Maud Ventura

« Mon mari » c’est le récit d’une femme qui idolâtre autant qu’elle déteste son mari. Chaque jour de la semaine, de lundi à mardi, notre protagoniste va nous raconter son quotidien qui se résume à son mari. Tout chez lui est passé au crible et analysé, de la musique qu’il fredonne à la manière dont il va se comporter avec elle.

Un amour obsessionnel et maladif qui rend cette épouse obnubilée par son mari.



Bon on va pas se mentir, ce livre est quand même très particulier. Presque 300 pages où une femme nous parle de son mari. Mon mari par ci, mon mari par là …



Mais à ma grande surprise j’ai plutôt apprécié ce roman. L’audio y étant pour beaucoup je pense puisque à lire je me serais quand même ennuyée à un certain moment car le livre se révèle quand même assez redondant.

En audio, j’ai réussis à me plonger dans cette narration qui a même réussis a me surprendre à certains moments.



Un roman original que je vous conseille.


Lien : https://www.instagram.com/p/..

Comment vous raconter ce livre ? Et bien, mon mari est un roman dans lequel une narratrice complètement barrée, nous raconte son obsession pour Son Mari !

Elle ne vit que pour lui, littéralement. Chaque instant de sa vie est organisé et minutieusement orchestré pour lui, en fonction de lui. Non pas parce qu'il l'exige, mais parce qu'elle le veux intensément, le souhaite ardemment et l'aime désespérément, comme au premier jour.

Elle analyse tout, est manipulatrice, paranoïaque et elle contrôle chaque instant et millimètre de son environnement, de la nuance du blond de sa couleur de cheveux, la tenue si raffinée qu'elle a repéré sur une autre femme, qui avait l'air si torride alors et qu'elle trouve terriblement fade maintenant qu'elle la porte. Rien n'est laissé au hasard, absolument rien.



J'ai adoré détester cette dépendance affective qui va largement au-delà du maladif. C'est drôle d'exagération, peut être parce que qu'on s'y retrouve finalement un peu. En beaucoup plus rationnel et nettement moins flippant... enfin, j'espère... Mon mari en tout cas ne s'en plaint pas. Mais mon mari est un homme extraordinaire !

J'étais curieuse de découvrir ce roman après l'avoir vu beaucoup passer par ici.

En le commençant, je n'arrivais pas à savoir si j'aimais ou non, tellement le style est décalé, particulier. L'auteure nous présente une femme dont l'amour pour son mari tourne à l'obsession. On est plongé dans l'extrême : elle ne vit que pour lui, en veut à ses enfants de devoir le partager avec eux, fait tout pour le satisfaire. Et pourtant j'ai trouvé son attitude complètement contradictoire. Car alors qu'elle prône l'aimer plus que tout, elle le trompe, note dans un carnet tous ses comportements qui pour elle mérite des sanctions, et finalement on en vient à se demander si elle l'aime vraiment...



🤷🏽‍♀️ Je l'ai lu en lecture commune et mes 3 co-lecteurs ont aimé tout le roman sauf l'épilogue quand je me suis forcée à terminer le livre, levant souvent les yeux au ciel, jusqu'à l'épilogue qui est finalement le seul passage que j'ai aimé 😅. Pour en avoir discuté avec plusieurs d'entre vous je sais qu'on est plusieurs à avoir eu ce ressenti !



Alors ce roman j'ai l'impression que ça passe ou ça casse et pour moi ça a cassé, mais peut-être que pour vous ça passera ?

J'ai vraiment apprécié l'écriture de l'auteur.

Elle a sue m'embarquer dans son récit à travers son histoire.

J'ai soudainement repris la lecture après une pause de lecture importante, sans attentes particulières, et elle a retenue mon attention pour me faire relire..

Attention spoiler !!

Lundi, des patates . mardi, des patates. Mercredi, des patates aussi. Jeudi, des patates , vendredi des patates et samedi : des patates aussi. Et dimanche , jour du seigneur , on mange ... des patates au beurre.

Voilà,c'était le livre.

C'est idiot comme c'est agaçant, et l'inverse aussi d'ailleurs.

