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Critiques de Masayuki Kusumi (176)
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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Le gourmet solitaire est friand d’expériences culinaires nouvelles. Il flâne, il prend son temps. Personne ne l’attend, personne ne lui met la pression. Célibataire et travailleur indépendant, il avance à son rythme. Comme beaucoup de personnages de Taniguchi, c’est un rêveur, un méditatif. Ses recherches de restaurants sont autant de balades où le chemin compte presque plus que la destination finale.



Il ne se passe rien dans ce manga. L’histoire se répète à chaque chapitre. Notre gourmet profite de la moindre occasion pour se lancer en quête d’un endroit où manger, au petit bonheur la chance. Il ne s’interdit rien, des nouilles chinoises à la pizza, du repas péruvien au japonais le plus classique en passant par le couscous. Le schéma est toujours le même : il cherche sans but précis, il trouve, s’installe, choisit et mange. Dit comme ça, bonjour l’ennui ! Et pourtant ce n’est pas du tout le cas, on se régale autant que lui. Une question d’atmosphère, de façon d’être au monde. Une posture où la seule chose qui importe est de n’être lié à aucune obligation. Il est toujours seul et heureux de l’être. Il se parle à lui-même, se félicite quand il dégotte la perle rare, s’enguirlande quand il se goinfre trop.



C’est un intuitif, le gourmet. Il hésite souvent, se demande s’il a fait le bon choix, reconnaît quand il se trompe. Mais il se laisse porter par son envie, il avance sans tergiverser, sans chouiner, il profite de ce qui s’offre à lui. J’aime sa modestie, j’aime le voir s’empiffrer, j’aime son enthousiasme jamais feint face à la nourriture. Plus que tout, j’aime sa liberté. Mon héros de manga préféré. Sans doute parce qu’il est tout sauf un héros.


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Le promeneur

Il n'y a pas réellement d'histoire. Il s'agit simplement d'un homme, Uenohara, résidant à Tokyo, qui, après s'être fait voler sa bicyclette, découvre les joies de la marche à pied. Au cours de ses déambulations dans la ville, il découvre (ou redécouvre) des endroits qu'il ne connaissait pas et d'autres qui lui rappelle sa jeunesse. Cet homme, se revigore au contact de l'air de la ville et découvre mille petits plaisirs, aussi simples soient-ils, qui lui montrent la beauté de la vie. Une réflexion ou pourrais-je même dire une philosophie de la vie où le lecteur réapprend à apprécier les petits riens de la vie !
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Le gourmet solitaire

Jirô Taniguchi et Masayuki Kusumi nous entraînent sur les pas d'un commerçant qui va de ville en ville pour placer ses produits. C'est un solitaire, on n'apprendra que peu de choses sur lui, si ce n'est ses moyens de transport mais aussi ses goûts culinaires.



C'est l'occasion pour les deux auteurs de nous promener dans différentes villes du Japon ou dans différents quartiers des grandes villes. Nous aurons même l'occasion de découvrir la passion des japonais pour le base-ball.



Notre voyageur solitaire va de ville en ville pour vendre ses produits. Nous le voyons à chaque fois après les transactions quand la faim commence à le tenailler. Dans chaque ville, das chaque quartier, il a des souvenirs culinaires, des restaurants, d'échoppes mais aussi d’odeur de plats.



Car notre solitaire a un solide estomac. Nous découvrons différents plats japonais, différents accompagnements. Des compositions différentes par chapitres. Pour le néophyte que je suis, c'est une véritable exploration au cœur de l'inconnu. Découverte de menus, de préparations mais aussi découverte d'ingrédients.



J'ai été surpris par la diversité de cette gastronomie mais aussi par l'estomac de notre gourmet solitaire qui à chaque fois multiplie les plats et mange tout ! Je dois avouer que j'ai eu plusieurs fois l'eau à la bouche même s'il me manquait la couleur pour exciter mes papilles et les odeurs sortant des fourneaux ou des woks.



