AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mary Doria Russell (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le moineau de dieu

babelio_id:Russell-Le-moineau-de-dieu/1269419
Commenter  J’apprécie          00
Le moineau de dieu

Un vrai bon moment de lecture ! Le point de départ est très intriguant : une expédition jésuite part convertir une nouvelle planète, au nez et à la barbe de la communauté internationale et dans la plus pure tradition des missionnaires religieux du 16ème siècle. Un seul membre en revient, traumatisé et visiblement pas blanc comme neige. Mais que s'est-il passé ? Par le récit du rescapé et les portraits approfondis des différents membres de l'équipage, on finit par comprendre peu à peu. Toutes les pièces du puzzle s'emboîtent comme une vraie tragédie grecque, où la fin se dessine inéluctablement. Cette société extraterrestre a sa logique, ses codes, ses mœurs dans un négatif presque parfait des idéaux qui auront motivé cette expédition... J'aime cette ironie qui sous-tend ce bel exercice d'anthropologie (même extraterrestre !). Beaucoup de belles idées, j'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          30
Le moineau de dieu

He bien voilà de la SF originale, voire atypique. J’ai eu bien du mal à écrire cet avis car en fait la/les religions et moi « ça fait deux ».

Alors pourquoi me suis-je lancé dans ce roman ?

1) Parce que c’est théoriquement de la SF

2) Parce qu’il était bien noté sur Babélio

3) Quand je commence un livre je mets un point d’honneur à le finir (c’est bête mais c’est comme ça)



En bref voire très bref.

Une équipe de jésuites chargée de scruter l’espace, dans l’espoir d’y détecter une autre forme de vie, arrive à capter des signaux d’origine extraterrestre.

Pourquoi vous demanderez vous des jésuites se passionnent pour l’espace ? Hé bien parce qu’ils sont persuadés que « Dieutoutpouissant » n’a pas qu’un seul enfant.

Alors dès que les signaux captés remasterisés, ressemblent à un chant mélodieux, alors là c’est sûr, c’est une invite du Divin. Ils sont les élus.

Il ne reste plus :

- qu’à constituer l’équipe composée de scientifiques et de jésuites au QI hors norme dont un linguiste le père Emilio Sandoz

- élaborer et réaliser la construction du véhicule spatial qui leur permettra d’atteindre leur objectif.

Et en route pour l’espace, Dieu leur a tracé la voie.



A partir de là... rien ne se passera comme prévu.

Le livre commence avec le retour du père Emilio Sandoz seul rescapé de l’expédition. Ce dernier, mutique, traumatisé et en très mauvais état physique, est accusé d’infanticide et de prostitution lors de son passage sur cette planète.

Ha je vous avais prévenu c’est atypique.

Les autorités religieuses (et le lecteur) attendront avec (im)patience que ce seul témoin confesse ce qui s’est réellement passé. Le suspense est là, l’auteure nous tient dans ses filets. Que s’est il bien passé dans cette foutue planète.

Dans cette longue attente il sera question de foi et de questions métaphysiques. Légèrement rébarbatif…enfin, me concernant.



Toutefois lorsque l’auteure aborde la rencontre des vies terrestre et extraterrestre, la description de leurs mondes et de leur sociétés ce roman devient vraiment intéressant et passionnant.



L’attrait (en demi-teinte à mon avis) de ce livre est dans cette tentative d’évangélisation, ratée, aux conséquences dramatiques sur les populations locales, en version SF.

Un bis repetita de l’évangélisation, par des jésuites, des indiens au XVIIème siècle.

Même maux, même remèdes.









Commenter  J’apprécie          30
Le moineau de dieu

Magnifique roman de science-fiction qui commence par la découverte d’une planète habitée et l’organisation d’une expédition rapidement menée par les jésuites pour rencontrer ce nouveau peuple. Le plus fort c’est que dès le début, nous savons que cette aventure a été un fiasco monumental et qu’un seul survivant revient complètement détruit physiquement et psychologiquement. Tout le roman n’est ensuite qu’un double récit passionnant qui raconte d’un côté l’interrogatoire du survivant accusé de tous les maux et de l’autre, la préparation et le voyage vers cette planète inconnue. Tout est réuni pour tenir en haleine le lecteur jusqu’aux dernières pages. D’abord, on s’attache aux merveilleux personnages qui forment l’équipe. Connaissant leur sort funeste, c’est d’autant plus poignant de découvrir leur histoire. ensuite on découvre un peuple extraterrestre, un nouveau monde, on voyage dans l’espace et on souffre avec le héros qui devra répondre aux questions de ses supérieurs. Rassurez-vous, j’ai à peine entamé l’intrigue de ce merveilleux roman. Il vous reste tant de chose à découvrir. Un véritable coup de cœur qui peut plaire à tous et pas seulement aux amateurs de SF. Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour lire cette merveille ?
Commenter  J’apprécie          30
Le moineau de dieu

J’ai longtemps apprécié ce roman, mais il aura vraiment fallu attendre la toute fin pour que je le trouve génial. Il commence comme un banal roman de Hard SF, si ce n’est que le personnage principal est un jésuite, avec la découverte d'une civilisation extraterrestre et l'envoie d'une expédition vers leur planète (dans le système Alpha du Centaure, comme d’habitude). Les descriptions techniques sont riches dans tous les domaines (physique, astronomie, linguistique, botanique, sociologique...) ce qui a facilité mon immersion (c’est pour ça que j’apprécie la Hard SF).

