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Critiques de Mathieu Jung (4)
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The Doors : L.A. Woman

« Il n'y a pas que Morrison. Il convient que l'on s'intéresse également aux trois autres membres du groupe. Car seul, Mr Mojo ne saurait véritablement se dresser ou tenir debout. Je ne compte pas redire ici tout ce qui a été dit au sujet de Morrison. Les biographies du Roi Lézard abondent, et souvent se répètent. Il sera bien entendu question de Morrison dans ce livre, mais sa personnalité - son personnage - sera quelque peu estompée. Il ne s'agit pas ici d'un livre écrit par un fan à l'usage des fans. »

C'est dit. Les idolâtres peuvent sortir.

Avant de poser L.A. Woman sur la platine, Mathieu Jung propose une revue générale des Doors. Ray Manzarek, pianiste et claviériste sous la double influence du blues et de la musique classique ; le batteur John Densmore au jeu tout à la fois subtil et solide, bien plus jazz que blues ; Robby Krieger, guitariste au jeu particulièrement riche d'influences, du blues au flamenco en passant par les musiques indienne et classique. Et Jim Morrison au travers des trois autres.

Sur cet album, ils sont épaulés par le guitariste Marc Benno et par Jerry Scheff, bassiste.

Il faut également rappeler que leur producteur Paul Rothchild a claqué la porte après les premières sessions de l'album et que le procès de Miami pour outrages n'est pas loin.

L'album est enregistré au Doors Workshop, studio de répétition du groupe, dans des conditions plutôt artisanales, ce qui sera salutaire puisque dix jours suffiront à mettre en boîte L.A. Woman avec l'aide de leur ingénieur du son habituel, Bruce Botnick.



On avance vers le cœur du livre, les chansons.

Pour chacune l'auteur détaille les méthodes d'enregistrements et de composition collective, cherche les influences, compare les versions de travail ou les live s'il y en a, évoque ce qui a été mis de côté, dissèque les paroles (pas toujours de la main de Morrison d'ailleurs) en essayant d'interpréter tout en évitant soigneusement d'en faire trop, souligne certains traits comme la spontanéité de l'excellent blues Cars hiss my windows avec la wah-wah de Krieger.

L.A. Woman (l'album) est clairement sous le signe du blues, que ce soit les compositions ou la reprise Crawling king snake ici créditée à John Lee Hooker, l'influence de Jimmy Reed ou de Muddy Waters est palpable. D'ailleurs quand il ne s'amuse pas à composer Hyacinth house autour d'une polonaise de Chopin, Manzarek laisse parfois ses claviers pour prendre une guitare et en rajoute côté blues.

L.A. Woman (la chanson) est l'archétype même du blues rock, la rythmique impeccable de Densmore et Scheff donne immédiatement envie de bouger, le piano nous envoie directement dans un bastringue déglingué. J'ai toujours éprouvé un énorme plaisir à l'écouter, surtout si elle arrive par hasard. Les huit pages qui lui sont dédiées fourmillent de détails dont je ne dévoilerai rien, lisez.

Je déteste toujours autant L'America mais ce qu'en dit l'auteur est vraiment intéressant, l'histoire de ce titre est à tout le moins surprenante.

Dernière chanson de l'album Riders on the storm relève du génie, je frissonne toujours autant près de quarante ans après l'avoir découverte. Elle est magnifique de bout en bout, le groupe et les musiciens jouent merveilleusement, et Mathieu Jung écrit pour quoi, là encore lisez : sa genèse, sa composition, ses paroles, etc, tout y est passé au peigne fin.



« Mais laissons-nous aller à l'écoute de l'incroyable morceau. Un silence, le tonnerre et la pluie. Et, à 4'45", la batterie de reprendre. Le diamant de la platine se rapproche du cœur du vinyle et, pour tout dire, de l'horizon mythique des Doors. »



Depuis longtemps L.A. Woman se résumait pour moi à deux chansons, Riders on the storm et la chanson titre, elles écrasent littéralement toutes les autres. Après lecture de ce livre de Mathieu Jung, je ne peux pas dire que mon avis ait beaucoup changé sur ces deux là, par contre j'en ai redécouvert d'autres en les écoutant plus attentivement, notamment The Wasp, la version de Crawling king snake et surtout le petit chef-d'oeuvre de finesse qu'est Hyacinth house.
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The Doors : L.A. Woman

Le 19 avril 1971, les Doors publient leurs sixième et dernier album, L.A Woman. Mathieu Jung nous plomge dans l'aventure et l'enregistrement à Santa Monica de cet ultime album, mélangeant habilement rock et blues. Donnant la part belle aux quatre membres du groupe, nous découvrons chaque chanson décortiquée (peut être à outrance) par l'auteur. Hommage à Los Angeles, la cité des anges, ce livre est une virée nocturne dans la Mustang de Morrison.
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The Doors : L.A. Woman

Un plaisir de se replonger dans l'univers chamanique et blues des Doors. Merci donc aux éditions Densité et à Babélio pour l'immersion !



Avec un bémol cependant, ce livre est plûtot réservé aux initiés. Vous ne connaissez pas le groupe ou sa musique ? Passez votre chemin...

L'auteur y décortique l'utime album de l'emblèmatique groupe californien avant le décès du magistral front singer Jim Morrison. Premier conseil, donc, filez écouter cet album, complexe qui marque à la fois une consécration et un chant du cygne. Deuxième conseil, renseignez-vous sur la création du groupe, 4 mecs emprunts de music rock, blues aux sonorités si étranges presque transcedentales, leurs frasques...



Et là, seulement, vous pourrez apprécier à sa juste valeur ce petit ouvrage. Il épluche, décortique (un peu trop) chaque chanson du mythque album L.A Woman. C'est un pur plaisir de se replonger dans la mythologie de chaque morceau, de comprendre le processus créatif, parfois bricolé, parfois répété jusqu'à l'overdose (sans mauvais jeu de mot...).

Mais l'auteur en fait, selon moi, un peu trop. Les analyses à outrances cassent carrément l'ambiance. Le groupe le dit lui même, l'interprétation du sens des paroles doit être laissé à celui qui écoute. Si certaines sont pertinentes et permettent de mieux comprendre les allusions à la vie de Morrison, d'autres sont vraiment poussives et font lever les yeux au ciel.



Un bon objet critique dans l'ensemble, riche en références bibliographiques et pop culture qui permettent d'étayer le propos (attentin cependant à la quantité de notes de bas de page...).

Fan des Doors, foncez, les autres, suivez d'abord les conseils ci-dessus et on en reparle ensuite ! ;)

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The Doors : L.A. Woman

Tout d'abord un grand merci pour la lecture de ce livre.

Quel plaisir de se replonger dans cet univers blues/rock, dans cette Californie des années 70, à la découverte (pour certain), la redécouverte de ce groupe mythique qui y a enregistré son dernier album et quel album!!!!

Dans cet ouvrage, certes un peu pointu, très documenté, on y retrouve le groupe. Dans cet ouvrage les quatre ont leur place respective, leur rôle, leur importance, leur talent. Le groupe n 'est réduit qu' au seul charisme, qu' à la seule séduction, sensualité de Jim Morrison.

A lire et à écouter à plaisir........
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