Taniguchi et Kusumi poussent les portes de différents lieux de restauration nous permettant d'appréhender les habitudes des japonais et sur leur propension à manger en dehors de chez eux. Cela va du restaurant traditionnel à une sorte d'échoppe, en passant par la supérette ouverte 24h/24h et 7j/7j. Le gourmet solitaire va partout. Il est parfois intrigué au début puis surpris des saveurs car pour lui aussi, il y a des combinaisons étranges, inconnues. Il se laisse guider par sa faim, son instinct mais aussi par les plats pris par celles et ceux qui semblent habitués de l'établissement où il se trouve.



Le gourmet semble parfois à la recherche du passé, comme cherchant sa madeleine de Proust. Il se souvient d'endroits qu'il ne retrouve pas, car s'ils sont bien présents dans dans sa tête, ils ont parfois disparus du paysage. Ce personnages est étrange, ne e liant pas avec les autres personnes présents sur les lieux de restauration, restant à sa place comme un grand timide. Il ne dérogera à cette attitude qu'une seule fois quand il prendra la défense d'un serveur chinois maltraité par son patron ayant visiblement un comportement raciste.



Une nouvelle fois, j'ai été sous le charme du graphisme très élaboré de Taniguchi. Quelle précision dans le trait ! Il arrive à nous faire deviner les couleurs à travers ses nuances de noir et de gris. Les décors sont d'une précision extraordinaire. On peut rester un long moment devant certaines cases et plonger dans cet univers.



L'association Jirô Taniguchi au dessin et Masayuki Kusumi au scénario est une magnifique réussite. Ces deux mangakas sont des maîtres de ce style et leur œuvres sont de pures merveilles.

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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Des chapitres où l’auteur nous emmènent, chaque fois, dans un restaurant différent. Belles descriptions de la cuisine japonaise, mais aussi du monde entier, agrémentée de scénettes autour des patrons et des clients. Dommage que le dessin soit en noir et blanc. Parce que les plats c’est aussi la couleur qui fait saliver, ce qui manque à cet ouvrage. J’ai appris des choses qui m’ont étonné comme le fait qu’au Japon un restaurateur peut faire payer un client s’il ne finit pas son plat. Sur ce, bon appétit !
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Le promeneur

Un homme marche dans les rues japonaises. S’étant fait voler son vélo, il est obligé de se déplacer à pied. Rapidement il se rend compte qu’il ne connaît pas sa ville, étant toujours pressé de faire le trajet entre son travail et chez lui. Il découvre des rues, des échoppes, il redécouvre des lieux de son enfance. De promenades en promenades il apprend à voir les choses différemment, il goûte de nouvelles saveurs, visite des lieux insolites. Avec nostalgie, il prend conscience du gouffre entre l’ancien et le moderne qui efface petit à petit les vestiges du passé.



L’œuvre de Taniguchi est tout en finesse, à travers un trait moderne mais en noir et blanc. De quoi être transporté, le temps d’une bande dessinée, dans un autre monde, qui n’existe plus.
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Le gourmet solitaire

Nouvelle petite merveille de Jirô Taniguchi.



Certes il me semble qu’il faut déjà être sensibilisé au manga de cet auteur pour l’apprécier pleinement, pour apprécier sa sensibilité, sa finesses, son fondement typiquement asiatique, la longueur du temps que nous devons laisser passer lentement pour retrouver l’équilibre qui devrait être le nôtre.



Car nous sommes chamboulés par le rythme endiablé imposé par notre système de vie occidentale dans lequel la course à …..tout est de règle.



Le thème de l’ouvrage n’est donc vraiment pas le tofu mais bien le Yoyû, cet art nippon d’accorder du temps au temps, de la disponibilité à son esprit.



Il faut avoir déjà eu une pré-imprégnation à Taniguchi pour comprendre son message, pour comprendre qu’il faut à chaque instant et en toutes occasions être « ici et maintenant ».



Bref on ne passe pas subitement et sans préparation d’Hergé à Taniguchi. On se doit d’y passer subtilement sinon le choc risque d’être rude et l’incompréhension quasi-totale.