Seulement, l’expédition a échoué et seul un membre, Emilio Sandoz, en a réchappé. Les circonstances de cet échec vont être dévoilées tout au long du roman selon deux axes : on suit à la fois Emilio au présent, à son retour de l’expédition, traumatisé physiquement et psychologiquement par ce qu’il a vécu sur cette planète, et à la fois au passé, lors de la découverte de l’existence des extraterrestre et la préparation de l’expédition. Cette narration met en évidence deux aspects distincts dans ce livre: une dimension SF et une dimension psychologique. Ces deux aspects sont d’abord assez clairement séparés : la science et la technique occupent une grande partie des chapitres antérieures aux événements, tandis que les chapitres actuels insistent sur le traumatisme vécu par Emilio. Puis les deux narrations se mélangent progressivement tandis que le roman s'enrichit de questionnements psychologiques, interroge sur le sens de la foi, sur le traumatisme, sur la résilience, sur la rédemption et le pardon pour atteindre son paroxysme dans le dernier chapitre. Ces thèmes pas souvent abordées dans des romans de science-fiction en font un roman très original.

La composition de l’expédition complètement hétéroclite est une autre originalité bienvenu. Les personnages sont très attachants, très variés et très humains sans tomber dans le cliché. Le seul personnage qui m’a un peu déçu est celui de Jimmy Quinn, qui ne me semble pas faire partie de l'histoire mais plutôt d'apparaître selon les besoins du roman.

Rétrospectivement, je dirais que le début est trop long et trop lent, ce qui aurait pu me décourager, mais peut-être est-ce nécessaire pour apprécier pleinement la suite. Car le voyage est long, mais il en vaut la peine.

Commenter  J’apprécie          70
Le moineau de dieu

Le moineau de Dieu peut faire parti des classiques de la SF.

Nous suivons un groupe accompagné de jésuites à la découverte d'une nouvelle population extraterrestre. 40 ans après, ils sont tous morts sauf un jésuite bien mal en point.

Nous suivons donc, sur une double temporalité, leur découverte de cette planète et de ses habitants ainsi que le procès et le récit du seul survivant.

Malgré le pavé de ce roman, la plume est plutôt fluide et accessible. La double temporalité remet en contexte ce qu'il s'est passé et on en comprend la gravité. Nous sommes au plus proche des émotions et ressentis des personnages. Clairement, le récit est basé sur ses personnages plus que sur tout le reste. Et c'est ce qui en fait sa force.

L'autrice m'a souvent perdue sur ses références religieuses. Ce n'est pas accessoire cet aspect bien au contraire. Tout repose sur la religion, la relation avec Dieu.

Commenter  J’apprécie          10
Le moineau de dieu

On démarre doucement, sans trop savoir où l'on va et même si on va continuer, mais on s'obstine et puis on est pris dans une spirale qui devient passionnante avant de plonger vers la fin, comme il se doit, quand tout est dit, tout est révélé, dans l'horreur à l'état pur, la déréliction ultime. Je n'ai que rarement ressenti un tel sentiment à la lecture d'un livre. Un livre pour ceux qui aiment les sensations fortes. J'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          50
Le moineau de dieu

J'ai trouvé le récit captivant et les interrogations sur le sens d'une vie humaine pertinentes. L'organisation sociale de cette société extra-terrestre hiérarchisée et oppressive entre deux espèces différentes est le reflet fidèle des hiérarchies et oppressions de classe qui règnent jusqu'à aujourd'hui sur terre. L'espèce opprimée des Runas, très attachante, semble détenir une sagesse qu'on voudrait nôtre. Mais trop de codes patriarcaux rebutant émaillent cette histoire ce qui m'a empêchée d'y adhérer tout à fait. Ce sont les femmes qui font la cuisine pour l'équipe d'astronautes et l'hétérosexualité est la seule forme de relation qui semble pouvoir amener équilibre et harmonie entre les personnages tandis que la relation sexuelle entre deux êtres masculins est présentée sous sa forme la plus révoltante et la plus perverse. J'essaie de rester vague pour ne pas dévoiler la fin du roman. La description des moeurs de l'espèce extra-terrestre des Runas chez laquelle ce sont les pères qui prennent soin des enfants et leur mode de vie basé sur l'accueil de l'étranger et le partage sont des audaces appréciables que l'autrice s'est permise et qui pourraient peut-être racheter l'oeuvre à mes yeux si je n'avais ressenti l'homophobie sous-jacente à cette oeuvre, qu'elle soit consciente ou non de la part de l'autrice.
Commenter  J’apprécie          31
Le moineau de dieu

Une nouvelle fois un livre qui m’est tombé par hasard entre les mains, sorti du carton des livres à donner de ma bibliothèque.

Le titre m’inspire et me questionne.

Je l’adopte.

C’est un pavé de 500 pages que je redoute – je m’endors si souvent sur ces gros volumes – mais rapidement le sujet me passionne.



