Martin Baltscheit

Le lion est amoureux d'une lionne lectrice. " C'est une dame ", se dit-il, avant de l'embrasser, il me faut lui envoyer des lettes d'amour. Mais, ce lion est analphabète. Il s'en va donc réclamer la précieuse missive à tous les animaux de la savane qui, s'ils savent écrire, n'adaptent pas leurs discours au félin...Le singe invite à une promenade dans les arbres, l'hippopotame à un bain d'algue, le crocodile à partager un morceau de girafe...jusqu'à ce que le lion rugisse de colère et clame tous les mots qu'il aurait voulu écrire...jusqu'à ce que la lionne l'interrompe dans ses lamentations pour lui demander pourquoi il n'écrit pas cette lettre lui même. Sur les dernières pages, la lionne entraîne le lion tandis que des animaux forment les trois premières lettres de l'alphabet.



Vous l'aurez compris, sous l'apparente simplicité de ce récit en conte randonnée, sous l'humour des personnages et des situations, cet album raconte les difficultés d'apprentissage, le refus comme le désir d'apprendre. Il parle de l'illétrisme, de la capacité et de la volonté de chacun, à tout âge, d'accéder à la connaissance.



Bien que non didactique ou moralisateur, on ne peut occulter l'aspect pédagogique de cet album dont le message valorise explicitement la communication écrite. Valorisation des apprentissages fondamentaux par le fond et la forme, le livre incitant à la lecture et l'écriture pour exprimer ses sentiments en toute indépendance, pour les partager.

Cet aspect est très joliment mis en scène. L'histoire est touchante et drôle, les personnages particulièrement expressifs sous le trait reconnaissable de Marc Boutavant, créateur de Mouk. L'illustrateur se joue des couleurs, aplats évocateurs et enchaînements contrastés, tandis que les tons vifs des animaux accompagnent la dynamique du récit.

L'album est amusant, plein de vie, il peut paraître conventionnel et uniquement récréatif. A tort.












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J'avais lu de très bonnes critiques sur cette bd jeunesse mais je dois dire que je suis passée à côté.

On découvre l'histoire d'amour d'Elvira la gazelle et Otto l'éléphant, dans une savane qui ne comprend pas cet amour contre nature. Les touristes, eux, y voient de quoi avoir plus de followers et vont même jusqu'à en oublier un smartphone. Un tournant dans l'aventure puisque les dialogues de sourd entre Siri, l'IA, et les animaux donnent lieu à des touches d'humour bien senties.

Malgré tout, j'ai trouvé les dessins un peu fouillis, et peu de rythme dans ma lecture, ce qui a contribué à me laisser sur ma faim.

En voilà un qui se lit et se dévore facilement, nous surprend, nous amuse, nous fait passer un bon moment, nous fait réfléchir et apparemment annonciateur d'un autre tome.

Rue de Sèvres nous revient avec une histoire de Martin Baltscheit & Max Fiedler avec tant une histoire d'amour insolite qu'une réflexion sur le monde civilisé, qui peut faire mal.

Il y a aussi toujours cette tendance à voir l'herbe plus verte ailleurs et d'être attiré par la nouveauté. La place des êtres humains, celles des animaux, tous des êtres vivants.

Une jolie réussite qui donne envie de poursuivre l'aventure, avec de belles idées qui donnent le sourire aussi.

Nous sommes au cœur de la jungle et ne la quitterons pas pour ce tome en tout cas. Elvira et Otto ne cessent de se rencontrer au point d'eau, il y a quelque chose qui se passe entre eux,

ils se content fleurette, ils badinent, ils attendent impatiemment ce moment pour se revoir, et leur relation va avancer. Oh mais je ne vous ai point dit Elvira est une gazelle tandis qu'Otto

est un éléphant. Tout le monde ne voit pas cela du même regard, il y a aussi des safaris touristiques, qui font que leur intimité ne l'est plus tant que cela.

C'est alors qu'ils vont rencontrer Siri (si c'est totalement ce que vous croyez, trop sympa l'idée) et avec d'autres animaux se questionner sur le monde des humains. Ainsi bien des animaux

sont là à écouter, Otto et Elvira se rêvent parfois dans le monde des humains, et c'est aussi touchant que l'amour qu'ils partagent, le résultat graphique est savoureux. Ils aimeraient découvrir ce monde.

Et nous, ça nous fait quelque chose aussi. Un regard qui change, de bonnes idées avec une très bonne exécution.

Un graphisme style bande dessinée mais totalement plaisant, on s'attache aux animaux, même plus qu'aux humains. Un style d'écriture plaisant, qui change. Le côté romantique du couple, quand ils sont dans leur bulle est bien retracé ou quand du vocabulaire est corrigé, etc.

Siri a également ses bulles à lui à part, et cela nous donne des moments forts drôles.

Une jolie réussite qui pousse également à la réflexion et dont l'envie de connaître la suite est bien présente.