Ici tout est évanescent, tout est suggéré, mais tout y est pour comprendre la base culturelle de ce peuple nippon si différent de nous et tout ce message passe dans la simple dégustation d’un homme solitaire, dans la façon dont il va choisir son petit boui-boui, dans la façon dont il va s’y préparer, dans les souvenirs que souvent les mets feront remonter à son esprit.



Une fois arrivé au terme de ce voyage intérieur que l’on aurait pu continuer encore longtemps, une belle surprise nous est réservée sous la forme d’une nouvelle de Masayuki Kusumi et on repart dans le même voyage mais sous une autre forme.



Ici la moelle est peut-être un tantinet moins substantifique (encore que…). La réserve japonaise y est peut-être mise plus en avant que la base culturelle.



Kusumi a certainement été le scénariste de Taniguchi ; en tout cas son inspirateur mais une chose est certaine les deux se complètent à merveille.



Bref un ouvrage à véritablement déguster et à re-déguster mais au rythme qui convient.



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Le promeneur

"La promenade ce n'est pas du tourisme. C'est le plaisir de marcher, tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis.", tel est le credo de ce quadragénaire, personnage principal du récit, et que le lecteur va suivre au gré de ses déambulations.

Tous les prétextes sont bons pour se promener : une course à faire, un départ tardif de chez un ami, un chien à promener et surtout ne pas suivre de chemin tracé mais se laisser guider par le hasard : "Dans ce genre de quartier, pas besoin de guide. Rien ne vaut de marcher au hasard.".

Ces promenades sont aussi l'occasion pour le narrateur de retrouver des amis d'enfance, de faire le point sur leur vie et par conséquent sur la sienne : "En voyant la vie de bohème que menait Imori après la fac ... je m'étais inquiété pour lui, mais ... au fond, c'est pas un si mauvais mode de vie. C'est plutôt pour moi que je devrais m'inquiéter. "Je dois me lever tôt demain" ... c'est pas exaltant.", et finalement de se dire que sa vie n'est peut être pas si rêvée que cela, et qu'il a sans doute dû pour y arriver abandonner beaucoup de rêves.

Car c'est aussi la force de cette histoire, au delà des promenades il y a surtout une réflexion plus personnelle, plus philosophique qui se met en place, d'abord pour le personnage principal : "Et nous, qu'est-ce qu'on pourra laisser derrière nous dans 50 ans ?", puis par ricochet pour le lecteur.

Au final, ce quadragénaire, c'est un peu de chacun de nous, il fait une rétrospective de sa vie et s'interroge sur ses choix, sur le bonheur, et il réalise alors que c'est en marchant qu'il est libre.

La marche le libère à la fois du carcan de sa vie mais lui offre aussi une forme de liberté qu'il a sans doute beaucoup cherché sans réussir à l'atteindre.

C'est à travers huit promenades illustrées par Jirô Taniguchi que le scénariste Masayuki Kusumi va amener son personnage, et le lecteur, à s'interroger sur le sens de la vie et de la liberté.

L'histoire est simple mais efficace, l'auteur va à l'essentiel et arrive à mettre en valeur les idées qu'il cherche à faire passer.

Quant aux dessins, ils sont exclusivement en noir et blanc mais, comme dans les précédentes oeuvres de Jirô Taniguchi, cela ne m'a absolument pas gênée car l'histoire est assez poétique pour permettre de se passer de couleurs.

Les dessins sont très beaux et je ne saurai pas trop qualifier cette oeuvre, elle relève à la fois du manga mais également de la bande dessinée occidentale en ce qui concerne le graphisme des personnages.

Je suis une nouvelle fois sous le charme des dessins de Jirô Taniguchi et j'apprécie à chaque fois plus ce dessinateur au travers de ses oeuvres variées et toujours poétiques.

J'ai également apprécié en fin d'ouvrage l'interview de quatre pages de Jirô Taniguchi qui permet d'apporter quelques précisions sur le livre ainsi qu'un nouvel éclairage sur la lecture, la genèse et la conception de l'histoire.