Je devrais dire les sujets. L’auteur, universitaire, à travers ce beau roman de science-fiction, aborde la psychologie, l’ethnologie, l’éthique, l’aventure, l’amour et la foi.

La foi qui parcourt le roman comme un fil rouge.



Mary Doria Russel maîtrise un art consumé du suspense. Elle nous distille la fin nous laissant dans l'attente puis, plus tard, développe le pourquoi et le comment, jusque dans les toutes dernières pages.



Mais ce n’est pas un space-opera et les amateurs de technologies terrestre ou extra-terrestre peuvent être déçus : pas de vaisseaux guerriers, pas de moteurs ioniques à pseudo-éjecta ou de moteur gravitationnel. Seule originalité, l’adoption d’un astéroïde comme vaisseau mère source d’énergie gigantesque et une vitesse proche de celle de la lumière.



Point forts, voire troublants, de ma lecture, je ne divulgâcherai pas le roman en précisant seulement qu’à travers l’étude des civilisations abordées par les humains se profile une société révoltante mais qui, après réflexion, se semble pas forcément plus injuste que la nôtre.



Et puis il y a ce mot « Dieu » dans la version française, tout au moins.



Je dévoilerai seulement que l’équipage qui partira à la rencontre d’une civilisation extra-terrestre est un équipage jésuite.



Que cela ne vous rebute pas, car ces hommes sont atypiques, cultivés, bourrés d’humour et de doutes. Ils sont accompagnés de membres, hommes et femmes, laïcs.



Alors au fil de la lecture on apprend comment fonctionne la compagnie de Jésus.

Le nom de « jésuite » sonnait à mon oreille sans que je sache précisément de quoi il retourne. Cela aura été un des mérites de ce roman que de m'enseigner un peu la nature de cette fraternité, son fonctionnement et ses missions.



Il y a ces passages émouvants décrivant comment Dieu investit l'âme d'un agnostique, cette révélation, cet abandon, cette mise à nu, cette confiance.

puis on trouve de belles envolées sur les doutes de ces hommes d'église, le parcours difficile et étrange qui mène à la foi, ce chemin à parcourir qui demande endurance et ténacité.



J’ai trouvé que cette dimension spirituelle originale donnait du piment au récit.



Cependant trois tout petits bémols ont entaché ma lecture :



D’abord une impression de « club des cinq » ou de « compagnons de la croix rousse » que j'ai eu lorsque nos cinq compères, que beaucoup de choses auraient dû séparer, deviennent les plus grands amis du monde.

Lorsqu'ils font leurs plans sur la comète - c'est le cas de le dire - pour savoir comment faire pour quitter le système solaire, qui participerait. Tout cela en catimini.

Ça fait bricolage de gamins, un peu comme le canon Columbia de Jules Verne censé expédier les membres du gun club sur la lune. Dommage cette partie affaibli un peu le roman.



Et puis cette imprégnation puritaine britannique, outrageusement amplifiée par le sang américain, dans cette débauche de grossièretés dont ils raffolent signe à leurs yeux de leur affranchissement du guindage anglais, comme on sent l'affranchissement de la pudibonderie puritaine dans cette insistance quasi obsessionnelle sur la chasteté des prêtres.

Cependant je ne nie pas que les propos olé olé ne soient pas amusants - j'ai ris de bons coups à certaines expressions - ni que l'auteur ne nous livre de très judicieuses idées sur le pourquoi de la chasteté.



Enfin, à partir du moment où l équipage atteint la planète Rakhat s'ensuit quelques longueurs ou, paradoxalement, les thèmes abordés auraient mérité plus de développements pour devenir intéressants. Me suivez-vous ?

Je le refais plus bref : c'est trop long pour du superficiel et trop court pour devenir intéressant.



In fine, une nouvelle fois un hasard qui a bien fait les choses avec cette lecture originale, enrichissante, déstabilisante et questionnante.

Un excellent roman que je n’oublierai pas de si tôt.





Commenter  J’apprécie          366
Le moineau de dieu

Un bon roman de science fiction est d'abord un bon roman tout court avec des personnages complexes et attachants, une intrigue avec flashbacks et suspense, avec une réflexion théologique en prime, autour d'une mission de découverte d'une planète inconnue et de ses habitants qui ne passe évidemment pas comme prévu.
Commenter  J’apprécie          230
Le moineau de dieu

Salut les Babelionautes

Dans ce roman de Mary Doria Russell j'ai commencé par ne pas aimé, la religion plus l'utilisation du flash back sont deux choses que j'évite dans mes lectures.

Mais j'ai persévéré, car le flash back s'imposait, car si première partie ne sert qu'a installé les personnages, la suite avec la confession du prêtre, seul survivant et accusé des pires atrocités, ne pouvait sans passer.

Donc cela commence par la réception d'un signal radio en provenance d'un lointain système solaire. Mais le plus étonnant c'est que c'est de la musique accompagnée de chants.

Je vais passer sur tout ce qui a permis le voyage pour m'intéresser à la découverte d'un peuple d'extra-terrestre singulier.

Car nos explorateurs, vont sans le savoir, chamboulés l'équilibre précaire de cette nouvelle Humanité.

