Matthieu Rostac

King doit beaucoup au cinéma, de la même manière que le cinéma d'horreur doit beaucoup à l'auteur du Maine.
Après tout, le destin a fait que Carrie, le premier roman de Stephen King, et Massacre à la tronçonneuse, la pierre angulaire du cinéma d'horreur moderne, soient sortis à quelques semaines d'intervalle en 1974. Dans une dynamique naturelle, un effet boule de neige populaire, l'avènement du romancier s'est accompagné d'une démocratisation du fantastique, de l'horreur, à la télévision et au cinéma.
Aujourd'hui, Carrie au bal du Diable, Shining, Simetierre, Misery et Dead Zone sont considérés comme des classiques du cinéma de genre. Grippe-Sou continue de terroriser des générations entières d'adultes coulrophobes près de trente ans après sa première apparition sur M6.
(La coulrophobie est une peur excessive et irrationnelle des clowns. Note de Titi)
Je ne sais pas vous mais moi, je m'y reprends toujours à deux fois avant de jeter un œil dans un caniveau les jours de pluie. Et pour ça, je ne remercierai jamais assez Stephen King (et Tim Curry).
Matthieu Rostac
(Tim Curry est connu notamment pour son interprétation en 1990 du clown Pennywise dans l'adaptation en mini-série du roman Ça de Stephen King. Note de Titi)

- "Le talent est bien une question d'acquis, jamais d'inné, et qu'à vouloir trop prendre de raccourcis, on finit dans le ravin."

~ Au sujet de l'adaptation, "Détour Mortel". ~

- "Dans tout mystère, une fois toutes les hypothèses éliminées, la dernière restante, aussi improbable soit-elle, est incontestablement la bonne car la seule possible."

~ Stephen King, citant le fameux aphorisme préféré de Sherlock Holmes dans "Colorado Kid". ~

- "Des romans d'horreur à sensation, le thème habituel. C'est tout le temps la même intrigue qui revient : des créatures visqueuses qui rampent, les gens deviennent fous et se transforment en monstre... Mais ce qui est étonnant, c'est que c'est plutôt bien écrit, et qu'il vous embarque dans son histoire sans qu'on s'en rende compte. Je sais pas si c'est le style ou la façon dont il goupille ses thèmes..."

~ John Trent dans "L'Antre de la folie" de John Carpenter. ~

- "Écrire un roman et un scénario, c'est comme les 100 mètres et le saut en longueur, peu sont capables d'exceller dans les deux et Stephen King n'est pas Carl Lewis."

- "Un roman de Stephen King est comme une structure en Lego ou une grosse armoire Ikea : si vous enlevez ou oubliez une minuscule pièce, même si les autres ne s'en rendent pas compte, vous savez que quelque chose cloche."

~ Au sujet de l'adaptation "La Maison sur le lac" ~

- "Big Driver est un rape and revenge con comme une table, aussi buté qu'un enfant qui essaie de faire rentrer un carré dans un rond."

~ Au sujet de l'adaptation, "Détour Mortel". ~

- "L'une des grandes leçons du cinéma d'exploitation, pas forcément la plus honorable, consiste à ne jamais lâcher un filon quand il est bon, quitte à épuiser son public."

- "Quand tu adaptes un roman, c'est comme s'asseoir sur une valise bourrée à craquer."

~ Stephen King, au sujet de l'adaptation : "La Tour sombre". ~

- "Nous avions une chance de changer le monde et nous avons préféré regarder le télé-achat."

~ Stephen King, "Écriture : Mémoires d'un métier". ~