"Le promeneur" est un manga/bande dessinée fort agréable, qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui subjugue le lecteur par la beauté et la poésie des dessins de Jirô Taniguchi, auteur/dessinateur que, décidément, j'apprécie énormément.
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Le gourmet solitaire

On s’assoit tranquillement dans un large canapé, après avoir dîné rapidement d’un quelconque plat préparé, un peu gêné d’attaquer un album appelé Le Gourmet Solitaire avec ce genre de nourriture dans l’estomac. Une légère somnolence, provoquée par le début de la digestion, engourdit les membres et le cerveau. On se cale confortablement contre le dossier, on teste plusieurs positions de jambes, croisées, repliées, en l’air…



Puis on attaque. Ah, une introduction du traducteur…



Et puis tout de suite on se jette dans l’histoire, dans le quotidien de cet importateur de produits de mode qui, de déjeuner solitaire en dîner en face à face avec lui même, nous dévoile le bonheur qu’il y a à prendre son temps, à se laisser porter par ses sensations sans chercher à les dominer.



Il ressort un grand calme de l’album, sans doute aidé par le dessin simplissime et pourtant si évocateur de Taniguchi, qui croque en trois traits une émotion, un souvenir, une passion. L’écriture de Masayuki Kusumi est rythmée, lente, on pourrait même dire chaloupée. Elle happe le lecteur dans un tourbillon de râmens et de chagrins d’amour, de nouilles sautées et de ciel bleu. On s’attarde sur les visages, les expressions, les histoires des divers personnages, on essaye d’entrer dans les petits restaurants, de changer les yens en euros. On rentre dans l’album, en fait, alors qu’on avait peut-être craint de s’ennuyer : la succession des repas de midi d’un homme d’affaires, ce n ‘est pas forcément palpitant.



Et puis on tourne la dernière planche, on survole rapidement la nouvelle qui clôt l’histoire, on ferme l’album… Et si on a de la chance, s’il est encore une heure avouable, on fonce vers le premier restaurant japonais parce qu’on a faim !
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Le gourmet solitaire

J'aime beaucoup Jirô Taniguchi et j'aime beaucoup la cuisine.

Alors, un Taniguchi sur un gourmet...je me suis dit que ça ne pourrait que me plaire. Et bien je dois dire que je suis un peu restée devant la restaurant. Nous suivons un commercial que nous ne croisons que lorsqu'il est affamé et à la recherche de ce qui pourra lui remplir le ventre en lui procurant un maximum de plaisir gustatif.

C'est assez répétitif et contemplatif mais je ne m'attendais pas à autre chose, Taniguchi étant un chantre du genre. L'homme rentre dans le bistrot/restaurant, choisit, est souvent déçu pour une raison ou l'autre puis ça lui plait ou non, il fait un commentaire sur le prix, il est repu et s'en va. C'est distrayant mais je n'ai pas vraiment été intriguée ni grisée.

Bon, j'avoue que je suis une grande fan de Food Wars qui a le don de m'ouvrir l'appétit et me donne systématiquement l'envie de découvrir la cuisine japonaise. Alors, effectivement, entre le type un peu fade, sans passion et terne (malgré ses muscles) de Taniguchi et les plats qui font s'envoler les vêtements des gens qui les goutent tellement ils sont époustouflants (véridique) de Tsukuda, je préfère le second même si j'ai bien conscience que les ambitions des deux oeuvres ne sont pas les mêmes.
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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Second tome des pérégrinations de Gorô Inokashira, le gourmet solitaire, ce livre nous invite à de nouvelles découvertes gastronomiques dans des restaurants situés hors des sentiers battus.

On passe ainsi d'un petit restaurant de râmen à une cantine universitaire pour terminer dans un restaurant parisien qui sert des spécialités orientales.

On a toujours autant de plaisir à suivre ce gourmet solitaire et à découvrir avec lui quelques spécialités méconnues de la cuisine nipponne.