On suit avec attention la confession d'Emilio Sandoz, car au début tout porte à croire que ce qui lui est reproché est vrai.

Mais au fil du récit, qui par moment est atroce, on va comprendre la vérité.

Je me suis vraiment régalé, malgré le fait que la religion tient une place importante, car la compagnie de Jésus, autre nom donné aux Jésuites, a toujours eu une espèce de fascination pour moi.

Merci à Béatrice Vierne qui c'est chargé de traduire cette brique de 610 pages.
Commenter  J’apprécie          150
Le moineau de dieu

Le Mal est le sujet central de ce livre. le problème de sa co-existence avec un Dieu créateur bon et tout puissant est la douloureuse aporie à laquelle se heurte la foi.

Une expédition organisée et financée par la Compagnie de Jésus est envoyée vers une planète d'Alpha du Centaure dont proviennent des signaux radios faisant présumer de l'existence d'une vie intelligente.

L'expédition est un échec. Ses membres rencontrent le mal absolu et n'y survivent pas, à l'exception du Père Sandoz, l'un des jésuites membres de l'expédition, qui revient ravagé moralement et psychologiquement. L'histoire nous est racontée à travers deux récits entrecroisés, celui de l'expédition, très riche, où nous faisons la connaissance des membres de l'expédition, de leurs histoires personnelles entrecroisées, de leurs relations, et nous attachons à eux, et celui du retour de Sandoz sur Terre et de la relation qu'il fait de son aventure à ses supérieurs.

La révélation complète de ce qui s'est passé sur la planète, qu'on attend jusqu'à la toute fin du livre, est épouvantable, comme on a pu le pressentir dès le début.

Le Père Sandoz s'efforce jusqu'au bout de concilier son expérience et sa foi en un Dieu bon. La conclusion est ambiguë. En effet le Père Sandoz avait vu sa foi confortée, voyant dans les circonstances de la découverte la réalisation d'un plan de Dieu. Mais le rêve tournant au cauchemar, ou bien Dieu n'existe pas ou bien il a voulu lui donner un mauvais tour. Dans ce cas, Sandoz doit continuer à croire en lui. Quitte à le haïr ?

Je ne donne ici qu'un pâle reflet de la richesse du livre, à la fois sur le plan romanesque. ( C'est un excellent roman de science-fiction et un excellent roman tout court ; sa première édition a d'ailleurs eu lieu chez un éditeur mainstream, sans mention du genre) que métaphysique, où il atteint un niveau poussé.

Pour les fans de SF, ce n'est pas la première oeuvre de ce domaine où apparaissent des Jésuites. On peut citer au moins

- la très bonne nouvelle d'Arthur C. Clarke,"Le jésuite et l'étoile", dont la problématique est proche de celle du Moineau de Dieu

-le très mauvais roman de James Blish, Un cas de conscience, imprégné d'une vision caricaturale bien anglo-saxonne de l'Église catholique.

Commenter  J’apprécie          116
Le moineau de dieu

Roman SF au synopsis alléchant et ayant obtenus plusieurs prix en plus de bénéficier d’une réputation établie dans le genre. Tout sur le papier laissait entrevoir une lecture marquante, pourtant j’en garde un sentiment plutôt mitigé.



Le fond du roman est particulièrement intéressant avec la découverte de nouvelles espèces et surtout leur relation avec la mort, remettant en perspective la notion d’ « humanité ».



La forme est plus critiquable et je comprends parfaitement les avis négatifs : la mise en place de l’intrigue est très lente.

Beaucoup de remplissage peu utile au détriment d’une fin captivante expédiée en une cinquantaine de pages : l’arc narratif autour du calvaire de Sandoz m'a semblé survolé alors que c’est la base même de l’intrigue.



Je conseille malgré tout ce roman car même si toutes ses promesses n’ont pas été tenues, les réflexions théologiques et philosophiques qu’il soulève méritent qu’on s’y attarde dessus.

Commenter  J’apprécie          10
Le moineau de dieu

En 1492 a eu lieu le premier contact entre les Indiens d'Amérique et les colons européens. Un événement historique qui a été analysé, digéré et jugé avec un regard moderne pas toujours approprié car hors-contexte. Les colons européens ont été critiqués pour avoir eu des comportements immoraux ne correspondant pas à nos critères actuels – et je suis d'accord : bien des souffrances auraient pu être épargnées si nos ancêtres avaient fait preuve de plus de jugeote.

Mais la question à laquelle tente de répondre Mary Doria Russell est : peut-on réellement les condamner ? Si nous avions été à leur place et si nous avions été propulsés dans un environnement inconnu presque sans espoir de retour, aurions-nous fait mieux ? La bonne volonté et l'ouverture d'esprit suffisent-elles à assurer de bonnes relations de voisinage ?

