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Citations de Matthieu Messagier (53)


L'Érosion


XXXIX

particulièrement les
boucliers
résumés
mais la maîtrise
mers continents
le tout s'enlace
second
tant de fois
manda s'avancer ainsi
le merveilleux aspect
lithos montre les fêtes
interruption ensorcelle
les mains à la taille de la pluie
c'est aussi un nerf
qui possède, couleur
l'orage gagne les prairies
et se met à grandir
des céréales ciller
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Il arrive des vents légers…



Le petit observatoire de la compassion :

un Papillon de beurre où
se rencontrent ainsi
que des lactaires répliquent
à l'engouement des cerfs
se martèlent d'un état
de lymphe du pain
sur les sols simples le
carré
de rêverie
suspendu très beau
à quelques pieds
de la provision
d'émissions enfantines
ainsi
de myriades
de lignes
d'après
les lignes

Figures d'odorat
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Chant II


Élégies à la limace

Extrait 2

Le soleil raye des nattes à la fuite.
Ne donc perdre de foi au vol
de chaos résolus dans le soir.
Juste un peu de poumon au bord des cerfs
fleuve gelé par des petites pièces jusqu'à
ressembler à des reliques de riz
le chœur s'élève salement à bleu et
du parapet le sourire ondule ouvrant
la roche juste au besoin d'une des
collations de l'esprit collectif ; là que
fut le rôle oublié, de colorant l'agenda.


p. 67
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Matthieu Messagier
.

« Quand le poème surgit dans la nuit, comme dans une transe, qu’il vous prend, c’est que la poésie vous a choisi, tant pis si les mots disparaissent avant qu’on les note : c’est ce que j’appelle Le texte aux Étoiles ».
À la source est le poème, l’écriture des chants de l’âme.

Matthieu


.
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Le Grand Dentelé qui fond



extrait 4

Les collines des 5 pâles : nous sommes auprès
d'un lac. Plutôt grand. Et qui,
naguère, s'affranchit du joug Wladwikistan. Un lac enjoué.
Le Haut Adige Assis : vaguelettes sur ce lac…
le ciel s'assombrit sur les rédactions. Un seul
recours : la poésie industrielle.
Les collines des 5 pâles : coiffures sur le Nil,
la variété compliquée qui assaille les osselets
du Braban et la ronde étonnée des versets
sans expérience mais plein de…


Le Haut Adige Assis : Ne confondez pas
poésie « venue de rien »
et
poésie « aventure humaine ».
Les collines des 5 pâles : huile de mandoline
soluble dans l'écho.
puis le dialogue se délite totalement
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Les dessus chromatiques



extrait 2

Remplir les méandres le
chapeau de ruine et
en diams à trois étages.
Rares les états qui
vous survenus sans autre
origine que leur élément interne
en le fil des mucus de
la truite du nom de l'apôtre.

… / …
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La peau des crépuscules



La peau des crépuscules
Sentait les prémices aux pèlerines

L'ordre des bords du fleuve
Déléguait sa science sauvage

Le nom de l'eau lente
Et son courant immobile
Enroulait le trait d'âges
Ne stupéfiait
Sinon l'instantané
De ses joies sans passé

Les buissons le petit mont
La sentinelle entière
Découpée dans la gaule
Du soir garde
Hiératique les lignes
Du va-et-vient entre
La gravière à bout de rêve
Et l'ambre des gestes
Incliné sur son double
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Des visages grappillent...



extrait 4

l'embouchure fait jour entre deux suites
poussées lentement au plus près de leur puissance
(la règle est ailleurs dans le désordre des eaux)
l'ancrage est fuyant
confine à quelque vertige
emprunté provisoirement
aux imparfaits déclinés
telle une lucidité postée dans son hôpital
et qui accompagne du regard du vide son classement
son envoi
conserves imprimées escales bistres et bourgmestre


près de son chez


coronelle trésor de rambarde terrible
plus de millimètres à ce qu'on demeure
délai de pas de temps étant sergent
étant
la poussière celle qui blanchit le col du Messie
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Pour faire vivre en plus grand les aller à l'amont



il se choisira un nouveau nom à la base du crâne
comme le veut la coutume tant que les ombres
seront vaincues à coups de haute bouture
et
la salive c'est ce que parle
pour demander à la plante dans cœur
d'elle
qu'elle autorise à
gonfler antres de son esprit
et
pour qu'elle baptise encore et encore
ce qu'il reste des épopées
et
ces traces que thorax boit
soufflant toutes les enfances par
des
émeutes de sommeil inutiles et
fouillant la larve du marsupial
dans le code inaltéré
des sourires superposés de la boîte à outils
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. SOUS LES TEMPES DES VERS ABANDONNÉS


Extrait 2

Étaient des semblants de talents
Qui défiaient l'instinct
Et
De toute cette poésie vivrière
Qui croissait et embellissait
Sur le fumier de la connaissance
De la culture
De la lecture
Des lectures
Finirait par révéler
Sa plus grande inconvenance :
Exister dans l'espace qui
Lui était dévolu.

p.136
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. TROIS CHANTS À L'APPARENT