Chez les animaux, les élections sont très simples : un seul candidat, le lion, est réélu président tous les cinq ans. Mais un beau jour, tout change. Une petite souris décide que cela suffit et présente également sa candidature. Plusieurs autres animaux vont lui emboiter le pas. C’est le début d’une campagne électorale pour le moins animée. Chaque animal a ainsi son propre programme, adapté évidemment aux besoins de son espèce et fait de promesses totalement irréalistes. Par exemple, les chats veulent pouvoir manger les souris, les souris les chats, les moutons ne plus se faire tondre. Tout cela donne une belle et amusante cacophonie qui plaira autant aux enfants qu’à leurs parents. Car les animaux ont des comportements particulièrement semblables aux humains : les fourmis veulent que tout le monde travaille plus, les bergers allemands de l’ordre et des lois, les renards l’abolition des frontières, le gnou vivre d’amour et d’eau fraiche. Ça vous dit quelque chose ?



Un album parfait pour initier les enfants à la vie démocratique et au processus d’élection et de vote.
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Sous des allures tendres et naïfs, nous faisons le tour du dispositif du vote grâce à cette histoire pleine de fraîcheur. Martin Baltscheit pose habilement et simplement des situations qui susciteront des interrogations et delà permettront aux plus jeunes de comprendre des notions parfois compliqués ou abstraites sur le fond et la forme de l'art de la politique. A l'approche des nouvelles élections présidentielles françaises, les petits pourront appréhender cet évènement au combien important pour tout citoyen, cerner l'importance d'avoir UN unique président et comprendre aussi la démagogie ou l'anarchie. "Votez pour moi!"et son univers animalier, malicieusement croqué par Marc Boutavant, est un média idéal pour vous permettre de satisfaire la curiosité des enfants sur la Présidence et répondre aux questions qui grattent.

A mourir de rire : Deux oies mettent le feu à leur maison et palabrent dans la fumée et les flamme pour décider quel animal appeler à la rescousse. Et finalement, la maison est brûlée et les animaux se demandent pourquoi elles n'ont pas appelé à l'aide.



Vraiment un bon album rigolo, l'air stupide des oies est parfait !

Un lion heureux dans sa jungle, où il est le roi et fait sa loi, découvre un beau jour que savoir écrire lui offrirait des merveilles, une lionne qui lit : « Une lionne qui lit, c’est une dame. Et à une dame, on écrit des lettres. Avant de l’embrasser. ». Il décide donc d’ordonner à ses esclaves animaux l’écriture de la chère lettre. Mais là catastrophe, chaque animal a des conditions de vie différentes et faire du charme pour un bousier, un hippopotame ou autre, est à distinguer d’une belle proposition faite par un lion : parfumer de bouse, manger des algues etc… Le lion se rend compte aussi que même les animaux plus proches de son chainon alimentaire n’offre pas la lettre dont il a envie. Il a envie de dire des choses tendres, que seul lui peut exprimer.

Ce livre est une belle manière d’expliquer ce handicap majeur qu’est l’analphabétisation à l’âge adulte (ou l’illettrisme, apprentissage effectué mais perte de ses compétences pour des raisons quelques fois psychologiques ou sociales). Il montre aussi que même des personnes aux pensées similaires ne proposeront pas forcément la même communication, la même action. Je dois dire tout de même que ce livre parle de la chaine alimentaire des animaux : le crocodile mange la girafe (et un bout reste sur la page) et le vautour parle de cadavres à dévorer avec passion. Si vous ne voulez pas installer cette discussion, attendez encore un peu que votre enfant grandisse !

Cet album est aussi fabuleux pour ces illustrations.

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(l(avis complet en suivant le lien)
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Elvira est une antilope et Otto un éléphant, difficile de vivre leur amour si particulier dans la jungle. Un jour, ils découvrent un téléphone portable semé par un touriste allemand, l’objet leur ouvre la vision de la vie citadine, ils se mettent alors à rêver d’une vie urbaine. Le dessin est un peu naïf, coloré, dans le genre des albums jeunesse, l’humour joue sur le décalage : Otto s’imagine prenant un bain dans une baignoire, Elvira se voit portant de beaux chapeaux, ils idéalisent le monde citadin, mais on se rend bien compte du ridicule, c’est drôle mais cela reste toujours fin et très touchant. En attendant le tome suivant où ils comptent bien réaliser leur rêve, direction Hambourg.

Elvira est une gazelle, Otto est un éléphant. Tous les matins, ils se retrouvent sur le plan d'eau et lorsqu'ils se confient que c'est le meilleur moment de leur journée, ils décident de rester ensemble et de filer le parfait amour.



Dans un bus, des tourisme les observent, les photographient et l'un deux perd son téléphone.



Lorsque Elvira et Otto trouvent le téléphone, ils pensent avoir mis la main sur une punaise. Mais la punaise sait plein de choses sur les humains et ce qu'elle dévoile, couplé à ce que raconte un singe est très étonnant...