La dame est tranchante sur le sujet : non, ça ne suffit pas. Dès le premier chapitre, elle nous présente un protagoniste défait, affaibli et profondément blessé. Aussi bien physiquement que mentalement. Un seul survivant, plus aucune nouvelle des autres. Et de terribles rumeurs dues aux derniers rapports : les relations avec les extraterrestres sont affreusement tendues, et Emilio Sandoz, prêtre jésuite de son état, se serait prostitué et aurait tué une enfant lorsqu'il était sur la planète Rakhat… Il convient de faire la lumière sur cette affaire, ne serait-ce que pour laver l'honneur de la Compagnie de Jésus. Ce sont donc John Candotti et Edward Behr, prêtres jésuites de leur état, qui seront mandés afin de faire passer Sandoz aux aveux.



La narration s'effectue sur deux temporalités :

- Une en 2015-2019, dans laquelle les personnages de la mission se rencontrent, sympathisent, captent le signal extraterrestre et décident de partir rencontrer ces autres enfants de Dieu ;

- Une en 2059-2060, dans laquelle Emilio revient ravagé, sa réputation défaite, son corps et son esprit brisés.

La plus abondante est la première : Mary Doria Russell a à coeur de ciseler chaque détail de ses protagonistes et de leurs relations. Sur plus de deux cents pages, il ne sera pratiquement pas question d'espace et d'extraterrestre, mais de rencontre, d'amitié, de religion et d'amours contrariées. C'était très intéressant, mais un peu long : comme si elle essorait ses personnages afin d'en faire ressortir toute l'humanité. Et à les rendre trop attachants, on finit par ne plus y croire. Tout est trop parfait, trop fusionnel.



Ne vous y trompez pas : j'ai adoré le début. Il aurait peut-être juste fallu en retrancher un peu et dé-idéaliser Anne, Georges et Emilio – qui semblent être totalement étrangers à l'égoïsme, l'emportement et la haine. Par ailleurs, Emilio (le protagoniste) fleurait bon le fantasme : c'est un sex symbol plein de charisme, de douceur, d'empathie, accroché à des idéaux contre-nature, mais beaux (ou bien beaux car contre-nature), viril quand il le faut, sensible quand il le faut.

Anne et Georges ont la relation de couple la plus équilibrée que j'ai jamais rencontrée dans la littérature. Basée sur l'empathie, le partage, la communication et l'humour, ils peuvent tout se dire, car en plus d'être mari et femme, ils sont aussi meilleurs amis.

Jimmy, en comparaison, est quelqu'un de plus abordable. Trop grand, trop candide, trop dépendant de sa mère, il a bon coeur mais est loin d'être un canon de beauté. Il est la raison pour laquelle tout ce petit monde sera appelé dans l'espace : travaillant à la SETI (Search for ExtraTerrestre Intelligence), c'est lui qui entendra le chant et décidera d'impliquer ses meilleurs amis.

Par le plus grand des hasards (hum hum), ceux-ci ont toutes les compétences nécessaires à ce genre de mission : Emilio est un linguiste polyglotte d'exception, Anne est anthropologue, George est bricoleur touche-à-tout-bénévole-à-la-SETI-depuis-sa-retraite, et Sofia a un esprit d'analyse, de synthèse et d'adaptation hors normes.

Je ne vous ai pas encore parlé de Sofia Mendes. C'est la cinquième (roue du carrosse ?) membre du groupe. Intégrée tardivement à ce dernier, elle est le love interest de presque tous les hommes (tout comme Emilio est le love interest de presque toutes les femmes). Et tout comme Emilio, elle n'est absolument pas disponible, non pas pour des raisons d'engagement religieux, mais pour des raisons émotionnelles. D'un abord froid, presque inhumain, si concentrée sur son travail qu'elle ressemble à un robot, c'est l'histoire de son passé qui nous la rend attachante. Elle en a bavé, croyez-moi.

Mais bien sûr, au contact de ce groupe si hétéroclite et bienveillant, elle ne pourra que baisser ses barrières.



En fin de compte, c'est la temporalité de 2059 que j'ai trouvé plus intéressante. Un peu plus oppressante et un peu moins feel good, elle laisse planer un épais mystère : qu'est-ce qui a foiré ? Comment ces gens-là, si attachants, si touchants, ont pu commettre des crimes ? Qu'est-ce qu'Emilio a subi pour revenir avec de telles blessures et de tels traumatismes ?

Le seul défaut que je trouve à cette timeline, c'est Sandoz lui-même. Le bougre devenait franchement irritant à répéter : « Vous ne pouvez pas comprendre ce que j'ai enduré. — Non on ne peut pas comprendre, c'est pour ça qu'il faut que vous nous expliquiez. — Non, je ne veux pas en parler parce que j'ai trop souffert. — Emilio, il FAUT que vous vous justifiiez, vous allez être trainé en justice ! — Je m'en fiche, personne ne peut me comprendre ! »

Ce genre de scène n'est clairement pas choquant quand elle concerne une personne traumatisée, mais elles reviennent tellement souvent que je me suis surprise à soupirer en attendant que ça avance.