Chant I

Tout en moi n'est qu'illusions excepté…

Tout en moi n'est qu'illusions excepté
la poésie objective pour partir
or le jour barrant la nuit de son
exclusif jacassement réparations soulevées
jusqu'à l'os de nausée de la lumière mais
elle par donc est bien la seule obstrue
la plaie jugule l'intime braillard et
son cortège de mélopées les geignardes les
baignades
les ligaments d'Ursus le Rebelle sous
la toison des écoles langues ouvertes et à
tous les jets biologiques du civil
le sacré s'interrompt le temps d'une
rafale et
les troupes gladiatorisées du marquis
d'écho
l'abrupt cousin des bracelets de sol mou
granges concierges au bord du fusil obsolète
mais, Sainte-Mère, pourquoi
les livres ont-ils fait tant de mal à
la poésie, à
ne parler que d'eux-mêmes, sans savoir...

p.56-57
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 . SOUS LES TEMPES DES VERS ABANDONNÉS


Le dessin ne vient ni de la main…

Le dessin ne vient ni de la main
ni du crayon ni même de la tête
il vient de l'intensité et de la rigueur
préparatives muettes d'un esprit
qui ne savait rien de l'heure
où elles seraient mises à jour.
              (poil au sourd)

p.157
  
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La mémoire des pistolets



Il semble que les mêmes mots…

Il semble que les mêmes mots
Veuillent dire de plus en plus
Des choses différentes
Ils se séparent de leur début
De leur étymologie et tirent
L’élastique de ce que l’on a voulu
Faire d’eux
Jusqu’à ce qu’il cède
Alors, je les reconnais mieux

p.17
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Matthieu Messagier
post-verbum aux demains sans tutelles



la plupart des manèges et la nuit a tardé
dessus les restes hasards de sueurs nouvelles nées
et dès que les rôles emportent les légendes
là où les sons obtiennent le fard à déprendre
sur les voiles de larmes encore rugueuses
que le parage a abandonné derrière lui
des papillons de nuit aux teintes obscurantes
pour ce que leur vie arrête en ce royaume
soudain allument de biais sans que l’os y consente
les us inespérés de mondes en dense et séculiers
et les dés à découdre du moins résolvent les passés
et au chas des jeux de pôles se faufilent d’autres étés
si l’écho des odes après-voir offre la merveille
même surgie d’ailleurs où l’âme se porte sans appareil

inédit /Printemps des Poètes
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CHAQUE CRÉPUSCULE



Chaque crépuscule la chambre changeait
Toujours la même changeait
Depuis la position du matou répandu
Jusqu'à ce que Locarno serre la
Chrysalide épique contre l'idée

La face intense
Et la circulation frémit la
Particularité, ô, oui, l'unique
Pris au passage, convulsif, les ruines
De chair surprennent
La majesté à devenir pleine sueur
Et le moindre des traits de
L'ensemble remplissait l'apothéose
Et
Vivacité de lenteurs obsédantes
Noyait le flux par nouer les étonnements
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. TROIS CHANTS À L'APPARENT


Chant I

Mon dos est un ivrogne…

Mon dos est un ivrogne il m'a
avantageusement remplacé.
L'harmonie insalubre s'exécute à l'à-pic
de ses passés normaux ils
grondent et les insectes pardonnent et
l'humeur générale du pavot total épuise
le détail jusqu'à disparition puis celui
se saisit de l'instant universel des laveries
et connaissance croisant le vélo des hôtes
et les rameaux arbitres des retraites se
consacrent à l'explication immature des
unions d'un lundi et d'une pinède sombre
et là où l'on réalise que
la plus forme médiocre qui soit
s'approche de l'ineffable grâce
qu'elle est sans le devenir.
[…]

p.57-58
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Une version latine



Un soir d'été où le ciel était pur
Et que les nuages se faisaient manger crus,
J'étais devant une version latine dure
J'étais devant une feuille sur la rugueuse bure.
Les anges me disaient : « Laisse donc ceci ! »

Il fallait que je choisisse ici.

M'instruire ou être au ciel dans les filaments de l'été,
Alors je me suis dit, ennuyé :

« Que vais-je faire,

Alors que là-haut on m'invite en un monde vert. »
Je sortis avec joie et vis le ciel
Il était si beau qu'il sentait le miel.
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À l'atome inconnu



extrait 3

— le verso des fossiles…
le verso des fossiles éclaire la nuit
de lunes postalées et durandelles
jardinières
horaires médicaux boulés aux pieds par la taille
moyenne,
j'ai tombé sur le nez
qui s'ivrogne s'ouvre sur d'inconnus continents
retirés à la main des urgences
à la main des sols distants familiers
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Chant II


Élégies à la limace

Extrait 1

Vendredi, octobre, qu'est-ce que ce scandale
de mousses macabres opérant dans les
veines de "notre " ruisseau, gouttes des
gouttes d'humeur innocente essuient
l'abîme d'entre ces demains ; ruines
des crues oubliées, l'avionneur se confond
avec le coton d'asphalte, le théâtre récite
ses reliefs de cervical repas.
  À l'air libre invoque et des mesures
ne vibrent pas l'atmosphère assez
mettre un livret de côté gloire et
aucun éloge puis de grandes vestes à
galons dorés mais vides d'autant
copies de demain et d'après ; camions
colorés par moitié.


p. 67
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. TROIS CHANTS À L'APPARENT


Chant I

Le tuilier ferme sa camionnette et donc…

Le tuilier ferme sa camionnette et donc
ils repartent tous,
pour Ulm
pour Augsbourg
ou pour ailleurs,
demeurent les délicates agitations des
feuilles de viorne, de chèvrefeuille, de
sureau
entre les épopées des bras peints et à
l'aube entre les images d'un cirque
faible, et impatient du
calme.
[…]

p.57
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