De quoi donner envie d'imiter ce promeneur et de découvrir comme lui des ambiances et des plats atypiques.

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Mes petits plats faciles by Hana, tome 1

Vous cherchez à faire un petit truc rapide pour le dîner de ce soir ? J’ai. Même avec des restes, il y a moyen de s’en sortir. Un exemple ? Que diriez-vous de miettes de saumon mayonnaise sur du pain de mie avec une salade de chou blanc rehaussée d’un peu de Tabasco ? Ou alors de riz aux algues nori et œufs lyophilisés en sachet accompagné d’une soupe instantanée parfumée aux champignons Matsuké. Bon ok, tous les ingrédients ne seront pas forcément faciles à trouver, mais avouez que cela sort de l’ordinaire. Il y 17 menus en tout dans ce manga, un par chapitre. Tous les plats sont réalisés par Hana, une trentenaire travaillant dans une librairie et dont le mari a été muté en province. Dans son mini appartement toujours en désordre, Hana fouille les placards et le frigidaire pour se concocter de petits en-cas ou des choses plus élaborées comme un pot-au-feu par exemple.



Masayuki Kusumi a signé le scénario du célèbre Gourmet solitaire de Taniguchi. Il a créé avec Hana une héroïne pétillante, drôle et pleine de fraîcheur. Cette cuisinière, loin d’être un cordon bleu, commente chacune de ses réalisations avec une bonne humeur et un ton décalé qui font mouche. Nul doute que beaucoup de japonaises se sont reconnues dans le portrait de cette jeune femme aussi paresseuse que gourmande puisque Mes petits plats faciles a été le manga le plus lu par le public féminin en 2012 et qu’il a déjà été adapté à la télévision.



Niveau dessin, on a déjà vu mieux, n’est pas Taniguchi qui veut… Disons que les plats mitonnés par Hana pourraient parfois être plus attrayants visuellement parlant. Mais l’ensemble reste tout de même correct.



J’ai passé un bon moment avec Hana et si, sur la durée, le principe plutôt répétitif qui régit le fonctionnement de la série pourra lasser, il n’en est absolument rien dans ce premier tome dont certaines recettes me tentent sacrément. Amis de la gastronomie japonaise, le couvert est mis…






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Le gourmet solitaire

Le dessinateur Jirô Taniguchi s'est associé avec Masayuki Kusumi pour nous offrir cette belle histoire qui ressemble à l'Homme qui marche.

Un homme solitaire, importateur indépendant, profite des déplacements liés à son travail pour découvrir, et nous faire découvrir, des restaurants de toutes sortes en même temps que la cuisine japonaise sous tous ses angles.

Non seulement les auteurs nous invitent à une visite de la gastronomie, mais ils nous offrent du même coup une immersion dans la société japonaise et dans ses traditions qui résistent face au progrès et à la modernité.

Cette bande dessinée est à lire comme on dégusterait un plat, avec gourmandise, mais sans précipitation, pour respecter le rythme que nous offre Taniguchi.

Ce premier volume donne envie de goûter au suivant.
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Le gourmet solitaire

Les papilles en éveil, Gorô Inokashira arpente la ville bruyante comme une machine.

« Provoquer une certaine appréhension, en fait, c'est le premier critère pour qu'un restaurant soit « bon » »

A Tokyo dans les quartiers de Asakusa, Shibuya,…plus loin vers Kamakura, une autre fois dans le Shinkansen, à Osaka aussi, de gargote en bistrot c'est le Japon qui s'offre au lecteur.

« Quand il mange solitaire, Gorô Inokashira est libre… Pendant ce laps de temps, il n'a de compte à rendre à personne, il révoque le temps et la société pour se consacrer entièrement au bonheur de se remplir l'estomac. »

L'album nous offre toutes les images des plats pour partager ces moments de bonheur, il manque juste aux dessins une pincée de couleur.

Bon appétit !
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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Presque 10 ans après « le gourmet solitaire », Jirô Taniguchi nous reviens dans le registre culinaire avec ce nouveau tome des aventures gustatives du personnage de Gorô Inokashira.