J'ai lu ce roman en une soirée, c'est une véritable page-turner. Et puis, il y a une ambiance travaillée, le lecteur se laisse peu à peu contaminer par l'étrangeté de cette femme qui n'a de cesse de nous parler de son mari, de son amour névrotique pour lui. Et on connaît les codes, contrat de lecture et tout : on sait qu'il va y avoir une bascule à un moment, on doit être surpris. Sauf que quand ça arrive, la seule chose que je me suis dite c'est : tout ça pour ça ?

"Le guide de la parfaite femme au foyer dans les années 60. " Quelques extraits :

- Faites en sorte que le souper soit prêt

- Soyez prête, détendue, rangez le désordre

- Ecoutez-le, laissez-le parler, ne vous plaignez jamais s'il rentre tard ou sort sans vous !

- Lorsqu'il a fini de souper, débarrassez la table et faites rapidement la vaisselle

- Soyez avenante sans être aguicheuse

- Soyez guidée par ses désirs : le plaisir d'un homme est plus important que celui d'une femme ! ...

-Vous pouvez alors remonter le réveil afin d'être debout avant lui le matin ! .



Savoureux non ?

Non, ce n'était pas mieux avant ...



Parce que c'est à ce manuel que j'ai pensé lorsque je suis entrée dans "Mon mari".

Une drôle d'impression comme revenir dans les années 60 et appliquer ce guide !

Au secours !

La couverture vintage : une jeune femme vêtue année 60 devant un rideau en voilage ...

Les premières pages donnent le ton "Je suis amoureuse de mon mari, je vis dans la peur de le perdre."

Au fil de ma lecture qui s'étale sur les jours de la semaine, elle voit les jours en couleur : - Lundi son jour préféré couleur bleue - Mardi jour belliqueux le noir - Jeudi la joie le jaune .....

Je découvre cette femme "folle amoureuse".

Je commence à sourire, à rire : Elle construit sa vie comme un concept ! Elle s'évertue à remplir toutes les cases de son modèle de vie parfaite : quinze ans de mariage, une belle maison, un beau mari qui travaille dans la finance, deux enfants : un état des lieux satisfaisant !

Deux enfant pour la photo idéale parce que ses enfants sont une option! ! Ils réduisent le temps qu'elle pourrait passer avec son mari : elle veut un tête à tête perpétuel avec lui. Elle est professeure d'Anglais et traductrice.

Son origine sociale, moins élevée que celle de son mari, accentue son manque de confiance. Elle n'a de cesse d'observer son entourage, mimer jusqu'aux moindres détails, se documenter, jusqu'à se procurer le manuel de Nadine de Rotchschild..

Choisir chez le coiffeur un blond froid et sensuel pour se transformer en Grace Kelly.

Car en dehors de sa paranoïa, elle est gravement névrosée. Chaque instant de sa vie est dans le contrôle. Elle va s'employer à se prouver qu'elle n'est pas aimée aussi fort qu'elle aime. Un travail à temps plein !

Moi, je ne suis pas sûre qu'elle aime follement son mari.

Ce qu'elle recherche c'est d'être aimée follement, exclusivement : une obsession, une véritable aliénation !

Rien n'est jamais spontané, tout est organisé, calculé, analysé, consigné. Elle espionne, fouille, décortique, punit lorsqu'il ne répond pas à ses attentes comme ne pas lui dire bonne nuit, ne pas lui prendre la main sur le canapé...

Lui, son mari qui n'est pas nommé ne fait que passer dans ce livre, juste l'objet de toutes ces manipulations !

Elle lui tend des pièges dans lesquels il ne tombe jamais.

Alors elle invente des fautes, se venge en prenant des amants : le jeudi exclusivement !

Quelques moment jubilatoires lors d'un jeu avec des amis et qu'il l'associe à une clémentine.

Un moment juteux et acidulé !

J'ai lu ce livre rapidement car le style est alerte. Surprise, amusée, j'ai ri, un peu jaune (normal je l'ai lu un jeudi) de ses manigances, interprétations mais très vite je l'ai trouvée flippante, énervante même pathétique !

J'avais hâte de découvrir la fin !

Et là un retournement machiavélique, imprévisible même jouissif !

Un premier roman original et décalé.