Au-delà de ces quelques défauts, l'écriture est précise et riche. Scrutant les détails afin de nous rendre un maximum d'émotion. Et Mary Doria Russell aborde des thématiques qui me fascinent :

- La religion : étant issue d'une famille très catholique et ayant moi-même embrassé l'athéisme, je me sens toujours très concernée par le sujet. Pendant la majeure partie du roman, j'étais dérangée par le discours légèrement pro-chrétien : Sandoz a souvent le dernier mot, et même les personnages agnostiques semblent se laisser tenter par le réconfort de la croyance. Cependant, la timeline de 2060 contrebalance cette tendance. ;

- Dieu : c'est un thème que je séparerais de la religion, surtout dans ce roman. Les personnages s'ébahissent que tout leur soit si facile, s'étonnent que les astres s'alignent pour leur permettre d'accomplir leur mission. Est-ce la volonté divine ? Pour Sandoz, oui : Dieu se cache dans les petits hasards du quotidien. ;

- L'amour contrarié : là aussi, très concernée par la question, moi qui suis si fleur bleue ! L'auteure a intégré une profonde réflexion sur le sujet du désir et de son renoncement (qu'elle a entremêlé avec la religion, évidemment). Comment gère-t-on la tentation après quarante ans de mariage ? Après un serment de chasteté ? Quand les personnes de l'autre sexe ne sont pas intéressées ? Une thématique riche et ouverte, très liée à la suivante ;

- L'engagement : est-il toujours bon de suivre des voeux qu'on a fait il y a plusieurs décennies ? Que ce soit pour le mariage ou la prêtrise, est-il naturel, est-il SAIN de s'engager en toute bonne foi sur le restant de son existence ; sachant que le changement fait partie intégrante du vivant ? Je n'ai pas pu m'empêcher de relever quelques passages que j'ai trouvées très pertinents ;

- Le destin : à rejoindre avec le thème de Dieu. Les personnages s'interrogent énormément sur le sens de leurs actes, leurs libre-arbitre et la volonté de leur Créateur. Était-ils prédestinés à aller sur Rakhat ? Ont-ils été façonnés par une puissance supérieure, ou leurs compétences sont-elles bien les fruits de leur travail et de leurs choix ?





Non, le point fort de l'histoire n'est pas l'exotisme : ce sont les relations « humaines ». Je me répète, mais Mary Doria Russell fait la part belle à ses personnages, leur laisse toute la place de croître, de s'étoffer, d'approfondir leurs liens. Ici, la technologie future est à peine évoquée (tout juste voit-on apparaître quelques « bloc-notes électroniques » – l'équivalent des tablettes, je suppose). Amateurs de hard SF, passez votre chemin !



En conclusion, j'ai passé un très bon moment en lisant le Moineau de Dieu, malgré un passage un peu longuet à la fin du premier tiers. Des personnages riches, creusés, une écriture fluide et précise, et des thématiques fascinantes ont stimulé mon engouement. L'intrigue est un peu longue à démarrer, mais la seconde moitié du roman est tout simplement fascinante et se finit dans une apothéose qui m'a coupée le souffle et laissée brûlante d'émotion. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu ce sentiment de ne pas pouvoir décrocher de mon livre et de me sentir vaseuse une fois refermé.
Commenter  J’apprécie          60
Le moineau de dieu

Un signal musical venu d'ailleurs a été capté sur terre. Une mission scientifique est alors organisée pour partir dans la galaxie à la rencontre des extra-terrestres. Celle-ci est dirigée par Emilio Sandoz, prêtre et linguiste, qui seul survivra à l'expédition. A son retour sur terre, il devra mettre son âme à nu et répondre de ses crimes devant un tribunal religieux.



Tout ceci étant dit dans le résumé en quatrième de couverture, je ne dévoile donc rien de l'histoire. En fait, rien de bien intéressant à rajouter. J'aurais voulu en savoir davantage sur ces « extra-terrestres musiciens », mais, bien qu'il s'agisse d'une mission scientifique, le côté musical n'a pas été creusé, pas plus que le côté linguistique d'ailleurs. Et j'ai trouvé les habitants de Rakhat plutôt « ordinaires » dans leur apparence et leur mode de vie, et peu curieux ou intrigués par ces quelques terriens débarqués parmi eux.



Bref, un long voyage inter-galactique de plus de 500 pages assez décevant.
Commenter  J’apprécie          100
Le moineau de dieu

Je vais faire une critique un peu spéciale : « ce que ce livre n’est pas ».

Attention, je divulgâche…



> Ce n’est pas un livre de science-fiction



Oui il y a une exoplanète, des observatoires, un vaisseau spatial, un voyage interstellaire…

Alors pourquoi ne serait-ce pas de la « SF » ?

Il faut consentir à suspendre son incrédulité en lisant un roman de science-fiction, accepter des prémisses.

Mais « Le moineau de Dieu » casse certains principes et certaines limites parfois allègrement.



Quelques exemples qui divulgâchent un peu…



* L’équipage arrive sur la planète et… ouvre la porte pour sortir sans scaphandre !

La comparaison avec « Aurora » de Kim Stanley Robison est frappante.



* Au bout de peu quelques jours, ils mangent même les plantes locales.

Chacun mange des aliments différents et si personne n’est malade alors c’est décrété comestible… sur une exoplanète !

Une procédure rigoureuse !

Un membre meurt d’ailleurs peu après et on s’étonne, on s’interroge un peu et la vie continue.



* Une courte utilisation imprévue du module d’atterrissage et paf la tuile… il n’y a plus assez de carburant pour remonter en orbite pour rentrer !