L'oeuvre de Jirô Taniguchi est vraiment incroyable et très diversifiée, pour ne citer que Quartier Lointain, le sommet de dieux, le journal de mon père ou au temps du Botchan… , mais le gourmet Solitaire reste unique en son genre.





Le livre, la couverture :





Le livre ressemble beaucoup à un classique de littérature, couleur blanc crème avec une couverture épurée et simple. On pourrait croire à un roman.



le dessin, le style, les mises en scène, les couleurs, les effets :





Les feuilles sont épaisses et rigides ce qui n'est pas désagréable dans l'ensemble et cela donne son épaisseur au livre. La typographie doré attire l'oeil et nous dirige illico sur la typographie Noire beaucoup plus imposante afin de bien remarquer le nom de Taniguchi… Belle technique d'accroche.





Le dessin de Jirô Taniguchi est beau. Les perspectives sont superbes et les proportions bien gardées.

Il n'y a que peu d'effets comme de petites estompes pour représenter des fumées… mais le sujet du livre ne se prête pas à l'action, donc il y a peu d'artifices.



Tout est en teinte de gris nuancé, fidèle au style manga, avec l'utilisation de trame pour représenter des ombres par exemple….



Ce qui est frappant dans le croquis de cet auteur, c'est sa précision et le niveau de détails apporté aux différentes scènes, que ce soit du gros plan ou du plan d'ensemble. Les vignettes sont toujours magnifiques. le trait est très réaliste, léger et soigné.



La représentation des plats est hallucinante, bien qu'avec la cuisine japonaise il peut parfois être difficile de savoir ce qu'il y a dans l'assiette, mais dans notre cas, tout est décrit superbement et cela nous en donnerait presque l'eau à la bouche.



Mon petit bémol vient des personnages principaux dont je trouve toujours une ressemblance ennuyeuse.

D'autre part je ne ressens pas autant d'expression ni d'émotion dans les visages des individus dessinés.



Autant le dire tout de suite, je ne suis pas convaincu par les illustrations de ce grand auteur malgré son talent indéniable.





Le scénario, le découpage :





Il n'y a pas de scénario à proprement parler, mais plutôt une succession d'historiettes avec comme seul fil conducteur : la nourriture.

Donc si vous cherchez de l'action, et bien vous n'en trouverez pas… et ça traîne même parfois en longueur, mais il y a un petit quelque chose qui vous maintient en haleine pour aller au bout du livre.

Si vous vous lancez dans cette lecture, n'hésitez pas à faire des pauses régulièrement, sinon vous en serez vite blasé.





Vous aurez aussi presque continuellement une voix off qui commentera ses impressions, donnera son avis ou vous fera part de ses sentiments, ses souvenirs, ses envies… Celle du « héros ».

Bref ce manga relate les gros appétits d'un homme ordinaire et solitaire.

Il choisi ses restaurants au grès du vent et ses choix l'emmènent à faire des découvertes culinaires ou des rencontres plus ou moins belles, mais très bien illustrées.





Le découpage est classique avec de nombreuses petites cases qui se succèdent pour finalement aboutir sur des vignettes plus larges offrant à nos yeux ébahis la magnificence du plat servi. J'avoue que, même en ne connaissant pas la cuisine traditionnelle japonaise, par moment, j'ai été tenté de vouloir y goûter.





J'ai aussi beaucoup apprécié les pages d'introduction un peu culturelle, donnant ainsi son importance au récit qui suit.





Hormis cela, je n'ai pas du tout apprécié le bourrage de crâne quasi perpétuel pour condamner l'alcool bien que je ne sois pas un buveur, et à coté de cela notre héros se permet de fumer des cigarettes…





Bon vous l'aurez compris je n'ai pas été emballé, mais cet ouvrage se lit relativement bien, et il ne faut surtout pas y chercher un sens ou une morale car vous tourneriez vite en rond.