Merci Gérard pour cette découverte !

......................

Quand il me serre tout contre lui

Quand je sens que j'entre dans sa vie

Je prie pour que le destin m'en sorte

Je prie pour que le diable m'emporte

Et l'angoisse me montre son visage

Elle me force à parler son langage

Mais quand je prends sa tête entre mes mains

Je vous jure que j'ai du chagrin



Et je me demande

Si cet amour aura un lendemain

Quand je suis loin de lui

Je n'ai plus vraiment toute ma tête

Et je ne suis plus d'ici

Oh, je ne suis plus d'ici

Je ressens la pluie d'autres planètes



"Amoureuse"

Véronique Sanson

En voilà une lecture étrangement addictive… et dérangeante. Malaisante. Ubuesque.



Maud Ventura plonge ses lecteurs directement dans la tête d’une femme littéralement obsédée par son mari. Nous y suivons, sur une semaine, ses pensées et réflexions qui tournent principalement autour de sa relation avec ce dernier mais aussi sur les apparences : celle qu’elle renvoie à son entourage, celle de sa maison dont la décoration est étudiée avec soin, l’image même de son couple. Et cette femme n’a de cesse de se comparer aux autres, de se dicter sa manière d’agir et de se comporter comme si il n’y avait rien en elle de naturel, ni de spontané… Tout est contrôlé, mesuré. “Cette femme est folle, ou schyzophrène, une vraie maniaque obsessionnelle. En tous les cas, elle a un problème, c’est certain !” : voilà ce que je ne cessais de me répéter au fil des pages.



Par ailleurs, bien que mère et épouse, elle ne semble rien ressentir pour ses enfants, qu’elle évoque à peine. Ils sont là, quelque part, mais elle leur porte bien peu d’intérêt, allant jusqu’à les trouver gênants. Pauvres enfants… Tout tourne donc autour de son mari. Ce mari qu’elle détaille dans ses moindres faits et gestes et paroles. Interprétant chacun de ses actes. Ce mari qu’elle attend chaque soir. Ce mari qu’elle dit aimer comme au premier jour et pourtant, d’amour on ne ressent guère… Étrange et amer sentiment. Elle l’aime tant que le moindre de ses faux pas la blesse si cruellement et elle ressent alors le besoin de le “punir”. Mais ce mari adulé ne semble pas conscient des agissements de sa femme et la communication, au sein de ce couple, n’est pas à l’ordre du jour. Vu de l’extérieur, ils paraissent heureux. Et normaux. Waouh.



C’est dans la tête de cette femme que tout est chamboulé, détraqué. A l’extrême. Et au fur et à mesure que s'écoulent les jours, on en découvre davantage… C’est de la folie. Jusqu’où ira cette femme, soit disant par amour ?



Plus la fin de semaine approchait, plus j'appréhendais une issue dramatique et fatale… Une histoire pareille, ça se finit rarement bien. L'épilogue tombe tel un couperet. Je ne m'y attendais absolument pas pour le coup. C'est magistral. Bravo Maud Ventura pour ce tour de force !



Bref, pour moi ce roman est une réussite, j’ai été absorbée par ma lecture. On ne s’attache pas du tout aux personnages qui sont des anti-héros par excellence, et finalement, ça m’a changée ! 🙂



Challenge Multi-Défis 2024

Au détour du salon du livre j'ai été capté par le 4ème de couverture. Intriguant, fascinant par cette femme obsessionnelle. Je suis très déçue j'espérais autre chose, ce n'est pas un thriller. Les 50 dernières pages étaient difficiles à lire car la déception devenait évidente. Rien ne se passe, ennuyeux.

Elle est très amoureuse de "mon mari". Follement. A la folie. Trop. Il lui a tout offert : un beau pavillon, deux beaux enfants, une belle situation financière. Elle-même a une belle carrière de professeure d'anglais et de traductrice. Alors elle se doit d'être parfaite pour "mon mari" (les enfants, elle s'en fout) : toujours bien apprêtée, pas un mot plus haut que l'autre. Ca, elle le réserve pour ses cahiers. Car attention ! Si "mon mari" révèle la moindre faille (comme ne pas lui tenir la main quand ils regardent la télé, qu'il veuille dormir les volets fermés ou qu'il la compare à une clémentine), elle le punit. Tout est noté. Et parfois, ses punitions vont loin niveau moralité. Mais non, c'est normal, et ça ravive sa flamme pour "mon mari".