Personne n’a pensé à marquer « ne pas taper dans la réserve sinon on est coincés ici » ?

Trouver du carburant passe assez rapidement au second plan.



* On peut se promener en ville extra-terrestre sans susciter plus d’étonnement que ça.



* On croise un individu bien pourvu en griffes et en dents après avoir côtoyé une population pacifique de cueilleurs. Personne ne se méfie.

J’avais envie de leur dire : faites gaffe c’est un prédateur. C’est même le seul à la ronde.

Vous ne voyez donc rien ?

Vous n’avez pas lu « La machine à explorer le temps » d’H.G. Wells ?



> Ce n’est pas un roman qui va droit au but



Que raconte ce roman ?



Le roman est celui d’une mission jésuite partant pour une contrée inconnue, car on y a entendu des « chants ». Mais un seul homme est revenu, un prêtre, affreusement mutilé et accusé de prostitution et de meurtre d’une enfant.



Vous aurez envie de savoir, mais le prêtre physiquement et psychologiquement ne peut pas « dire » ce qu’il s’est passé.

À l’aide de retours en arrière, on découvre petit à petit qu’une sorte d’alchimie a rassemblé un groupe d’amis.

Au moment où le groupe est rassemblé, les chants sont détectés.

Tout s’emboite à merveille et le groupe constitue le cœur de l’expédition.

Les chants, les obstacles qui s’aplanissent, les coïncidences suscitent déjà un sentiment religieux. « Il » doit être derrière tout ça.



Mais cela a accru ma frustration : ils étaient tous amis et il est revenu seul ! Ils sont donc morts, mais comment ? Pourquoi ?



Et les réponses ne viennent pas vite.

La planète semble être au début un paradis. Dieu semble se révéler par sa création exubérante.

On arrive à parler les langues respectives extra-terrestres et humaines, mais…



L’espèce d’euphorie et d’harmonie de groupe écarte tous les signaux d’alerte.



Et la chute terrible, totale, abjecte et au-delà de tout pour un prêtre qui cherchait Dieu et qui a cru le trouver au travers de chants et d’une planète dont ils ont tous fait une lecture erronée.

Complètement erronée.



> Conclusion



Ce n’est pas un livre de science-fiction. C’est un livre qui parle sans cesse de religion au travers d’une mission jésuite. Mission qui croyant trouver Dieu dans la beauté du monde et de ses heureuses coïncidences, se fourvoie et se prend l’impitoyable réalité crue en plein visage.

Jusqu’à la mort.

Jusqu’à l’humiliation.



Par certain côté, cela me rappelle le refrain de « Blasphemous rumors » de Depeche Mode



I don’t want to start any blasphemous rumours

But I think that God’s got a sick sense of humour

And when I die, I expect to find him laughing



« sick sense of humour » quel euphémisme.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          151
Le moineau de dieu

Curieuse, curieuse lecture. Le quatrième de couverture était pourtant (je trouve) prometteur. Mais il ne tient pas ses promesses. Ou plutôt, il nous laisse attendre autre chose de cette lecture que ce gloubi-boulga religieux à la limite du prosélytisme...



Je ne vous assommerai pas avec un résumé, vous le trouverez en le cherchant sur Google. Mais il faut d'emblée préciser qu'il s'agit ici plus de religion-fiction que de science fiction...

L'histoire elle-même met bien 200-300 pages (version pocket en tout cas, pour un total de presque 800 pages) à vraiment démarrer. Avant, on nous brosse en long en large et en travers les circonstances capillotractées de la rencontre des divers protagonistes. Comme de par hasard, ils se connaissaient presque tous avant d'être envoyés dans l'espace.Ils sont tous, grosso-modo potes. Ou plutôt "amis", du style "amis pour la vie". Leurs relations ne fleurent pas forcément le naturel. Ils sont tous affublés de tics de langages digne de la plus caricaturale des mères maquerelles tout droit sortie d'un film des années 80 : "mon chou", "mon lapin", "mon amour" en voici en voilà, à toutes les sauces dès que l'un des gugusses s'adresse à un autre. C'est soit fatigant, soit limite vulgaire à la longue... Les traits d'humour tombent toujours à plat, d'ailleurs il est souvent précisé que c'est de l'humour... Signe que ça n'est pas drôle (sinon, pourquoi le préciser ?). Néanmoins, effectivement, si ça n'était pas signalé, on ne le remarquerait pas tellement la notion d'humour de l'auteur doit être diamétralement opposée à ce dont je suis habitué...



Donc tous ces gens biens sous tous rapports baignent dans la religion, même les athées, et s'embarquent pour une autre planète après avoir capté des chants venus de l'espace. Chants dont on n'entendra quasiment plus parler tout au long de l'histoire. Il en sera vaguement question dans les dernières pages, histoire de boucler l'histoire, mais ça fait quand même léger.

Ils sont tous agaçants, ils s'adorent tous, aiment passer du temps ensemble, faire des repas, s'inviter les uns les autres, bref, ils sont sans doute comme la famille américaine moyenne telle qu'on la voit dans des films/sitcoms (et conforme aussi aux rares spécimens que je connais personnellement) à ne pas savoir vivre détaché(s) des autres.