Non, il s'agit là juste de descriptions de scènes de vie, certainement avec une part autobiographique, basées sur le thème de la nourriture.




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Le promeneur

Un livre que j'ai découvert il y a quelques années maintenant et qui m'a bouleversée tant j'ai retrouvé ce que je n'avais pas encore découvert autre part : l’appel à la curiosité, à la rêverie, au renouveau, le plaisir de se perdre, de prendre son temps, le tout sous les traits de Taniguchi. Il était important que j'y accorde une critique.



Cette bande dessinée non narrative en noir et blanc m'a tant plu que je la possède désormais et je prends plaisir à la savoir non loin de moi. Ce sont 8 promenades qui nous plongent dans les rues de Tokyo, mais qui pourraient se transposer dans notre environnement quotidien, autour d'un même personnage qui redécouvre sa ville, ses habitants, ses envies (notamment culinaires) et se remémore des bribes de son passé.



En le lisant, j'ai ressenti le vent frais caressant ma peau, le calme des petites rues et l'en train des grandes. J'ai entendu le bruit de l'eau qui apaise tant et senti l'odeur des plats asiatiques sucrés salés et parfumées. Ce livre a réveillé mes sens.



C'est un conte philosophique sur le temps qui passe et les changements qui s’opèrent autour de nous, sans que nous puissions les observer, tant notre quotidien, notre routine et nos obligations nous accaparent horriblement. C'est donc un appel à regarder les choses autour de nous, que nous voyons tous les jours sans toutefois les regarder. C'est finalement un appel à vivre et ressentir le temps présent, à se remémorer le temps passé aussi, mais surtout de continuer à faire germer cette curiosité (qui me semble tant essentielle) tout au long de notre vie, sans la laisser à l'enfant que l'on a été.



Le parallèle avec les Rêveries du promeneur solitaire de J-J. Rousseau semble être de mise, mais il s'agit de toute autre chose ici : en marchant et en s'arrêtant, le personnage communie avec son environnement et les autres, échange, découvre. Il ne s'agit donc pas (que) de pensées intériorisées, mais bel et bien d'action réelle sur le monde.



Ce livre m'a bouleversé autant que Le Petit Prince. Je remercie J.Taniguchi et M. Kusumi d'en avoir fait un livre aussi humain.

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Le promeneur

Attention, ceci n'est pas une Bande dessinée, contrairement aux apparences ! C'est un précis de philosophie en huit leçons ! :)

Le très grand Jiro Taniguchi et Masayuki Kusumi vont ici vous enseigner, à vous jeunes cadres stressés, comment lâcher prise, tout simplement en vous baladant. Pas en planifiant itinéraire et temps sur son Ipod et avec son GPS, les écouteurs aux oreilles ! Non, tout simplement en mettant doucement un pied devant l'autre et en laissant faire les choses, Les ressentis, l'intuition et le hasard !

Même pas caps !

Alors ce sera peut-être une remontée salutaire de souvenirs, d'odeurs, d'objets oubliés. Un retour en arrière sur une vie trop agitée, passée à essayer d'être compétitifs, performants... Tout ce que va doucement éloigner cette promenade paisible et nostalgique.



Je reste profondément admiratif devant le talent de Taniguchi, la finesse de ses observations rendue par celle de son trait.

Un vrai bonheur simple.

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Les rêveries d'un gourmet solitaire

C'est un manga extraordinaire, sur la vie ordinaire d'un homme ordinaire et qui aime les petits plaisirs de la vie. Au fil de ces instants de quotidien, on se laisse emporter dans un voyage à travers la cuisine japonaise ; on a hâte de découvrir le prochain mets avec le narrateur. Le talent de Jirô Taniguchi nous enivre et on se laisse perdre avec plaisir dans ces petits riens.
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Le gourmet solitaire

Ce livre est un délice ! Quel plaisir de découvrir tous ces plats japonais sans convention : street food, cantine, grand restaurant... que l'expérience culinaire soit bonne ou décevante. Chaque chapitre constitue une pause gourmande dans une ville japonaise, un quartier, dans le train, dans un parc.