J'ai éprouvé beaucoup de colère et d'irritation envers le personnage de cette femme très égoïste dans le fond, mélange de culcuterie, de paranoïa et de psychopathologie sévère. Horripilante. En aimant soi-disant son mari, elle n'aime en fait qu'elle-même. Elle s'offusque d'un rien, mais va assez loin pour le "punir". Elle est pétrie de contradictions, elle balade même le lecteur. Un couple malsain comme il en existe sûrement. Heureusement, la fin est géniale et sauve tout le reste.

Idéal sur la plage cet été, mais féministes, passez votre chemin.

L’héroïne est issue d’une classe sociale modeste et a épousé « son mari » issue d’une classe sociale plus élevée. Son récit montre ses doutes, ses complexes, ses manies et ses failles dans un quotidien bien rôdé. Elle nous narre une semaine banale de sa vie d’épouse active toujours amoureuse de son mari et au fil des pages on ne peut s’empêcher de se demander si elle est victime, bourreau ou mentalement dérangée. Ceci provient de ce point de vue unique qui enferme le lecteur dans l’obsession amoureuse de la narratrice. Le texte est bien écrit mais finit par devenir répétitif. La fin est une jolie pirouette.

Pénible.

Quand enfin j'ai fini le livre, ce fût un long soupir de soulagement.

Insupportable petite bourgeoise névrosée, dans le controle permanent, dans la représentation constante, aucune place pour le naturel, la relation est policée à l'extrême. Les amants n'ont même pas de saveurs, et son mari, dont la répétition de l'appellation, me donne des envies de lui écraser un kilo de clémentines dans les yeux et le nez, se révèle être un manipulateur aussi pervers que sa névrosée d'épouse !

Ce roman est étrange et inhabituel, je me suis laissée tout de suite embarquer dans l'histoire.



L'histoire est celle d'une femme dont la vie tourne intégralement autour de son mari. Nous sommes plongés dans ses pensées et dans les heures de sa vie durant une semaine. Chaque jour de la semaine représente une couleur et a une dynamique et une humeur qui influent sa la vie et les décisions de cette femme. La femme, tout comme son mari, sont comme des objets, ils n'ont pas de nom. Tout ce que cette femme fait est dépendant de ce que son mari fait, de comment il est avec elle ou avec son entourage. On découvre petit à petit les comportements de la femme, plus ou moins névrosés voire psychotiques. Elle se décrit comme amoureuse et explique ses actions par l'amour mais finalement l'amour semble peu présent chez cette femme qui n'aime pas vraiment ses enfants, ses amants ni même son mari mais plutôt l'idée de la femme mariée en souffrance.



Ce livre interpelle, perturbe, agace, semble tourner en rond par moment. Je suis restée accrochée en me demandant comment tout cela allait tourner jusqu'à la fin plutôt surprenante.

Départ original. Monte en puissance puis, plus rien, stagne, tourne en rond. Je persiste, espérant un dénouement qui marque. Déçue car ce livre effleure une très bonne idée mais patauge longuement au milieu.

La fin assouvit une partie cette attente.

Bon premier livre, je retenterai avec cette autrice.

J'ai passé un moment délicieux de lecture en découvrant Mon mari, première oeuvre de Maud Ventura. J'ai aimé découvrir les états d'âme ô combien complexes et torturés de cette charmante héroïne, aussi belle et innocente que fragile, malmenée par un époux distant et peu attentionné. Et il faut bien se dire que la demoiselle use de subterfuges pour attirer l'attention à elle, avoir un minimum de tendresse quitte à dépasser certaines limites et à se retrouver dans des situations improbables. 



N'attendez aucune morale ici, Mon mari est un récit décapant d'une relation toxique où la violence domestique ne s'exprime ni (peu) par les mots ni par les gestes brutaux mais plutôt par la manipulation des âmes. Et oui, assurément, Mon mari est un écrit subtil, une plongée dans un couple disséqué au jour le jour et à l'heure près. Tout est parfaitement circonscrit, décortiqué à l'instant près.