Pourtant on voit bien que l'auteur a voulu brosser des personnages dont les caractères diffèrent (Yarbrough, Robichaux...), mais elle ne parvient jamais à s'affranchir de son modèle. Son personnage typique est beau, intelligent, cultivé. Il aime ses semblables et il aime Dieu. Même s'il ne comprend pas vraiment ce que "Dieu" signifie pour lui/elle-même.



Au final l'idée qui sous-tend ce roman pourrait tenir en 2-3 lignes. Une délégation catholique part dans l'espace pour prendre contact (/évangéliser ? Même quand ils disent le contraire, je me permets d'en douter) les auteurs des chants captés de l'espace. Ils y arrivent. Tombent sur une planète abritant 2 espèces intelligentes. Voilà.

200-300 pages de mise en place des personnages. La vie sur place sera vaguement décrite un chapitre sur deux ensuite. L'autre chapitre sur deux sera consacré au procès/débriefing de la mission sur place par l'unique survivant auprès de sa hiérarchie jésuite.







Au final, pour un roman qui se veut de science-fiction, on parle beaucoup de Dieu, et relativement peu de la nouvelle planète et de ses habitants (en dehors des quelques pages entre la découverte des chants et le lancement de l'expédition).

Une lecture somme toute décevante, pour un livre que je ne recommanderai pas.

Lisez plutôt "les croisés du cosmos" de Poul Anderson, pour une histoire à peu près similaire, qui, bien que capillotractée, est beaucoup plus agréable, et qui assume sa quintessence.



Dans la petite interview disponible après l'histoire, il est stipulé que l'auteur a voulu décrire les contacts entre un nouveau peuple et notre civilisation, un peu comme lors de la découverte des Amériques. Ses personnages reproduisent alors toutes les erreurs qu'il aurait fallu éviter (déjà la première : ne pas ramener son Dieu avec soi pour le fourrer sous le nez des autres, ne pas se pointer avec sa technologie chez un peuple moins avancé technologiquement, ne pas ramener ses microbes avec soi sans savoir ce que ça va faire, ne pas modifier les habitudes de vie locale en important des façons de faire...).

Il est dit quelque part dans cette interview que de (vrais) astronomes et astrophysiciens ont nommé une planète du nom de Rakkat en honneur à ce livre... Je ne comprends pas pourquoi. Les romans de SF ne manquent pas, les bons romans de SF non plus, et il y a quelques oeuvres cultissimes où piocher de l'inspiration sans avoir à taper dans un livre d'une moyenneté assourdissante.
Commenter  J’apprécie          111
Le moineau de dieu

Découvert à la bibliothèque communale avec un logo "Coup de coeur" et attiré par le "type" que je pensais choisir; ce livre m'a surpris, intrigué, fasciné. La découverte de l'histoire sous deux angles différents semble parfois longue. Mais au final, chaque élément est important et à/a sa place. Il est bouleversant, parfois dur dans ses émotions mais toujours fluide.

Le récit est un subtil mélange entre SF, Anthropologie et psychanalyse individuelle et sociale. A lire.
Commenter  J’apprécie          00
Le moineau de dieu

Un livre qui est resté près de trois ans avant de prendre la poussière... Quelle erreur ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de sf aussi prenante. Les personnages sont attachants, la planète et ses peuples crédibles. La tragédie n'en est que plus affreuse.
Lien : https://aucoindelatre.home.b..
Commenter  J’apprécie          00
Le moineau de dieu

Je précise que je n'aime pas particulièrement la SF mais je ne suis pas fermer alors j'ai voulu tenter.

J'ai était au début attirée par le concept novateur d'un prête dans l'espace mais j'ai vite déchanter.

La plume de l'auteur je l'ai trouver "rugueuse" je sais pas comment l'expliquer désoler (c'est sûrement dû à la traduction d'ailleurs), les personnages je ne les ai pas trouver particulièrement attachant et je n'aimais pas qu'un chapitre sur deux on retrouver Emilio complètement refermer sur lui même muet et blesser, forcément sa tient en haleine on se demande ce qui s'est passé, mais le récit avance lentement. Emilio est un prêtre avec une relation étrange avec Dieu, il est une fois sur deux en colère contre Lui je n'ai pas compris ce trait de caractère (j'espérais peut être quelque chose de plus spirituelle, d' initiatique etc). Bon et les fameux extra-terrestres on a hâte de les rencontrer mais une fois fait ba...bof sa ma fait ni chaud ni froid.

J'ai résisté, résisté jusqu'à ce que j'abandonne a 100 page de la fin.. :(
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mary Doria Russell (319)Voir plus

Quiz Voir plus

Héroïnes Badass

Elle refuse les demandes en mariage d'un cousin clergyman rasoir et d'un aristocrate arrogant, préférant rester célibataire plutôt que mal mariée... Elle changera d'avis quand l'amour fera basculer ses préjugés.

Elizabeth Bennet
Jane Eyre
Hazel

12 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : héroïne , personnages féminins , Icônes , littérature , roman , romans policiers et polars , roman noir , adapté au cinéma , adaptation , cinema , femmes , féminisme , féministesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}