La bande dessinée commence par un aspect un peu implacable de la chaine alimentaire avec plein d'animaux qui se font dévorer. Mais on bascule après dans une jolie histoire d'amour entre deux animaux qui ne sont pas sensés en avoir une. Ils roucoulent gentiment malgré la désapprobation de leur entourage et les photos des touristes. C'est sympathique.



Mais c'est plutôt la rencontre avec Siri la punaise téléphone qui m'a amusée. Ca créé un décalage et des quiproquos drôles. S'en suivent des réflexions sur le monde des humains vu à travers les animaux, c'est plutôt réussi. Mais Elvira et Otto toujours aussi décalés, idéalisent le mode de vie des humains et s'imaginent le vivre.



L'ensemble donne un premier tome plutôt prometteur.
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Cette nouvelle série jeunesse s'adresse en priorité à un public assez jeune, et joue sur la naïveté des animaux qui jettent un regard stupéfait sur notre mode de vie. Le propos est évidemment simple, pour ne pas dire simpliste. Et ce premier tome paraît finalement bien court et trop facile. Peut-être la suite réserve-t-elle des développements un peu plus intéressants, mais cette ouverture paraît, elle, particulièrement inodore, incolore et inoffensive.
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Le récit est drôle, les dialogues sont bien enlevés et le lecteur ne peut que prendre plaisir à rentrer dans le jeu du scénariste qui se complait malicieusement à nous montrer sous un jour pas très à notre avantage. Mais au-delà de ces sarcasmes, Martin Baltscheit s’ingénie à nous sensibiliser sur la place des animaux dans le monde.
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Une vie d’aventures ou de pièges affreux, à voir et la discussion continuera entre les animaux. Décidés ou pas le couple fatal ? Le premier épisode de la série vous le dira car il y aura une suite à ces déambulations assez philosophiques d’Elvira et Otto.
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N.O.N.O. le petit robot est le dernier fleuron de la collection Mini BD kids dont les albums à la couverture souple s’adressent aux enfants de moins de 6 ans qui ont déjà lu beaucoup d’albums, mais qui sont encore un peu jeunes pour se lancer dans les « vraies » bandes dessinées.
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"Quand on ne peut compter que sur soi-même"



Revoilà le lion ! Après avoir appris à écrire pour séduire sa belle, il va devoir compter jusqu'à trois s'il veut la garder... Une histoire rigolote joliment illustrée qui joue avec les mots et les chiffres.



Retrouvez ma chronique ici :
Lien : http://lesenfantsalapage.com..

En découvrant cette histoire, on ne peut s'empêcher de la comparer avec l'excellent LE LION QUI NE SAVAIT PAS ÉCRIRE du même auteur, sur le thème de l'illettrisme. Du coup, ce nouvel opus est un brin redondant. D'autant que la trame de deux albums est quasi identique.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Le lion qui ne sait pas compter, voit sa douce être courtiser par autre.

Afin de ne pas être en reste le lion part à la conquête des chiffres.

Les dessins sont très jolies, les visages sont très expressifs, permettant de bien comprendre l’état d'esprit des protagonistes. La colorisation et l'autre point fort du livre les couleurs mettent en valeur les dessins et facilite l'immersion dans l'univers de ce lion.

Les phrases contenant les chiffres ne sont pas toujours aisées à comprendre (expressions, références..., )pour un enfant qui ne sait pas compter.

Cette livre est agréable à lire et c'est le genre d'histoire qu'il est possible de lire plusieurs fois.

Après l'histoire du lion qui ne savait pas écrire, voici celle de celui qui ne savait pas compter. On retrouve notre lion qui ne sait pas compter au delà de trois mais qui aimerait bien. Il va faire le tour des animaux pour essayer d'apprendre.

Une histoire qui utilise les chiffres pour faire des jeux de mots. Pas toujours facile pour apprendre à compter.

Dans la savane aussi, on élit son président tous les 5 ans. Seulement, jusque-là, il n’y avait guère de suspense, car à chaque scrutin, seul le lion était candidat à sa propre succession. Mais voilà qu’une petite souris va venir mettre son grain de sel dans la campagne, et derrière elle, ce sont l’ensemble des animaux qui vont se prendre au grand jeu de la politique spectacle ! Autruche, carpe ou gnou, pour qui voterez-vous ? Drôle, perspicace et malicieuse, cette histoire de Martin Baltscheit est une excellente occasion de parler politique avec les plus jeunes, sans se prendre au sérieux. Grâce aux illustrations de Marc Boutavant, le plaisir n’en sera que plus grand.

Cet album récompensé par le Prix allemand de littérature de jeunesse 2011 se veut une belle leçon de vie et d’humanité.
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[Les oies] respectent les animaux du troisième âge avec une tendre malice. Comme l'auteur de cet album allemand, qui traite de la décrépitude avec un jugement d'enfant : scrutateur, espiègle et viscéralement tolérant.
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