergie, mue par l’amour. Cet amour qui les habite, la chose la plus simple et la plus belle, transcende toutes les cultures. Qui que ce soit se retrouve dans cet échange, sans hiérarchie sociale.
L’abbé Pierre disait : « Plus j’avance en âge et plus je suis convaincu qu’il y a deux choses essentielles dans la vie : aimer et mourir. » Et pourtant, lui qui n’était qu’amour et humilité, a souhaité qu’on inscrive sur sa tombe, en épitaphe : « Il a essayé d’aimer ! »
Je prenais, et prends toujours en compte le tout de l’être humain : l’équilibre intérieur et extérieur, le mental agissant sur le physique, et réciproquement. Je n’ai rien inventé, c’est une simple évidence.
Quand on est sincèrement en quête d’un chemin de lumière, il s’ouvre de lui-même devant soi. Long trajet à pied, pour arriver dans cet endroit isolé, simple, entouré d’une nature humble et pure.
Ce pourrait être une fable tant leur aventure est belle. Elle montre combien ces êtres ont surpassé les douleurs les plus dures et ont su les transformer en expression artistique brillante, par leur amour de l’autre, par leur amour des autres. Ils ont su transcender leurs souffrances pour en faire une œuvre humaine.
Formidable exemple de l’amour sans condition, le seul à mes yeux qui vaille.
Nous sommes happés par tant de préoccupations du quotidien, et par nous-mêmes, que nous ne savons pas poser de regard sur les autres. Nous ne savons pas atteindre cette flamme qui le faisait rayonner malgré son grand âge et sa fatigue, rayonner de l’énergie divine qu’il portait en lui comme les justes et les élus des icônes sacrées.
Mon but, dans la vie, est d’être le plus possible en union avec moi-même, avec le monde qui nous entoure, la nature, l’univers, l’être d’énergie divine que nous sommes tous. Et comme je ne trouvais pas les produits qui répondaient à cette exigence, ceux dont je ressentais le besoin essentiel, eh bien je les ai créés.
Lorsqu’on pense à l’Antiquité, à toutes les grandes civilisations anciennes, de l’Égypte, de la Mésopotamie, de l’Inde ou de la Chine, c’est à la source, dans l’essence la plus pure, la plus originelle des choses, des plantes, de la nature et des éléments, que nos ancêtres puisaient leur culture : pour vivre ou pour survivre et se soigner. Nous sommes tous une parcelle de l’univers, en osmose avec la nature. Et il faut protéger cette osmose, ce lien authentique entre l’être humain et la nature, celle dans laquelle nous vivons depuis toujours, celle qui existe pour que nous en fassions le meilleur usage.
Bien sûr, il me fallait « entrer dans la peau du personnage », comme on dit couramment. Mais cette expression m’est vite apparue dérisoire. On n’entre pas « dans la peau de la Vierge Marie », il faut aller plus loin et travailler avec le conscient et l’inconscient. J’ai essayé d’entrer en communion avec elle, en osmose totale pour devenir une parcelle d’elle-même, et m’ouvrir de tout mon être, afin de la laisser m’imprégner de sa grâce. J’ai appelé cette grâce de toutes mes forces à travers les énergies. J’ai tout fait pour m’élever vers elle, et puisqu’elle n’est qu’amour, j’ai voulu lui donner tout l’amour que j’avais en moi, désintéressé, dépouillé, absolument inconditionnel. Et chose merveilleuse, j’y suis parvenue ! Jamais auparavant je n’avais ressenti un tel apaisement, un tel bonheur. J’en ai pleuré d’émotion.