Pour une première œuvre, c'est une réussite complète qui a rencontré son public et le succès (archi-mérité). Le scénario tient la route, il y a des scènes mémorables : je n'oublierai pas de sitôt l'épisode clémentine, le résumé d'une personnalité en trois mots, l'anniversaire de la fille, les jours avec ou sans sexe. Au cours de ma lecture de Mon mari, j'ai beaucoup ri, j'ai souri, ce livre m'a fait du bien.



La plume de Maud Ventura est bondissante et pleine d'énergie, et très précise dans les rapports humains et la description psychologique de ses personnages. Le traitement de Mon mari tient la route tout le temps, et la chute finale est diablement fantastique. Un sans-faute.

Après une entrée en matière un peu longue, ce roman m'a finalement assez plu. le dernier tiers, surtout, se lit très aisément. Je pense que la première moitié aurait mérité un rythme plus soutenu. J'entends que l'autrice a voulu ménager un certain suspense quant aux "révélations" de la dernière partie, mais les accès de folie de type tromperie ou envie de meurtre ne surprennent finalement pas tant que ça. Ces aspects du personnage auraient pu être présentés plus tôt à mon sens. Je connais des gens qui n'ont jamais terminé leur lecture parce que la première moitié était trop lente et répétitive. Quant au style, rien de particulier à dire. Il se lit facilement, mais ne m'a évoqué ni intelligence des mots ni poésie.



Bref. Un roman qui se lit facilement, avec quelques passages qui m'ont fait sourire ou réfléchir. Je regrette qu'on ne comprenne jamais vraiment ce que ce mari a d'extraordinaire, mais c'est peut-être le but. L'amour et l'obsession ne s'expliquent pas toujours. Quant au "plot twist" final, dans l'épilogue, il ne m'inspire pas grand-chose. Je ne suis pas persuadé qu'il apporte quelque chose au récit. En tout cas, je suis curieux de voir ce qu'écrira Maud Ventura à l'avenir, notamment si sa gestion du rythme du récit évolue avec l'expérience.

"Mon mari" suit la semaine d'une épouse amoureuse, clairement psychotique pour ne pas dire carrément malade. Elle aime tant son mari qu'elle répertorie tous ses faits et gestes dans un carnet, qu'elle a établi une liste de punitions a lui infliger en fonction de ses fautes. Qu'elle enregistre leurs conversations et leurs disputes pour les ré-écouter plus tard, et même les donner en sujet d'étude a ses élèves (car elle est prof).



Elle est la femme parfaite car son mari ne doit rien avoir a lui reprocher. Elle doit être la plus belle, la plus intéressante, celle avec le plus de conversation pour que son mari n'ait pas à chercher mieux ailleurs : il n'y a pas mieux ailleurs, elle y travaille.



Cette semaine à la fois dérangeante et passionnante nous emmène dans les dérives de l'esprit humain, dans des retranchements sombres et inquiétants qui, je l'espère de tout mon cœur, n'existent nulle part dans la vraie vie

On m'a très chaudement recommandé cet ouvrage. J'ai commencé hier, j'en suis à un peu moins de la moitié et je constate que je m'ennuie ! Je ne comprends pas l'engouement pour cet ouvrage. J'ai survolé le reste. La vie parfaite d'une petite famille et du couple parfait. L'illusion qu'elle donne est triste et sans saveur. (j'ai l'impression d'être dans les années 60 en Amérique, dans cette série "Why Women kill") Mais elle, elle ne tue pas son mari par amour ... Je trouve que la routine qu'elle décrit manque de vie, de chaleur. Elle vit dans l'attente d'un faux pas de son mari, en analysant tous ses faits et gestes, alors que c'est elle qui le trompe ! Cette histoire de boite aux lettres, cette servitude, ces manigances, ce jeu de dupes, je trouve cette comédie malsaine.