Je ne sais pas si c'est voulu ou non mais je trouve que ce livre est un excellent guide du Japon qui donne vraiment envie de 'gouter' à ce pays.

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Les rêveries d'un gourmet solitaire

Taniguchi est un auteur archi connu chez nous en France où probablement l’intégralité de son oeuvre a été publiée ou presque, de ses fresques historiques, en passant par ses westerns, ses polars, ses sagas animalières, ses adaptations littéraires et surtout ses récits plus intimistes. Pika doit d’ailleurs sortir prochainement son polar : Un Assassin à New-York. Mais ce qui m’intéresse ici, ce sont ses récits intimistes dits aussi tranche de vie, ceux qui l’ont fait découvrir au grand public au début des années 2000.



Entre 1994 et 1996, Taniguchi avait publié un premier recueil de nouvelles tournant autour du plaisir de manger : Le Gourmet solitaire, que Casterman a publié en 2005. J’avais lu et beaucoup aimé ce titre discret l’an passé. L’auteur a dû y prendre le même plaisir, puisqu’il y est revenu 20 ans plus tard, en publiant de nouvelles histoires en 2014, publiées chez nous deux ans plus tard toujours chez Casterman, sous le titre des Rêveries d’un gourmet solitaire.



Nous retrouvons le même format que précédemment, à savoir un enchaînement de courtes histoires, treize en l’occurrence, où l’auteur se fait un plaisir de raconter les déambulations gustatives du même héros.



C’est un bonheur de retrouver ce dernier et la simplicité avec laquelle il représente ce grand plaisir dans la vie qu’est le fait de manger. Enfin, quand je dis simplicité, je parle peut-être un peu trop rapidement, quand on voit à quel point il décortique tout. En effet, avec lui, le lecteur découvre les astuces pour choisir le bon restaurant, les associations de goûts qu’il peut faire en fonction du moment de la journée, de la saison, de son état de fatigue, etc. C’est un vrai guide touristique mais également un vrai guide du bien manger.



Comme dans le premier recueil, il nous entraîne dans toutes sortes de restaurants, mais plutôt des enseignes discrètes, à côté desquelles on aurait pu passer sans les voir. Avec lui, c’est un peu comme faire le tour des bonnes adresses méconnues. Ce sont ainsi souvent des petits troquets familiaux et chaleureux, adultes mais aussi parfois étudiants, typiques mais aussi parfois dépaysants. C’est très variés mais toujours appétissant.



Taniguchi a toujours le chic pour saisir les expressions de son héros qui se régale, et même s’il y a parfois des ratés et qu’il n’aime pas tout, il parvient à relativiser. Nous lecteurs, en tout cas, nous nous régalons toujours de ces plats parfaitement croqués pour avoir l’air succulent. Je note juste une certaine répétition dans ceux-ci avec l’omniprésence du riz et des pâtes, mais ça tombe bien, c’est mon accompagnement préféré !



Amateurs de lecture sans tension afin de juste découvrir le plaisir de la gastronomie japonaise et des cuisines du monde, vous allez encore, comme moi, vivre un très beau moment fort appétissant qui va faire gargouiller votre ventre aux côtés de ce héros à l’appétit décidément fort solide !
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Le gourmet solitaire

Un coup de cœur! J'ai adoré ce manga! Je le relis régulièrement, j'aime me plonger avec le gourmet solitaire dans les ruelles japonaises et découvrir de petites échoppes, j'aime les descriptions des aliments, de ce qu'il ressent…



Je ne m'en lasse pas! Merci à Aurore de m'avoir fait découvrir ce manga! Un petit bonheur qui me redonne le sourire à chaque lecture et me donne une furieuse envie de manger asiatique!



C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de fil conducteur, ni d'histoire bien structurée mais j'ai beaucoup aimé suivre le gourmet dans ses pérégrinations culinaires en solitaire.
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Le Horla, Guy de Maupassant

Quel est la figure de style de cette nouvelle fantastique ?

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