Féministes fuyez! Notre narratrice est amoureuse de son mari, oui, mais d’un amour maladif, obsessionnel. Une Bree Van de Kampf à la blondeur Hitchcockienne, maniaque, rigide qui consigne tous les « délits » de son mari dans des petits carnets secrets. Parfois on rit, parfois on tremble tellement cette femme fait peur. Mais la plus folle n’est pas toujours celle que l’on croit…

J'ai vu passer plusieurs fois ce livre sur Instagram sans qu'il ne m'intrigue pour autant. Mais les membres de mon club de lecture en ont parlé et là bim ! Ça y est, ma curiosité est piquée 👀 Bien que sceptique au départ, je dois avouer : c'est une lecture que j'ai adorée ! 😍



L'auteure nous plonge dans la vie de... cette femme, je n'ai pas souvenir qu'on nous donne son prénom. En couple depuis une quinzaine d'années avec un homme qu'elle adore, elle a deux jobs qui lui plaisent, une belle maison, deux beaux enfants. Mais, parce qu'il y a un mais vous vous en doutez bien 😅, son amour pour son mari tourne à l'obsession... 🤯



J'ai un peu appréhendé ma lecture parce que, n'étant pas mon genre, j'avais craint de détester. Mais très vite, les premières pages m'ont embarquée. L'auteure nous offre le point de vue immersif de son héroïne et oh la la, qu'il était dérangeant d'être dans sa tête ! 😵 Il y a tant à dire. J'aimerais conseiller à cette femme d'aller consulter parce qu'elle a vraiment un grain. Maud Ventura a façonné son personnage à la perfection, il est extrêmement bien travaillé et profond, sa psychologie est vraiment poussée.



Et là, vous allez me demander : mais qu'est-ce qui cloche chez elle ? 🤔 Je vais vous le dire. Cette femme est un parfait mélange entre obsession pour son mari et égocentrisme. Il FAUT que son mari l'aime comme au premier jour, il FAUT que toutes les attentions de son mari soient dirigées vers elle et elle seule. Elle veut un amour exclusif, passionné. Et si son mari ne respecte pas ça, elle consigne tout dans un petit carnet : la faute commise et la punition à infliger. Ça m'a sidérée de lire ce qu'elle est capable de penser, de faire 😨



Le récit est divisé sur les sept jours de la semaine. On y trouve très peu de dialogues, on pourrait penser que c'est ennuyeux mais pas du tout. C'est immersif et captivant, je ne pouvais pas m'empêcher de tourner les pages encore et encore. Cette femme qu'on comprend soumise prend tellement de place dans ce livre. Elle y parle certes de son mari mais surtout d'elle-même. Égocentrisme. Quand elle parle de son mari, le lecteur s'en fait une image à travers le prisme de l'héroïne, à travers ses yeux obsédés par lui. Obsession. Le lecteur finalement, a une vision faussée de cet homme 🤨



Le pire dans tout ça, c'est qu'en plus d'être épouse, elle est mère. Ses deux enfants ont si peu de place dans ses journées que c'en est désarmant. Pour elle, ses enfants ne sont que le fruit de l'amour de son mari pour elle. Elle n'a pas d'instinct maternel, pas de fibre maternelle. Ses enfants n'ont pas d'importance à ses yeux mais puisqu'ils rendent son mari heureux, elle s'y plie.

C'est une femme qui n'a pas confiance en elle et encore moins en son mari. Toutes les fautes commises sont autant de preuves de son désamour pour elle, d'adultère, de rupture imminente. C'en est à un point où j'ai eu l'impression qu'elle n'attendait que ça. Elle est si obsédée par son mari qu'elle fait absolument tout pour lui. Elle m'a donné l'impression de venir d'une autre époque, c'était déstabilisant 😅



La plume est absolument addictive et retranscrit à merveille les pensées folles de cette femme. Car même si elle n'est pas du tout attachante (c'est tout ce que j'ai à reprocher à ce livre finalement), j'en viens à la plaindre. À avoir pitié d'elle. J'aurais vraiment pas aimé être à sa place 😳



L'épilogue ne vient que renforcer mon impression générale : ce bouquin est génial ! Je suis sortie de ma zone de confort et ça a marché, j'en suis vraiment contente. Alors, à mon tour, je vous le conseille. Plongez dans la tête de cette femme dérangée, vous allez adorer ! 😁